[Fic] Sorniera - Chap 006/195 / 2nd Jour

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kerberos

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Envoyé par kerberos le Mardi 27 Décembre 2011 à 18:49


Bien, me voici de retour pour continuer cette fiction (après la perte d'inspiration, la voici de retour). Oh, et bien sûr, joyeux noël à tous ceux que je n'ai pas pu le souhaiter par téléphone, e-mail ou par messenger. Bonne lecture à tous =)

Chapitre 6 - 2nd Jour
Point de Vue : Tous



Michael monta les marches d’escalier calmement, il y avait peu de monde ce matin. Seule Julie bavardait à voix haute à une des femmes du personnel ménager.
- …et pis l’autre jour, j’étais complètement endormie que j’avais eu la flemme de porter le seau. Du coup, j’ai déversé toute l’eau du seau sur le sol et j’ai frotté avec le balai à nettoyage. C’était nettement moins fatiguant ! Hey ! Coucou, toi là-bas !!! hurla-t-elle
Dire que je vais devoir la supporter toute l’année…
Michael continua de monter les marches comme si de rien n’était, mais sa voisine de table du jour précédent lui rattrapa derrière.
- Hey, je t’ai appelé ! lui rappela-t-elle
- J’ai entendu.
- Bah pourquoi tu répondais pas ? Hé au fait, pourquoi tu fais toujours cette tête ? C’est une maladie ?
- Je l’ignore.
- Tiens, au fait, je t’appelle toujours, mais c’quoi ton prénom ?
- Michael.
- Ok, moi c’tout bête : je m’appelle Julie ! Voilà ! Oh mais au fait, on s’est pas présenté hier ! Tu viens d’où au fait ? T’as une meuf ?
- N…
- J’peux t’embrasser au fait ? lui coupa-t-elle. J’aime bien t’embrasser, parce que t’es bizarre : tu te laisses faire. C’trop cool, au moins j’m’entraîne ! Faudrait qu’on r’commence ! Tu veux bien ?
- Non.
- Superbe, s’émerveilla-t-elle de plaisir. Allez, prépares-toi, j’me lance !! Tu vas voir, tu vas rapidement retrouver une tête normale après le nombre de baisers que j’te f’rais !
Michael tenta alors d’accélérer la cadence pour monter les marches vers le deuxième étage, mais Julie insista sur son envie d’embrasser et bondit sur lui, l’enlaçant par la taille et se penchant vers son visage la bouche prête à atterrir sur celle de son camarade. Elle s’arrêta net à quelques centimètres d’écart, têtes presque collées au niveau des joues.

- T’inquiètes pas, ça va finir par passer, lui affirma-t-elle. Je t’assure que tu vas la retrouver. Elle finira bien par répondre à un de tes SMS.
Camille et Mélissa trainèrent dans l’étage, et semblaient avoir emprunté l’ascenseur.

Ouf. Sauvé par le gong…
- Hé !!! Toi !! hurla-t-elle dans les oreilles de Michael.
Bien qu’elle eut hurlé à en casser les tympans, Michael ne réagit point et remarqua le couple à l’étage.

L’appel fit détourner les deux amis du regard vers les escaliers. Camille reconnut la jeune folle qui lui a fait passer un message la veille.
- Tiens, c’est lui, reconnut Mélissa. Je vais en profiter pour essayer de voir ce qu’il en est. Occupes-là pendant ce temps.
- T’es sérieuse ? écarquilla-t-il des yeux en la voyant engager le pas. J’le sens pas !

Julie bondit des escaliers en montant les marches deux par deux, elle croisa Mélissa sans s’en soucier et approcha Camille avec son large sourire. Ce dernier lui répondit par un petit sourire agacé.
- Coucou ! fredonna-t-elle
- Euh… Salut… ?
Julie inspira à grand coup, et se prépara à attaquer verbalement :
- C’quoi ton prénom ? Moi c’est Julie ! Il faut que j’te l’avoue tout de suite, la première fois que j’t’ai vu j’ai complètement craqué sur toi ! Tu m’en as fait bavé ! T’as reçu mon message, hier ? T’en penses quoi ?...
Le jeune homme gloussa bouche bée et recula d’un pas tandis qu’elle avança et se rapprocha de plus en plus vers lui.
- … J’te plais ? Est-ce que…

