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Monkeydfaust

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Envoyé par Monkeydfaust le Jeudi 14 Novembre 2013 à 21:59


Salut à vous mes petits amis !!!!!

Cela faisait un moment que je n'avais plus posté dans la section, à cause de quelques petits problèmes dirons nous, mais je suis bien vivant et je vais pouvoir reprendre le train de vie que je menais ici comme avant. Et il parait que revenir les mains vides est mal vue, je me suis dit que je pouvais ramener dans mes bagages un petit quelque chose, et ce petit quelque chose c'est ça Utasia qui sera ma nouvelle fic. Enfin nouvelle, pour ceux qui ont suivie je l'avais déjà postée pour le dernier concours et je ne comptais pas la continuer car l'histoire me paraissait beaucoup trop complexe à développer, et puis à force de réflexion je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire.
Du coup je reposte ici les trois premiers chapitres qui avaient été écrit pour le concours, mais j'y ajoute aussi un quatrième chapitre, pour vous montré que j'm'y suis mis quoi.

Certains me demanderont peut-être (peut-être) ce qu'il adviendra de mon autre fic, et bien je compte la finir mais je me laisse encore le temps de la réflexion pour la continuer pour finir comme j'ai toujours voulu la finir. Et si j'ai voulu poster une seconde c'est uniquement parce que je voulais aussi voir si j'étais capable d'écrire du non-YGO, donc on verra bien ou cela me mènera. Par contre je ne suis absolument pas certains que je réussirais à finir cette fic, à l'heure actuelle le scénario me semble toujours aussi ambitieux, donc nous verrons bien.
Bon allez j'arrêtes de vous ennuyer, place aux chapitres. Pour ceux qui ont lu les chapitres du concours, go chapitre 4, pour les autres enjoy dès le chapitre 1.

CHAPITRE 1 : Passager.
-Et donc en dérivant votre expression vous obtenez alors…

Madame Fellini future retraitée à la fin de l’année scolaire donnait son cours de mathématique de manière robotique, ce qui avait le don d’endormir en quelques minutes n’importe quelle classe qui tentait de l’écouter. Et comme d’habitude la classe de 25 élèves dont elle s’occupait dormait ou regardait par la fenêtre en attendant que le temps passe et que la sonnerie annonce la fin de la journée. Seuls les plus studieux écoutaient attentivement en buvant chaque parole prononcée par la vieille dame aux cheveux courts et grisâtres. Elle devait faire un petit mètre soixante ce qui ne lui permettait pas d’avoir le coffre suffisant pour se faire entendre dans toute la salle de classe, de ce fait le bruit de la craie qu’elle faisait grincer sur le tableau noir recouvrait en partie sa voix.

Au fond de la classe, un jeune homme de 17 ans assis seul à une double table regardait par la fenêtre, son visage trahissait l’ennui qui le traversait. Il regarda sa montre, 17h35, encore 20 minutes pensa-t-il. Puis il passa sa main dans ses cheveux courts, noir et épais comme il en avait l’habitude. Après quoi, comme à chaque fois, il roula entre ses doigts la petit mèche qui descendait du dessus de son front jusqu’à son sourcil droit, puis il tourna la tête en direction de la fenêtre. Il semblait plus intéressé par les passants qui déambulaient dans la rue que par le cours de madame Fellini. A chaque nouvelle personne qu’il voyait, il ne pouvait empêcher ses yeux verts de briller en imaginant quel genre de vie où d’aventure celle-ci pouvait mener, il laissa alors son esprit vagabonder au gré de son imagination, sa tête reposant sur sa main droite, le sourire béat. Mais il fut vite ramené à la réalité par une petite voix stridente près de son oreille droite.

-...Alors monsieur Fox, j’attends une réponse. S’énerva madame Fellini.

Le pauvre jeune homme était totalement pris de court, perdu dans ses pensées il n’avait pas entendu la question de son professeur et, à présent, tous les regards se tournaient vers lui. Tous les élèves retenaient leur souffle comme s’il se passait un évènement d’une tension incroyable, car tous savaient à quel point cette dame pouvait faire payer la moindre erreur d’un étudiant. Il fixa alors le professeur de mathématiques qui le regardait de ses yeux sévères cachés derrière une petite paire de lunettes rectangulaires. Il jeta alors un rapide coup d’œil au tableau et vit l’équation qui y était inscrite. Il ferma les yeux et réfléchit.

-J’attends votre réponse, tonna madame Fellini. Et vous savez ce qu’il…
-Les deux solutions probables sont x=2 ou x=-3. Et la seule solution viable pour notre problème ne peut être que x=2. La coupa-t-il.

La vieille dame resta un instant stoïque, ses yeux marqués par l’incompréhension. Elle réajusta alors ses lunettes puis se dirigeât vers le tableau tout en annonçant :

-C’est exact monsieur Fox, mais vous ne pourrez pas toujours compter que sur vos dons innés pour les mathématiques, il faudra bien un jour que vous écoutiez le cours. Surtout si vous espérez décrocher une bonne mention le mois prochain.

Puis elle continua la suite de son cours au tableau, au même instant tous les regards se détachèrent du jeune homme, et tous les élèves vaquèrent ensuite à leur précédente occupation comme s’il ne s’était rien passé. Il souffla alors de soulagement puis reprit sa position précédente.

La fin du cours se passa normalement sans que madame Fellini n’interroge plus aucun élève. Lorsque la sonnerie retentit, tous se précipitèrent vers la sortie et comme d’habitude Cid Fox fut le dernier à sortir de sa démarche nonchalante. Au moment où il passa devant le professeur de mathématiques il la regarda de cet air blasé qu’il affichait constamment sur son visage, le regard qu’elle lui lança alors le conforta dans l’idée qu’elle ne supportait pas de l’avoir dans sa classe. Il lui fit un signe de tête afin de lui dire au revoir sur lequel elle se contenta de détourner le regard. Il n’en tint pas compte et sortit de la salle.
Arrivé devant les grilles de son lycée, Cid prit une grande bouffée d’oxygène. Il aimait la fin du mois de mai qui annonçait l’été. Surtout quand celui-ci était ensoleillé et qu’il lui permettait de sentir ce petit vent frais sur son visage. Il fit alors abstraction du bruit que produisaient les élèves autour de lui pour profiter de ce moment où il se sentait presque lié à la nature. Et après quelques secondes il rouvrit les yeux et regarda les gens autour de lui, son passe-temps favori. Des couples et des groupes d’amis polluaient l’espace à l’aide de flots de paroles qui, mises ensemble, en devenaient incompréhensibles. Il ne pouvait supporter ces rassemblements car il n’avait jamais réellement réussi à se faire des amis ou tout du moins accepter d’un groupe. Il n’était pas apprécié mais pas détesté non plus, Cid était une sorte d’éphémère, une personne de passage que les gens allaient juste oublier dès qu’il sortirait de leur champ de vision. Ce n’était pas une situation qui le dérangeait, bien au contraire. Il trouvait les gens ennuyeux car, pour lui, ils s’enfermaient dans une réalité maussade et dénuée de fantaisie. Cid avait surtout du mal à comprendre comment les gens pouvaient se satisfaire d’un tel monde. Il regarda encore une fois l’agitation autour de lui de son visage sans expression puis il prit la direction de sa maison avec la nonchalance qui le caractérisait.

-C’est moi, je suis rentré ! Cria Cid à peine avait-il passé la porte d’entrée.