- Elle a l’air sympa ton amie, dit-elle en avançant prudemment vers Michael.
Melissa se retourna un peu pour voir comment Camille s’en sortira, et finit par sourire.
- Mais je crois que je vais les laisser se débrouiller ensemble un petit peu, continua-t-elle. Alors comme ça, il paraît que tu as pu sympathiser avec Camille, hier ?
- Si tu le dis.
Une foulée d’élèves commença à parcourir les escaliers et à croiser les deux jeunes personnages. Gênée par ce monde, Mélissa décida de l’entrainer plus bas dans les couloirs du premier étage au bord de la fenêtre pour approfondir les choses.
- Que me veux-tu exactement ? lui demanda-t-il d’un ton grave
- Hé bien en fait, heum…
Mélissa se racla la gorge, elle ne savait pas vraiment quoi dire pour l’atteindre. Elle décida alors de jouer un de ses fameux personnages de lecture :
- Hum, voilà. Donc, Camille m’a dit que tu étais sympa, mais pas tellement ouvert. On dirait que t’as mauvaise mine. Enfin… oui… tu as mauvaise mine… souffla-t-elle en se sentant idiote. Désolée, j’raconte des bêtises. En fait, c’est juste pour te dire que si tu as un problème, n’hésite pas à m’en parler, je suis toute ouïe.
- Je ne te connais pas pour partager mes soucis.
Mélissa sembla pâlir. Son parcours scolaire était sans commentaires, elle avait toujours de bons résultats. Socialement, son vocabulaire a mené son entourage à la respecter convenablement. Mais face à Michael, ni son vocabulaire, ni son intelligence ne semblaient en état de fonctionner.
- Euh… Ouais, m’enfin nan c’est pas grave ! Si je te le propose, c’est dans l’intérêt de votre relation entre toi et Camille, sourit-elle.
- Je ne suis pas gay.
Ses pupilles descendirent, elle n’étais jamais tombée aussi bas.
- Bon, on va oublier les présentations, soupira-t-elle. Juste, fais-moi plaisir tu vas regarder à travers cette vitre, et me dire ce que tu vois dans le décor. Quelque chose de joli, de vivant, de poétique… ?
Michael fixa la jeune fille sans comprendre l’intérêt de cette demande.
- Oui, oui, ça a l’air complètement bête et stupide, mais ça n’est pas dangereux. Tu n’y trouveras qu’une source de plaisir ou de curiosité, insista-t-elle.
Après un court instant, il accepta de pivoter son regard vers l’extérieur. Ce que Mélissa fit de même pour observer ce qu’il regarde. A l’arrière, Maximilien et Miriel escaladèrent le grillage de l’autre côté du lycée. Mélissa fronça des sourcils : n’était-il pas plus simple pour eux de faire trente pas de plus et de passer par l’entrée générale comme tout le monde ? Mis à part ces deux lycéens, rien n’obstruait le décor.
- Elle est… vivante.
- Hein ?! croassa Mélissa
- Elle, pointa-t-il du doigt.
- Euh… oui, c’est Miriel. Une de mes amies… reconnut-elle.
- Elle est vivante.
- Quoi… tu la voulais morte ?
- C’est la Dame Blanche que j’ai vu durant l’accident routier de mes parents.
Mélissa comprit directement ce que relate le nom de la Dame Blanche. Grande littéraire de fantastique et de science fiction, la Dame Blanche était un présage de mort. Mais dans une route, la Dame Blanche est souvent une femme déjà décédée.
- La Dame Blanche ? s’étonna Mélissa. Elle ? T’avais pas un peu déliré à ce moment-là ? Enfin je veux dire, après le choc…
Michael lui adressa un regard beaucoup plus sombre que tout à l’heure. Il était sûr de lui, et ne sembla pas apprécier le fait qu’on plaisante sur un évènement dramatique.
- Euh… Oui, nan, j’ai rien dit. J’te crois… frissonna-t-elle. Mais… Mais, Miriel est vivante et ne peut en aucun cas être cette Dame Blanche. Tu verras, quand elle montera, tu sauras qu’elle est bel et bien vivante et humaine, assura-t-elle.
- Tu as peur d’avoir des ennuis, remarqua-t-il en lui fixant du regard.
- Euh… Ou… oui, bégaya-t-elle. Je… Je m’inquiète pour Camille, il… il doit m’attendre depuis avant. Bien, je te laisse.
Mélissa ne lui laissa pas le temps de répondre, à ses derniers mots elle chevaucha les marches deux par deux en trottinant, bousculant les quelques individus qui descendaient et montaient à la traîne sans s’en soucier. Arrivée au deuxième, elle retrouva facilement Julie en train de hurler et de frapper sur la porte des WC masculins, et s’y précipita pour communiquer le plus rapidement possible à Camille.
- …en met du temps !!! J’veux qu’on sorte ensemble ! Ca te dis ? On commence ce soir ? Quand est-ce que tu as fini ?
- C’est bon, je suis là, annonça-t-elle. Tu peux sortir, c’est urgent !

- …mais qu’as-tu fais à ton sac ? lui demanda Miriel perplexe
Maximilien et Miriel marchaient en direction du bâtiment, le sac de Maximilien avait un bas de sac à moitié noir.
- Oh c’est rien, je l’ai brûlé dedans, cette nuit ! lui répondit-il. La routine quoi ! Ca sera mon septième sac cette année.
- A force de faire chauffer ton porte-monnaie, tu vas finir par faire griller ta carte bancaire un de ces jours ! plaisanta-t-elle. Oh…
Miriel s’arrêta brusquement de marcher, et son visage laissa une expression d’angoisse.
- Et moi je vais finir par te clouer dix pieds sous terre si tu continues avec tes blagues pourries ! vanna-t-il.
Maximilien jeta un coup d’œil à sa camarade complètement statufiée.
- Euh… C’est pas marrant de prendre mes mots à la lettre hein…
- Il me regarde, souffla-t-elle en essayant de ne pas trop bouger des lèvres.
- Qui ça ?
Sur leur chemin se tenait Michael, immobile, son regard vide et sans expression dégagea une sensation de faire face à une âme perdue.
- On dirait qu’il m’annonce un présage de mort… grimaça-t-elle. J’aime pas ça du tout…
- Bah, t’as l’air déjà morte en restant ici comme une abrutie ! Allez, viens !
Maxmilien l’entraîna vers un autre couloir en lui tirant par le bras. Après quelques pas, Miriel réfléchit :
- J’ignore ce qu’il a l’air de savoir, mais on ne pourra pas le laisser comme ça. Soit on l’entraîne avec nous, soit on l’élimine. Je ne vois que ces deux solutions. Mais avec la première, on risque d’avoir des ennuis. Avec le regard qu’il vient de me faire, et ce que je lui ai causé, je ne suis pas sûre que cela fonctionnera. Ce sera lui ou moi.
- Dans ce cas on fait quoi ? lui demanda-t-il
- On tentera de l’éliminer ce soir.


Chapitre 7 - Sac à Dos
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