Aucune réponse ne lui parvint mais il ne s’en inquiéta pas pour autant. Il enleva sa paire de converse bleue foncée et la rangea contre le mur sur sa droite. Il lança ses clefs qui atterrirent sur le meuble de l’entrée qui servait de vide-poches et c’est à ce moment-là qu’il vit un petit mot manuscrit posé sur celui-ci. Sur le petit papier était écrit que ses parents ne rentreraient pas ce soir à cause de leur travail, qu’importe il en avait l’habitude. Il se dirigeât donc vers la cuisine dans laquelle il se prépara un sandwich jambon-beurre qui deviendrait son dîner, Cid le posa dans une assiette puis monta dans sa chambre au premier étage avec celle-ci ainsi qu’une bouteille d’eau. Machinalement il fit quelques pas, ouvrit la deuxième porte sur sa gauche et entra dans la pièce qu’il referma aussitôt. Sa chambre était plutôt sobre, sur sa gauche, une bibliothèque posée dans l’angle, devant elle, un bureau sur lequel reposait un ordinateur fixe, un lit simple, dont la tête était collé au bureau, recouvert d’une couverture unie de couleur bleue placé contre le mur face à la porte sur lequel avait été posé la seule fenêtre de la pièce, et enfin une armoire dans laquelle il rangeait ses vêtements.

Il posa l’assiette et la bouteille sur le bureau tout en allumant son ordinateur puis lança son sac à bandoulière ainsi que son sweat à capuche sur le lit, après quoi il se laissa tomber sur son fauteuil de cuir à roulettes. Il pencha ensuite le dossier de sa chaise en arrière et regarda le plafond, pensif. Lorsque sa machine eut fini d’être lancée, il se précipita sur sa souris afin d’aller sur le net. Il cliqua sur l’onglet de ses favoris et choisit d’aller sur le site ImagineWorld qui était un site permettant aux inscrits de pouvoir écrire et lire des récits fantastiques écrits par ces mêmes inscrits. Cid adorait passer son temps à lire les écrits qui le peuplait, cela lui permettait, l’espace de quelques minutes ou de quelques heures, de s’évader de ce monde réel et trop morne à son goût. Il regarda en vitesse si de nouveaux récits n’avaient pas été postés et à son grand désespoir il vit qu’il n’y avait rien de nouveau. Une fois de plus il pencha le dossier de sa chaise tout en poussant un soupir de déception.

Il appréciait s’évader dans les mondes imaginaires créés par les autres auteurs pour lui faire oublier les désagréments de la journée. Il ferma les yeux et la pensée de créer son propre récit, avec son univers propre, lui traversa l’esprit. Il sourit à cette pensée. En effet, bien qu’il aimait lire les récits d’autrui, il avait peur de confronter sa vision de l’imaginaire à celle d’autres gens, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ne postait pas non plus de commentaires. C’était là, la seule similitude qui existait entre sa vie virtuelle et sa vie réelle, il ne laissait aucune trace tel un fantôme. Personne ne tenait compte de son existence et il faisait tout pour que cela reste ainsi. Et alors qu’il se perdait au fin fond de ses pensées, un petit bruit provenant des enceintes l’en fit sortir. Il jeta un coup d’œil à l’écran et vit que Trafalgar lui parlait via la discussion instantanée du site. Il sourit alors à la vision de cette petite fenêtre. En effet, Trafalgar était en réalité l’unique personne au courant de son existence sur le site. Il n’avait jamais compris comment ni pourquoi cette personne était venue lui parler, mais cela faisait déjà deux mois que chaque jour ils discutaient. Et l’unique raison pour laquelle Cid n’avait pas mis fin à cette relation virtuelle était toute bête, il avait trouvé en Trafalgar son double ou en tout cas une sorte d’incarnation de son esprit. A chaque idée qu’il lançait, Trafalgar approuvait, et à chaque idée de Trafalgar, Cid acquiesçait. Leurs avis ne divergeaient que très rarement et Cid pouvait discuter de tout ce dont il avait envie sans que cela ne puisse lui porter préjudice, car au final Trafalgar ne parlait qu’à BillyBoy le pseudo qu’il s’était donné. Quoi qu’ils puissent se dire, Cid s’arrangeait pour que Trafalgar ne soit pas capable de faire le lien entre BillyBoy et Cid Fox et c’était ce qui le rassurait dans cette relation. C’était aussi ça qui lui avait donné envie de répondre au premier message de Trafalgar, l’ordinateur lui permettait de garder l’anonymat et en plus de pouvoir cacher ce qu’il pouvait ressentir. Après quelques secondes, il décida de lui répondre et d’entamer la discussion journalière avec ami virtuel.

Trafalgar : Salut l’ami, alors ta journée ?
BillyBoy : Pff, ma prof de maths a encore essayé de me coincer. Je crois que si elle pouvait me tuer elle le ferait.
Trafalgar : ^^.
Trafalgar : Mais pourtant je croyais que tu étais premier de ta classe avec une moyenne de 18.5.
BillyBoy : Faut croire que ça ne lui suffit pas.
BillyBoy : Bon et toi, ça se passe comment ?
Trafalgar : Bof, moi tu sais j’attends toujours une réponse du pôle emploie pour un job. Mais visiblement ils n’ont pas l’air d’être intéressé par un jeune sans diplôme ^^’.
BillyBoy : J’espère que tu vas t’en sortir quand même…
Trafalgar : T’en fais pas pour moi, j’m’en sors très bien pour l’instant. Et de toute manière comme tu le sais je déteste ce système et ce monde dans lequel on vit, donc me soumettre au système en trouvant un job ne m’enchante pas plus que ça.
BillyBoy : Oui, je suis un peu comme toi… Si seulement on pouvait s’évader dans l’un de ces univers inventés par les auteurs du site…
Trafalgar : Ça t’intéresserait ?
BillyBoy : Comment ça ?
Trafalgar : Je veux dire, si tu en avais l’occasion, est-ce que tu quitterais ce monde sans hésitation pour en rejoindre un plus fantaisiste ?
BillyBoy : Oui bien sûr, mais ça ne reste que de la pure fiction. Je crois qu’on va devoir se contenter du monde que l’on a.
Trafalgar : Une fiction ? Qui sait…
BillyBoy : Qu’est-ce que tu veux dire… ?
Trafalgar :
BillyBoy : Dis-moi ! Tu commences à me faire peur là ^^’.
Trafalgar : Non rien, j’essayais juste de faire le vieux sorcier mystique.
BillyBoy : Pff, t’es nul, j’ai presque failli y croire à ton histoire.
Trafalgar : Je m’en doutais ^^.
Trafalgar : Bon, désolé l’ami mais pour ma part j’ai deux trois trucs à régler par ici. Je vais devoir couper court à notre discussion. Alors à demain.
BillyBoy : Ok, à demain.

La fenêtre de discussion se coupa automatiquement à cause de la déconnexion de Trafalgar et Cid alla se jeter sur son lit. Les paroles de Trafalgar l’avaient interpellé. C’est vrai qu’il n’aimait pas le monde dans lequel il se trouvait, mais aurait-il le cran de passer dans un autre univers si l’occasion se présentait ? Il enfonça sa tête dans son oreiller et il se dit que de toute manière il n’y avait pas lieu d’y réfléchir puisque cela n’arriverait jamais. Il ferma les yeux en rêvant de fées, de dragons et autres chevaleries, puis tout doucement, il s’endormit.

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Ma Fic - Se venger des Ténèbres (Et oui ! Un petit coup de pub ne peut pas faire de mal ) Et ma fic mono-duel: Jaden Yuki VS Crow Hogan

-Les héros ça pue, ils doivent partager leur alcool avec le peuple, et moi je veux pas partager mon alcool. [Zoro Roronoa] -Si tu veux cacher un arbre, cache le parmi la forêt. Si tu veux cacher un bateau, cache le parmi les bateaux. [Monkey.D Luffy]

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Envoyé par Monkeydfaust le Jeudi 14 Novembre 2013 à 22:00


CHAPITRE 2 : Surréaliste.
7h00, le réveil sonna et réveilla un Cid Fox apeuré comme sortant d’un mauvais rêve. Il regarda dans quel accoutrement il s’était endormi et remarqua qu’il avait gardé ses vêtements de la veille, il se frotta alors les yeux à cette vue. Il essaya donc de se remémorer ce qu’il avait fait après être rentré chez lui. Tout lui revint vite en mémoire, ce qui le rassura, surtout la manière dont il s’était endormi. Seulement un gros coup de fatigue, cela l’étonna quelque peu car habituellement il se couchait à des horaires bien plus tardifs que ça. Qu’importe, il se sentait plus en forme que les autres jours et cela n’était pas pour lui déplaire.

-Ciiiid !! Le petit déjeuner est prêt ! Cria une voix de femme mûre.

A l’entente de l’appel de sa mère, le ventre de Cid se mit à férocement gargouiller. Il regarda alors son bureau où se trouvait le sandwich de la veille qu’il n’avait pas touché. Cela pouvait lui arriver d’oublier de manger, mais c’était seulement lorsqu’il était pris par un récit qui le captivait et malgré la faim qui le tenaillait il ne voulut pas de cela comme premier repas de la journée. Il sortit donc de sa chambre pour descendre dans la cuisine où l’attendait sa mère ainsi qu’un bon petit déjeuner, enfin c’est ce qu’il espérait tout du moins. Après être rentré dans la pièce il fit une bise à sa mère, une belle femme rousse aux yeux verts éclatant approchant de la cinquantaine, puis il prit place sur une chaise devant laquelle se trouvait son bol de cacao ainsi que ses tartines de confiture soigneusement préparées.

-C’est bien la première fois que je te vois descendre déjà habillé. Lui dit sa mère.

Cid ne répondit pas mais se stoppa net devant cette intervention, la tartine à moitié enfoncée dans sa bouche. Sa mère s’installa alors devant lui, une tasse de café à la main. Il prit bien le temps d’avaler afin de pouvoir préparer une réponse qui soit moins embarrassante que la vérité mais tout aussi probable. Il termina encore plus lentement et regarda sa mère qui n’avait pas bougé d’un pouce, attendant la réponse de son fils.

-Et bien il se trouve qu’hier je me suis couché tôt et que j’ai donc eu le temps de m’habiller avant de descendre. Lui dit-il avec toute la pureté dont peut faire preuve un enfant devant sa mère.

Elle le dévisageât durant un petit instant avant de sourire et de boire une gorgée du breuvage noirâtre contenu dans sa tasse. Ils ne se dirent plus rien jusqu’à ce que la mère ait fini son café. Elle se leva, alla vers l’évier où elle y déposa sa tasse avant de se retourner vers Cid.

-Bon, ton père risque de ne pas rentrer ce soir tout comme moi. Nous travaillons chacun sur un gros dossier qui nous oblige à nous déplacer jusqu’au siège de la société, on logera donc là-bas. Tu sauras te débrouiller pour ce soir ? Demanda-t-elle un peu inquiète.
-Maman, c’est comme ça depuis deux ans, et je m’en suis toujours sorti non ? Répondit-il sur un ton d’évidence.
-Oui c’est vrai, tu es un grand garçon maintenant hein ? Lui dit-elle en lui tirant les deux joues.
-Mamaaann ! Lui dit-il rageur.
-Roooh c’est bon. Allez moi je file, appelle-moi si tu as besoin, d’accord ? Lui dit-il en l’embrassant sur le front.

Cid n’eut pas le temps de répondre qu’il entendit la porte d’entrée se fermer. Ca y est, il se retrouva seul, encore. Il finit alors ce qu’il restait au fond de son bol et le mit lui aussi dans l’évier. Il remonta ensuite à l’étage pour prendre une douche car il détestait sentir ses cheveux gras du à leur épaisseur. Il changeât de vêtement pour porter un short blanc et un T-shirt bleu roi avec col en V, 7h40, il fallait qu’il parte pour arriver à l’heure au lycée. Il passa dans sa chambre prendre son sac, descendit mettre ses chaussure puis sortit en prenant soin de fermé à clé la porte d’entrée. Il prit une grande bouffée d’air frais et se mit en marche.

Il était maintenant 17h, la journée s’était une fois de plus passée sans encombre, mais c’est maintenant que les ennuies allaient commencer. En effet, une fois de plus la classe de Cid terminait par le cours de mathématiques dispensé par madame Fellini. Il ne lui adressa pas un regard lorsqu’il fut le dernier élève à pénétrer dans la salle et, comme à son habitude, il alla s’installer dans le fond de la classe de sa démarche nonchalante. Après avoir sorti ses affaires il se mit dans sa position fétiche et regarda par la fenêtre pour observer une fois de plus les passants dans la rue. Le cours se déroula de manière habituelle, madame Fellini parlait toujours de sa voix soporifique, les élèves dormaient ou dessinaient sur leur cahier et certains tentaient tant bien que mal de suivre le cours galvanisés par la peur du BAC qui approchait grands pas. Quelques fois Cid daignait lancer un regard sur le tableau pour ne pas perdre le fil et se rassurer en voyant qu’il comprenait chaque formule qui y était inscrite. Il savait très bien qu’il aurait dû employer son temps à s’exercer sur ses leçons, mais peu lui importait l’excellence, car il était sûr d’accrocher la moyenne à chacune des matières qu’il présentait. C’était sa logique, mais généralement ses parents et ses professeurs ne la partageaient pas.
Cid regarda une fois de plus sa montre, 17h45, le calvaire allait bientôt prendre fin et il pourrait retourner s’abandonner à la liberté que lui offrait l’extérieur du lycée. Tout aurait très bien pu se passer si son professeur n’avait pas décidé de venir ternir les plans que l’adolescent se faisait. Pour une fois Cid vit venir madame Fellini de loin, il se prépara donc psychologiquement à l’accueillir et essaya de tenir tout son cerveau en éveil.

-Bien, monsieur Fox, il y avait bien longtemps que je n’étais pas venu vous voir, dit-elle sur un ton narquois. La question du jour sera : pourriez-vous me donner le théorème permettant la résolution de l’exercice au tableau ? Evidemment si vous avez assidument suivi mon cours, il devrait vous être facile d’y répondre. Prononça-t-elle d’une voix affirmée dans un large sourire.

Comme à leur habitude, tous les élèves s’étaient retournés en direction de Cid, attendant la réponse de ce dernier Et comme à son habitude, Cid prit une profonde inspiration puis regarda le tableau. Mais là, stupeur, malgré toute la bonne volonté qu’il voulait y mettre il lui était impossible de savoir par quel bout il fallait prendre le problème. C’était la toute première fois qu’un tel phénomène se produisait. Son professeur ne manqua pas de bien le laisser mijoter afin de faire durer son plaisir et par la même le déplaisir de Cid. Après plusieurs dizaine de secondes de réflexion, le garçon commença à reconnaître certains symboles utilisés par des classes post-bac et dont il avait eu connaissance en feuilletant quelques ouvrages. Mais cela ne lui permettait pas pour autant de résoudre le problème. Il était ici question d’intégrale double et sans avoir vu le cours associé il lui était malheureusement impossible de savoir comment s’y prendre.

-Alors monsieur Fox, on sèche ? Vous savez ce qu’il va vous arriver si vous ne donnez pas une réponse dans les 2 minutes. Menaça-t-elle de sa petite voix sèche.

Cid semblait complètement perdu. Il allait lui annoncer qu’il accepterait la sentence liée à son manque d’attention, mais, au moment où il regarda dans la direction de madame Fellini, ses yeux furent attirés par une feuille tendue par l’un de ses camarades et qui se trouvait sur la même rangée que lui, seul à sa double table. Le professeur ne pouvait évidemment pas voir cet élève puisqu’elle lui tournait le dos, mais Cid se força à lire ce qu’il y avait écrit et à l’instant où la vieille dame allait prononcer sa sentence il l’arrêta.

-Pour résoudre ce problème, il suffit simplement d’utiliser le théorème de Green-Riemann qui permettra alors de calculer l’aire de notre figure. Dit-il d’une voix assurée.

Comme la veille, le professeur ne dit rien sur le coup et en resta béat. Elle s’attendait à le coincer en lui posant une question au-delà du programme et elle s’était finalement fait prendre par son propre piège. Elle ferma alors les yeux et réajusta ses lunettes de manière nerveuse, puis, elle décida de retourner au tableau sans lancer une parole à l’encontre de sa victime favorite. Lorsqu’elle fut arrivée à destination elle admit que le théorème était bon et continua son cours. Cid ne lui lança pas même un regard, toute son attention était maintenant dirigée vers ce mystérieux élève qui venait de lui sauver la mise. Mais ce qui intriguait le plus le jeune garçon était qu’il n’avait jamais vu cette personne, bien sûr il ne s’attardait pas à observer les gens de sa classe, mais de là à ne pas en reconnaître un à la fin de l’année, ça lui paraissait un peu surréaliste. Et puis, comment pouvait-il en savoir plus que lui ? Et surtout pourquoi l’avait-il aidé ? Ces deux questions tournèrent dans la tête de Cid comme une hélice dans le réacteur d’un avion en marche. Il passa le reste du cours à scruter les moindres faits et gestes de cet individu, se demandant, à la manière des gens qu’il observait par la fenêtre, quelle pouvait bien être sa vie. Lorsque la sonnerie retentit, le mystérieux élève rangeât ses affaire à une grande vitesse et sorti dans les premiers. Cid essaya d’en faire de même mais il n’était pas vraiment habitué à se dépêcher de cette manière, il réussit néanmoins à sortir peu de temps après sa cible. Arrivé dans le couloir, il ne le vit plus et décida donc de courir pour atteindre les grilles de l’établissement.

Cid arriva trempé de sueur au lieu qu’il s’était donné pour objectif. Mais là encore il ne repéra pas le mystérieux étudiant. Il n’abandonna pas pour autant et scruta les environ du mieux qu’il le put du haut de son mètre soixante-cinq. Il commença à prendre peur lorsqu’il l’aperçut de l’autre côté de la rue déjà bien avancé sur la droite. Ni une, ni deux, Cid s’élança à sa plus grande vitesse pour essayer de le rejoindre. Après une course effrénée il resta derrière sa cible à une distance acceptable afin de le filer. Il se demanda jusqu’où cette aventure allait le mener mais cela lui importait peu car il voulait absolument en savoir plus sur cet individu. Tout à coup sa cible tourna sur sa gauche dans une petite rue perpendiculaire. Cid accéléra le pas et se plaqua contre le mur comme il avait pu le voir dans une série policière. Tout doucement il pencha sa tête pour vérifier que l’élève avait assez avancé pour pouvoir lui emboiter le pas, mais à sa grande surprise il avait disparu. Cid sortit donc tout son corps et avança dans la rue en scrutant le moindre recoin. Après inspection il en déduisit qu’elle faisait peur, il n’y avait ici que des hangars ou bâtiments abandonnés depuis un certain temps. Il avança prudemment en essayant de retrouver la trace de sa cible mais sans réussite. Il allait rebrousser chemin lorsqu’il aperçut un terrain vague sur sa gauche. Il se dit alors qu’il n’avait rien à perdre à aller jeter un coup d’œil et il s’avança donc dans sa direction. Il était arrivé au milieu du terrain et il scrutait maintenant devant lui, le terrain était vraiment vaste, mais il n’eut pas plus de réussite que tout à l’heure. L’élève avait tout bonnement disparu. Il se retourna donc pour rentrer chez lui et commença à marcher mais se stoppa net dans son geste. Il était là, devant lui, et il le fixait. Cid était réellement surprit par cette soudaine apparition et il lui fallut quelques secondes pour retrouver son flegme légendaire devant ce type. Il faisait un bon mètre quatre-vingts, cheveux blonds, peau bronzée et yeux vert sombre. Ils se regardèrent sans rien dire pendant plusieurs minutes et le silence qui s’installa alors devint pesant. Cid se décida alors à ouvrir la bouche mais avant qu’une seule parole ne puisse en sortir son interlocuteur leva la main pour lui dire de s’arrêter, ce qu’il fit.

-Pourquoi m’as-tu suivi jusqu’ici ? Demanda-t-il d’une voix calme.
-Je… Je voulais te remercier pour tout à l’heure. Répondit un Cid hésitant.
-Pff, comme si j’allais te croire. Lui lança-t-il en secouant la tête.

Effectivement, l’élève n’avait pas cru à cet argument et pour cause, ce n’était bien entendu pas ça qui avait poussé Cid à le suivre. Mais pouvait-il vraiment lui annoncer qu’il le filait parce qu’il s’intéressait à lui ? Pas du tout, il l’aurait pris pour un fou et se serait arrangé pour que Cid ne l’approche plus. Mais n’ayant pas de meilleure réponse à formuler sur l’instant il se risqua à dire la vérité.

-En vérité je voulais savoir qui tu étais et pourquoi tu m’avais aidé. C’est donc…

Une fois de plus son interlocuteur le stoppa net de la main. Il semblait concentré sur le terrain et regardait de manière fixe un point situé à cinq mètres d’eux. Il se retourna alors vers Cid avec un regard déterminé.

-Tu n’aurais pas dû venir ici, pas maintenant en tout cas. Lui dit-il d’une voix grave.
-Pourquoi ça ? Se risqua-t-il à demander.
-Parce que tu n’es pas prêt et… Qu’il arrive. Lança-t-il de son ton calme.
-Quoi ?! Mais qui est-ce qui arrive ?! Demanda Cid totalement apeuré.

Tout à coup un cercle de lumière blanche entouré d’anneaux de toutes les couleurs se forma à l’endroit où le mystérieux élève regardait quelques secondes auparavant. Cid était stupéfait par ce phénomène qu’il n’avait jamais vu se produire. Il resta particulièrement admiratif jusqu’à ce qu’il voit une grosse pince, semblable à celle d’un scorpion mais en 100 fois plus grosse, sortir de ce cercle. Ses yeux changèrent alors littéralement d’expression, ils passèrent de la fascination à la peur en un quart de seconde. Puis, peu à peu, le monstre à qui appartenait la pince sortit du cercle en prenant appui sur le sol autour de lui comme s’il sortait d’un véritable trou creusé dans la terre. Et lorsqu’il posa sa dernière patte au sol, Cid tomba à la renverse, les yeux écarquillés devant l’abomination qui s’offrait à lui. Ce qu’il voyait n’avait rien de réel, c’était un énorme serpent de trois mètres de haut sur six mètre de long, monté sur quatre pattes et dont la tête avait été remplacée par l’énorme pince. De plus, le fait que cette créature soit d’un noir sombre la rendait encore plus effrayante. Assis sur le sol, il sentit ses mains trembler comme jamais et il fut incapable de bouger le moindre de ses muscles à cause de la peur qu’il ressentait. Et pour ne rien arranger, la créature poussait d’énormes cris qui agressaient les oreilles d’un Cid en décomposition. Puis, c’est comme attiré par sa présence que la créature couru en direction de Cid. Ce dernier essaya tant bien que mal de faire répondre son corps, mais rien n’y faisait, et c’est alors qu’il vit la mort arriver prenant l’apparence de cette immonde créature.
Mais contre toute attente, le monstre se stoppa net dans son élan en poussant un violent cri en direction du ciel. Cid ne comprit pas de quoi il retournait, et c’est seulement lorsqu’il regarda à l’autre bout du serpent qu’il comprit. En effet, le mystérieux élève venait de sectionner un bout de la queue du monstre à l’aide d’un sabre sorti de nulle part.

-Alors mon gros, on n’aime pas ça les coups de sabre ?! Lança-t-il à la créature. Viens vers moi, et je te promets que cette fois-ci c’est ta tête que je ferai voler. Rajouta-t-il d’une voix meurtrière.

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Envoyé par Monkeydfaust le Jeudi 14 Novembre 2013 à 22:02


Chapitre 3 : Utasia.
Le monstre tourna la tête dans la direction de l’élève en poussant un grognement rageur, et dans une grande vitesse il fondit sur le sauveur de Cid. Ce dernier ne bougeât pas d’un centimètre comme convaincu que la créature ne l’atteindrait pas, ce qu’elle parvint à faire aisément pourtant. Elle entoura l’élève de son énorme pince à une vitesse tellement ahurissante que ça en devenait encore plus irréelle vue la taille du monstre. L’action avait beau se passer à une vitesse folle, Cid eut quand même le temps de voir le visage serein de l’élève avant que la pince ne se referme sur lui. Et là, surprise. Pas d’effusion de sang ou de cri de douleur, un calme seulement rompu par la respiration profonde de la créature qui pensait avoir fini son travail. Mais c’est alors que l’élève réapparu sur la pince en provenance du ciel faisant face au monstre, son sabre posé sur l’épaule.

-Comme annoncé, c’en est fini. Ta tête va voler. Dit-il avec un grand calme.

Le monstre poussa un grognement d’étonnement et tout à coup une entaille se créa autour de son cou, puis sa tête descendit petit à petit en se désolidarisant du corps pour retomber lourdement sur le sol. L’élève se trouvait toujours sur la pince de la créature, il fit quelques gestes de sabre dans le vent avant de ranger son arme dans son fourreau. Il sauta alors de la pince pour atterrir sur le sol à un bon mètre de la créature. Après quoi, un nouveau cercle de lumière se créa sous les deux parties du monstre qui les firent disparaître dans une explosion étoilée. Cid n’avait toujours pas bougé de son emplacement et restait stupéfait par ce qu’il venait de voir. Tout à coup les couleurs de l’herbe, du ciel ou même de ses vêtements se firent plus pétillantes et plus claires. Il n’y avait pas prêté attention au début mais il remarqua en fait que depuis l’apparition de la créature ils se trouvaient comme englobés dans une sorte de bulle opaque, cela pouvait permettre d’expliquer pourquoi le monstre n’avait pas rameuté toute la ville. Perdu dans ses réflexions, Cid n’avait pas vu le mystérieux élève se rapprocher de lui, son expression meurtrière ne l’ayant pas quitté depuis la fin de son combat. Le jeune garçon pensait que le plus effrayant était passé mais lorsqu’il vit la personne qu’il filait tout à l’heure s’abaisser à son niveau avec une expression aussi sombre, il se dit qu’il aurait sans doute préféré se faire déchiqueter par la créature. Comme depuis cinq minutes le corps de Cid refusa de bouger et ses membres se mirent une fois de plus à trembler de plus belle, d’autant plus que son vis-à-vis gardait toujours cette même expression tout en le fixant droit dans les yeux. Cid s’attendait à se faire trancher la tête de la même manière que la créature mais contre toute attente l’individu se mit à sourire à pleines dents.

-Alors ? J’ai pas été trop cool franchement pendant le combat ? Lui demanda-t-il tel un gamin heureux de son acte.

Cid ne sut pas quoi répondre. Il s’attendait à tout sauf à une telle réaction, son expression changeât alors du tout au tout passant de la peur à l’incompréhension totale. Et le large sourire que lui affichait son interlocuteur n’arrangeait rien à la situation. Cid eut une sorte de réflexe qui le poussa à reculer sa tête, mais son vis à vis avança la sienne pour que leur deux visages restent à la même distance. Cela mit Cid encore beaucoup plus mal à l’aise, il n’avait déjà pas l’habitude d’aller parler aux gens de lui-même, alors quand on le forçait il avait tendance à se braquer. Et cette fois-ci il était dans une position qui l’empêchait de pouvoir s’esquiver face à un être aussi collant.

-Alors, réponds-moi. Tu m’as trouvé comment franchement ? S’impatienta le mystérieux élève tout en gardant la même expression.
-Je… J’en sais rien. Euh… Bien, sans doute… Hésita Cid.

L’expression de son sauveur changeât rapidement passant d’une joie incommensurable au plus profond dégoût. Il se releva tranquillement et se retourna, puis il mit une main devant sa bouche avant de prendre une pose d’homme en pleine réflexion. Cid ne bougeait toujours pas mais cette fois ci ce n’est pas son corps qui l’en empêchait mais bien sa curiosité de voir ce qu’allait faire cet homme. Il attendit donc quelques secondes, impatient de voir ce qui allait se produire.

-Bon sang mais j’y crois pas ! S’écria théâtralement le garçon. Le mec, je lui sauve sa vie quand même ! Et en plus je fais un triple salto arrière sur un saut de trois mètres une demi seconde avant de me faire découper, mais nooon ! Monsieur ne trouve pas ça assez cool pour lui ! Juste, bien.

Puis il continua son monologue sans se retourner un seul instant, laissant un Cid médusé et enfermé dans la plus grande des incompréhensions. Il regardait ce garçon s’exciter dans tous les sens et il y prenait presque un certain plaisir. Malgré lui, son visage afficha un grand sourire. Il ne comprenait pas plus ce qu’il venait de se passer mais cette réaction eut au moins le mérite de faire redescendre cette atmosphère trop pesante. Cid se releva et s’épousseta alors le short, il n’osait pas arrêter cet individu en pleine représentation et décida donc d’attendre la fin pour obtenir les réponses à la multitude de questions qu’il se posait.

-…et là, la tête tombe, comme ça, par magie. Mais ça c’est toujours pas assez cool pour monsieur évidemment. Non mais j’te jure, ça m’apprendra à sauver de pauvres mecs qui se retrouvent piégés dans mes combats, pfff.

Il ne s’était toujours pas retourné et avait maintenant posé ses mains sur ses hanches. Il était en pleine réflexion. Cid décida une fois de plus d’attendre sans vouloir déranger ce mystérieux personnage. Le silence dura bien encore plusieurs minutes sans qu’aucun des deux ne le brise. Puis, ne pouvant plus se retenir, Cid décida d’interrompre la trop longue méditation de son sauveur.

-Excuses-moi. Lui dit-il gentiment en lui touchant l’épaule.
-Mais t’es encore là toi ? Dit-il quelque peu blasé.
-Euh… Oui. En fait j’avais quelques questions sur ce qu’il vient de se passer.

On sentait à la fois une certaine crainte et une grande fascination dans la façon dont il prononça sa dernière phrase. Son vis-à-vis ne manqua pas de remarquer cette étrange tonalité dans sa voix. Il le regarda en souriant.

-Ce que tu viens de voir n’est autre qu’un Golgoth. Une créature tout droit sorti d’un autre univers, j’espère que ça ne t’effraie pas trop… L’ami. Dit-il en insistant bien sur ce dernier mot.

Cid allait rétorquer quelque chose afin d’avoir de plus amples informations, mais cette façon dont il avait fini sa dernière phrase lui rappelait étrangement quelqu’un. Il chercha dans sa mémoire durant quelques secondes et fini par trouver à qui il l’associait. Malgré l’évidence de la chose, il avait du mal à s’imaginer la possibilité qu’il soit en face de lui, il ne voulait pas y croire en tout cas. Il avala sa salive puis prit une profonde inspiration tandis que l’autre personne le regardait avec une certaine délectation.

-Tra… Trafalgar ? Ce serait toi ? Demanda-t-il peu convaincu.
-Effectivement c’est bien moi, admit-il. Enfin pas vraiment en fait. Mon véritable nom n’est autre que Blaze Law et je suis un pacificateur d’univers. Ajouta-t-il dans une révérence.

Cid n’en croyait pas ses oreilles, la personne avec qui il conversait depuis des mois se trouvait en face de lui. Et si ce n’était que ça, ça irait. Mais en plus de ça, cette personne se trouvait dans sa classe depuis le début de l’année et elle était pacificateur d’univers. Même si Cid ne savait absolument pas en quoi consistait cette fonction, ça va avait l’air super important. Blaze lui laissa le temps d’assimiler ce qu’il venait d’apprendre et durant quelques secondes il vit les yeux de Cid à la fois pétillant de joie mais aussi de curiosité. La joie qu’affichait son visage redescendit tout doucement et il afficha une mine un peu plus grave signifiant qu’il allait aborder des aspects un peu plus techniques de cette rencontre.

-Attends, pacificateur d’univers ? Mais c’est quoi ça exactement ? Et puis pourquoi t’es venue me parler sur le site ? Et encore pire, c’est quoi ces aptitudes que tu as ? Et ce monstre il sort d’où …?

Blaze le stoppa une nouvelle fois de la main pour que Cid évite de poser trop de questions à la fois. Il prit une profonde inspiration et reprit sa voix calme du début.

-Je vais répondre à toutes tes questions, mais il faut que tu promettes de ne pas m’arrêter durant mon discours, d’accord ? Demanda-t-il.

Cid hocha la tête pour signifier qu’il acceptait la requête de Blaze. Ce dernier prit une nouvelle inspiration.

-D’accord. Bon, je vais essayer de commencer par le début, ce sera mieux pour toi je pense. Je viens d’un autre univers, enfin, un autre monde en vérité qui s’appelle Utasia. Ce monde se trouve en fait être un lieu où se concentre tous les univers créé par l’humanité depuis la nuit des temps… Excuse-moi, je m’exprime mal…, se reprit-il. En gros, lorsqu’un écrivain, quel qu’il soit, amateur, professionnel ou autre, écrit une histoire et fonde un univers entièrement finalisé sur un support papier, ou maintenant numérique, cela ouvre une porte telle que tu as pu voir aujourd’hui donnant accès à cet univers et dont l’entrée se trouve sur Utasia. Utasia se trouve donc être le centre qui permet de relier tous ces univers créés par l’esprit humain depuis des générations comme je te l’ai déjà dit. Habituellement on ne peut pas passer directement d’un univers créé à la Terre ou un autre univers d’un coup, il faut obligatoirement faire un passage par Utasia avant. Seulement quelques fois, il arrive qu’un monstre ou un personnage d’un autre univers réussisse à faire le voyage directement. On ne sait toujours pas comment, mais l’on peut capter l’énergie de ce voyage et on arrive donc très souvent à intercepter l’élément perturbateur, c’est mon métier en tant que pacificateur. Mais lorsque l’on rate l’instant où ils arrivent cela peut provoquer ce que vous appelez des catastrophes naturelles lorsqu’il s’agit d’un monstre comme tout à l’heure ou bien, de déments que vous enfermés en hôpital psychiatrique pour un simple personnage. Toujours est-il que cela reste le plus gros problème de notre monde. Et pour répondre à ta dernière question, pourquoi je suis venue te parler ? Et bien en vérité, je ne sais pas trop. Disons que lorsque je n’ai pas de travail il m’arrive d’observer les gens et tu m’as intrigué. Il faut dire que l’on peut créer des portes n’importe où sur la planète ce qui nous permet de tout observer en un rien de temps. Aussi, j’ai senti en toi cette envie de vouloir t’évader, de découvrir les univers et de vivre des histoires incroyables. Et puis tu me faisais un peu penser à moi, c’est pourquoi je t’ai suivi durant deux ans. Mais tu n’aurais jamais dû voir ce que tu as vu ni même entendre ce que je viens de te dire normalement.

Il s’arrêta ici dans son monologue. Cid ne pouvait croire ce qu’il venait d’entendre, tout cela lui semblait encore bien plus surréaliste que toutes les histoires qu’il avait pu lire, et pourtant, cela lui plaisait de plus en plus. Il était en train de vivre une des histoires qu’il avait toujours voulu vivre, son plus grand rêve était en train de se réaliser à l’instant. Blaze le regardait d’un air inquiet, il avait l’air de regretter ce qu’il venait de dire et pourtant il donnait l’impression d’attendre une réponse de la part de Cid. Ce dernier mit sa tête dans ses mains pour essayer de réfléchir à la situation, puis il regarda Blaze droit dans les yeux.

-Ecoute, même si tout ce que tu viens de me raconter me paraît totalement insensé, j’ai envie de te croire. Et puis, de toute façon après ce que je viens de voir, je ne vois comment il pourrait en être autrement. Il me reste une question cependant, pourquoi est-ce la Terre qui fournit Utasia en univers ? Je veux dire pourquoi la Terre ne serait-elle pas elle-même un univers inventé par un auteur d’un autre univers ?
-Ce serait comme me demander pourquoi c’est Utasia qui centralise tous ces univers. Il n’y a pas de réponse, ou en tout cas je ne la connais pas. C’est comme ça, c’est tout. Mais à présent, il reste un problème de taille à régler. Maintenant que je t’ai raconté tout ça, il me reste deux choix, ou bien je t’efface totalement la mémoire pour que tu ne mettes pas en péril nos missions futures. Ou bien tu décides de devenir un pacificateur et je t’emmène avec moi sur Utasia tout de suite pour ne revenir ici que lorsque ta formation sera terminée.

Cid allait ouvrir la bouche pour lui demander de l’emmener avec lui, mais Blaze le stoppa une fois de plus.

-Avant toute chose, saches que la formation dure généralement cinq années terrestre. Tu devras donc couper toute relation avec ce monde durant ce laps de temps. Ajouta-t-il sur un ton sombre.

Cid prit alors le temps de la réflexion, il est vrai qu’il en avait assez de ce monde, mais d’un autre côté pouvait-il vraiment le laisser tomber pour quelque chose d’inconnue ? Il se rappela alors cette question que Blaze lui avait posée sous le pseudo de Trafalgar : si tu en avais l’occasion, est-ce que tu quitterais ce monde sans hésitation pour en rejoindre un plus fantaisiste ? Il ne pensait pas que la question se poserait si vite à lui et ne s’y était donc pas préparé. D’un autre côté que perdrait-il s’il s’en allait ? Rien. Rien, hormis sa mère et son père qui devaient être les seuls êtres humains à tenir compte de son existence avec Blaze. Il mit une fois de plus sa tête dans ses mains et poussa un cri rageur qui laissa Blaze de marbre. Cid resta dans cette position quelques secondes, puis d’un coup il releva la tête et regarda Blaze avec détermination.

-Je veux devenir pacificateur. Lui dit-il avec énergie.

Blaze sourit à cette réponse.

-Tu veux devenir pacificateur ? Soit, prépares toi alors vive enfer et paradis à la fois.

Il frappa alors le sol avec la paume de sa main ce qui eut pour effet d’ouvrir un cercle blanc entouré d’anneaux de toutes les couleurs, semblable à celui qui avait fait sortir la créature. Cid commença alors à se sentir tout léger, puis peu à peu, son corps se décomposa en plusieurs petites étoiles scintillantes jusqu’à complètement disparaître en étant englouti par le cercle. Ce dernier se referma alors en une fraction de seconde ne laissant que le terrain vague, seul témoin de la scène surréaliste qui venait de se produire. Cid était maintenant en route vers le centralisateur d’univers : Utasia.

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Envoyé par Monkeydfaust le Jeudi 14 Novembre 2013 à 22:02


Chapitre 4 : Utasia : monde féerique et cimetière de Héros.
Le voyage de Cid fut réellement très inconfortable. C’était comme si chacune des parties de son corps se retrouvait piquée par une multitude de petites aiguilles et en même temps il avait cette fâcheuse impression que tous ses membres lui étaient arrachés puis immédiatement remis en place toutes les secondes. Cela faisait déjà quelques minutes que le voyage durait et il avait beau tourner la tête de tous les côtés, il n’y avait aucune trace de Blaze. Cela commençait à l’inquiéter et il espérait le retrouver lorsqu’il serait arrivé sur Utasia. Il n’eut pas le temps de plus y penser car il se sentit comme aspiré dans un trou, il ferma alors les yeux une seconde, surpris par cette nouvelle péripétie. Lorsqu’il les rouvrit une forte lumière l’aveuglait, et au fur et à mesure qu’il recouvrait la vue il put distinguer des étoiles reconstituer petit à petit son corps, celles-là même qui l’avait désintégré lors de son départ de la Terre. Lorsque son corps fut restituer comme à l’origine, Cid remarqua qu’il se trouvait allonger sur un grand socle rond fait de pierres grises. Il releva alors son buste en se mettant sur ses coudes afin de regarder dans quel genre de lieu il avait atterrit. A peine eut-il posé le regard devant lui qu’il en resta bouche bée. Le monde qui lui était offert de voir était encore plus magnifique que tous ceux auxquels il aurait pu penser. Devant lui s’ouvrait le monde d’Utasia, un monde constitué de parcelles de terre flottantes dans les airs, ces dernières étaient par moment reliées entre elles à l’aide de ponts de verre, seulement ce verre n’était pas celui que l’on pouvait retrouver sur Terre car il avait la propriété de pouvoir se déformer à la manière du caoutchouc. Cid l’avait remarqué à cause de l’effet du vent qui faisait se déplacer les parcelles de terre de quelques mètres tout en restant accrochées via ces fameux ponts. Le jeune homme tourna alors la tête et se rendit compte que sa première impression était en fait fausse puisqu’en vérité toutes ces parcelles de terres étaient finalement reliées au même endroit, un immense tronc de terre d’un diamètre bien trop grand pour en voir le bout et dont la base descendait encore plus bas que la limite définit par la couche de nuage. L’ensemble donnait alors l’impression de voir un arbre géant sur lequel la vie grouillait. Car en effet sur le tronc ainsi que sur tous ces îlots de terre avait été construit une immense ville où maisons, échoppes et hôtels se disputaient la moindre parcelle de terre. Les bâtiments étaient tous construits à l'aide pierres ou de bois aux couleurs chaleureuses et l'on pouvait donc voir le bleu le rouge ou en encore le jaune s'entremêlés pour donner un résultats éblouissant et rues semblaient, elles, bondées et vivantes. Ce dernier détail n’était pas du goût de Cid, mais il se dit qu’il finirait bien par s’en accommoder. Ou bien qu’il resterait cloitré chez lui, il verrait bien. Après cette petite réflexion, ces yeux vinrent se poser sur une construction qui aurait dû attirer son attention bien plus tôt au vue de sa taille. A l’endroit qui semblait être le milieu du tronc de terre avait été érigé un immense et magnifique château fait de pierres blanches qui paraissaient s’approprier la lumière du soleil. Il était de plus construit sur une colline qui surplombait alors tout le reste et sa tour centrale en était le point culminant. Cid resta un moment les yeux rivés sur le bâtiment. Il avait toujours rêvé de voir un château au milieu d’un monde féerique et c’est ce qu’il avait sous ses yeux.
 
- Alors l’ami, impressionné par mon monde. Faut avouer qu’il a un peu plus de style que le tiens, dit une voix derrière son dos.
 
Cid savait pertinemment à qui appartenait cette voix et il put remarquer qu’il ne s’était pas trompé lorsqu’il tourna sa tête. Blaze lui faisait face, ses cheveux épais blonds aux reflets roux se pliaient aux caprices du vent. Vu du sol, Blaze paraissait grand pour Cid bien qu’il fasse quasiment la même taille que lui, il remarqua d’ailleurs que leur corpulence ne devait pas être si différentes que ça malgré le sweet à capuche ample de couleur vert qu’il portait. Blaze lui tendit alors la main pour l'aider à se relever avec un grand sourire, ce dernier regarda alors droit dans les yeux bleu qui le fixait chaleureusement et attrapa la main du jeune homme. Avec une force qu’il n’avait pas soupçonné le jeune garçon fut très vite sur pieds, il regarda alors Blaze qui ne lui souriait plus.
 
- Je dois avouer que je suis plutôt impressionné par ce monde, lui dit Cid en détournant le regard.
- Et moi je le suis clairement moins par tes capacités à voyager d’un univers à l’autre, lui répondit-il sèchement.
 
Cid ne s’attendait absolument pas à ce genre de réaction, surtout de la part de Blaze, il eut tout à coup une profonde sensation de malaise et il se demanda si venir ici fut une bonne idée. Le regard inquisiteur de Blaze planait toujours sur le pauvre jeune homme qui détourna le regard une fois de plus ne sachant pas où se mettre. Tout à coup la main droite de Blaze vint se poser sur son épaule et un rire profond se fit entendre.
 
-AH AH AH !! T’aurais dû voir ta tête, t’es vraiment trop marrant ! Lui balança-t-il. Mais va vraiment falloir que tu fasses quelque chose pour tes problèmes de sociabilisations hein.
- Comment veux-tu que j’y arrive si des crétins essaient sans cesse de me mettre dans l’embarras ? Répondit-il vexé.
- Et bah tu vois ça commence à venir, tu m’insultes déjà comme un vieil ami, lui dit-il en lui frappant gentiment l’épaule.
 
Cid poussa un profond soupir de dépit et il se demanda pour la deuxième fois s’il avait vraiment bien fait de suivre une personne pareille. Et plus il regardait Blaze, plus il se disait que c’était la pire décision qu’il avait prise de toute sa vie. L’adrénaline qu’il avait reçue lors de l’attaque du Golgoth lui avait fait oublier que la personne qui lui demandait de tout abandonner avait tout l’air d’un crétin complètement fou n’agissant que sur des coups de tête. Sa venue elle-même n’était due qu’à un coup de tête de Blaze. Et si jamais il ne pouvait pas devenir Pacificateur, qu’allait-il devenir ? Il serait certainement incapable de pouvoir se construire une nouvelle vie dans ce monde. La peur commença alors à gagner les entrailles du jeune homme, il ressentit la sensation du sol s’effondrant sous ses pieds et commença à suer à grosses gouttes. Puis, une image lui revint en tête. Il revit parfaitement la tête de Blaze lorsque celui-ci était sur le point de se faire découper par la pince du Golgoth, il se remémora l’expression de son visage à ce moment-là. Ce n’était pas l’expression d’un fou ne sachant pas ce qu’il fait, ni d’un amateur agissant sur un coup de tête. Non, c’était celle d’un homme sûr de lui et de sa force, celle d’un homme qui semblait savoir ce qu’il voulait et qui il était. A cette image, les gouttes s’arrêtèrent de perler sur le visage de Cid, le sol sembla se reconstituer sous ses pieds et la peur le quitta presque instantanément. Il savait maintenant que tout irait bien, car malgré la personnalité fantasque de Blaze il se cachait un être bien plus impressionnant. Lorsque Cid rouvrit les yeux il vit Blaze le regarder de manière très inquiètes, il s’empressa alors de décrocher un sourire mais il n’obtint qu’une vague esquisse de sourire gêné.
 
- Qu’est-ce qu’il y a l’ami ? T’as pas supporté le voyage ? Lui demanda-t-il toujours inquiet.
- Non, non. Ne t’inquiètes pas, tout va bien.
- J’espère bien. Bon c’est pas le tout, mais il n’est que 16h30 il va falloir qu’on poireaute encore une bonne heure avant de pouvoir t’emmener voir le conseil, dit Blaze tout en soufflant.
- Le conseil ? Mais pourquoi ? Et d’abord, qu’est-ce que c’est ? Demanda précipitamment Cid.
- Et bien le conseil c’est juste un attroupement de vieux débris un peu sénile qui gère le monde que tu vois là. Et évidemment tous ces vieux croûtons résident dans le beau château que tu regardais tout à l’heure. Et enfin, il faut que je t’emmène là-bas parce qu’ils prennent toutes les décisions importantes de ce monde et, comme tu dois t’en douter, amener des personnes d’autres univers fait partie des choses importantes pour l’équilibre d’Utasia. Ils doivent vérifier si tu es digne de rester ici, si tu peux apporter une quelconque utilité, si tu n’es pas un danger et blablabla. Enfin tous ces trucs chiants quoi.
 
Cid ne s’attendait pas à être en quelques sortes jugé pour savoir s’il pouvait rester dans ce monde mais soit, tant qu’il serait avec Blaze il ne se faisait pas trop de soucis, car malgré ses airs de gamin rebelle se foutant de tout, il était persuadé que c’était un homme très influent et très consciencieux sur la politique de son univers.
 
- Bon, en attendant on va aller se boire une petite pinte dans la meilleure taverne d’Utasia, lança Blaze sur un ton enjoué.
 
Les deux compères venaient à peine de descendre de quelques pas sur le pont de verre que Blaze s’arrêta brusquement en se frappant le front.
 
- Ah mince ! J’avais oublié, il faut une sorte de carte d’identité prouvant que tu résides à Utasia pour pouvoir rentrer dans un tel établissement. C’est la tuile ça. Enfin ce serait la tuile si tu ne trainais pas avec moi, lui dit-il en touchant les côtes de Cid avec son coude. Car, en effet, je suis en possession de quelques cartes que j’ai volées à des personnes que j’ai tabassées il y a quelques temps. Alors ne pose pas de questions, prends cette carte et fais comme si tu résidais ici depuis ton enfance, ah ah ah !!! Termina-t-il en remettant la carte en question dans les mains de Cid.
 
Le sentiment de peur remonta un peu dans le ventre de Cid, Blaze était bel et bien un crétin complètement fou. Il se demandait maintenant si son entretien avec le conseil allait bien se passer. De toute manière, il ne pouvait plus reculer maintenant, il ne lui restait plus qu’à suivre Blaze et à espérer. Il jeta alors un coup d’œil à la carte et y vit le nom de Tannis Gley, cela ne lui plaisait pas beaucoup mais ce n’était que temporaire. Il se précipita donc pour rejoindre Blaze et essaya de profiter des instants qu’il allait passer dans ce monde fantastique.
 
Après plusieurs minutes à déambuler dans les rues pleines à craquer de passants, Blaze et Cid se retrouvèrent devant l’entrée d’une petite maison sans étage et à toit plat coincée entre deux immenses bâtiments. Cid se dit même qu’il ne l’aurait sans doute jamais remarqué si Blaze ne l’y avait pas précipité, et seul l’enseigne qui trônait au-dessus de la porte indiquait qu’il s’agissait d’une taverne : « L’Utasia ». Un nom sobre qui ne donnait pas plus envie que ça de rentrer à Cid, d’autant plus qu’il n’avait jamais mis les pieds dans un bar ou tout autre établissements similaires. Il hésita donc un instant tandis que Blaze poussait déjà la porte de la taverne, ce dernier se retourna alors en souriant.
 
-Allez viens, c’est le plus vieil établissement d’Utasia. Et tu seras surpris en rentrant, je te promets que tu vas adorer, lui dit-il avec un clin d’œil.
 
Puis il disparut dans l’encablure de la porte en fermant la porte derrière lui. Cid avala sa salive et se décida à pousser la porte de « L’Utasia ». Ce qu’il vit en rentrant l’impressionna. Tout d’abord c’est la taille qui le choqua, il avait face à lui une immense pièce sur cinq étages qui s’enfonçait plus bas dans le sol, l’établissement était entièrement boisé d’un bois blond qui semblait robuste et était magnifique, tout en bas au centre avait été construit une grande scène sur laquelle jouaient différents artistes, aujourd’hui un orchestre jouant une sorte de jazz était présent. Tous les étages étaient remplis de monde et tous riaient, buvaient et s’amusaient comme jamais. L’ambiance de la taverne était donc exceptionnelle, tellement exceptionnelle que même Cid se surprit à vouloir se joindre à tout cela. Une main se posa alors sur son épaule et mit fin à ses rêveries, il se retourna pour voir qu’elle appartenait tout simplement à Blaze qui lui fit signe de descendre avec lui pour commander. En descendant les escaliers, Cid ne put s’empêcher de poser une question à Blaze.
 
-Mais comment le patron fait-il pour pouvoir servir autant de clients à la fois ? Je n’ai vu aucune serveuse, demanda-t-il.
-Des serveuses ? Mais pourquoi faire, le barman est un homme que je connais bien et c’est un mage de haut niveau. Il fait donc danser les bières jusqu’aux tables qui ont soif.
-Il y a donc de la magie dans Utasia ? S’émerveilla Cid.
-Bien sûr qu’il y en, mais peu savent l’utiliser c’est pour ça que tu n’en vois pas à tous les coins de rue. Et puis les pouvoir de cette magie sont extrêmement limités.
 
Ils arrivèrent alors au niveau zéro de la taverne et Cid du pencher sa tête sur le côté pour éviter de se prendre trois pintes de bières dansant dans les airs et prenant les escaliers dans le sens inverse dans la tête. Il se retourna alors pour les voir flotter jusqu’à leur destination avec les yeux d’un enfant découvrant ses cadeaux pour noël. Après avoir détourné le regard de ce spectacle magique il scruta les alentours et ses yeux se posèrent sur un homme assis au comptoir et de dos. En réalité ce n’est pas l’homme en lui-même qui l’interpella mais l’objet qui était posé à côté de lui et appuyé sur le comptoir. C’était un balais fait d’un bois marron tirant presque sur le rouge. Cid aurait reconnu ce balai entre mille mais il préféra demander à Blaze avant d’entreprendre toute chose. Il posa donc sa main sur son épaule pour demander son attention.
 
- Hey Blaze, est-ce que le mec assis au comptoir là-bas c’est Harry Potter ? Demanda-t-il en pointant l’homme du doigt.
- Ah oui tout juste c’est bien lui. J’avais entendu dire qu’il s’ennuyait tellement après avoir battu tu-sais-qui qu’il venait régulièrement ici. Mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de le croiser.
- C’est bon Blaze, on n’est pas dans le roman tu peux prononcer son nom hein.
- A ta place, je ne ferais pas ça, répondit Blaze sur un ton très sérieux.
- Et pourquoi pas, lança-t-il sur un ton de défi.
- Je t’aurais prévenu.
- Voldemo…
- Sectum Sempra !!!!
 
Cid n’eut même pas le temps de finir de dire son nom qu’un éclair vert lui effleura la joue droite avant de faire un trou dans le mur juste derrière lui. Le jeune homme était paralysé par le fait d’avoir échappé de peu à la mort, seules ses mains tremblaient de peur. Il regarda alors devant lui et vue le héros d’un de ses romans favoris le visage meurtrier et la baguette à la main, agitant cette dernière dans tous les sens afin de trouver sa prochaine victime.
 
- Qui ?! Qui a osé prononcer son nom ?! Où est le serviteur de cette immonde personne ?! Demandait-il avec rage.
 
La musique s’était alors arrêtée de jouer et tout le monde regardait ce personnage qui se donnait en spectacle. Un spectacle plutôt attristant d’ailleurs surtout pour l’un de ses fans car l’on pouvait voir un homme rongé par les années de bataille contre Voldemort ainsi que par toutes les pertes auxquelles il avait dû faire face. La déception avait chassé la peur dans l’esprit de Cid et c’est cette première qui l’empêchait à présent de bouger.
 
- C’est bon Harry, tu sais très bien que tout ça est terminé. Ton histoire est fini, tu n’as pas d’ennemi ici, le consola le barman derrière le comptoir en posant sa main sur son épaule.
 
Peu à peu, Harry abaissa sa baguette en même temps que son regard. Puis il resta quelques secondes les yeux fixant le sol avant de se retourner, de s’asseoir et de reprendre sa pinte en main. Le barman fit un signe de tête aux musiciens qui reprirent alors leur chanson et l’ambiance de la taverne revint peu à peu. Cid tourna alors la tête pour regarder Blaze, ce dernier semblait compatir avec sa déception.
 
- Et oui, c’est pas beau à voir. Mais une fois que leurs histoires sont terminées tous ces héros sont alors oubliés, pourtant ils continuent à vivre. Sans Utasia ces pauvres gens se retrouveraient alors dans leur univers, fade et sans vie jusqu’à la fin des temps car plus personne ne leur donne vie. Notre univers leur sert de refuge et leur donne donc un nouvel intérêt pour l’existence. Il arrive malheureusement que pour certains ce ne soit pas suffisant. C'est pour cette raison qu'Utasia a hérité du nom de "Cimetière des Héros".
 
Ils restèrent alors chacun sans rien dire, puis, après quelques secondes Blaze poussa Cid à venir s’asseoir au comptoir aussi loin que possible du pauvre sorcier. Cid s’assied mais n’osa plus dire un mot, tandis que Blaze appela le barman. Lorsque ce dernier vit l’appel, un large sourire s’afficha sur son visage et il s’empressa de venir tout en nettoyant un verre.
 
- Ah ah, Blaze comment tu vas depuis le temps ?! Ca faisait quoi ? Au moins un an que je ne t’avais plus revu ici ? Où est-ce que t’étais encore fourré ? Lui demanda-t-il tout en lui donnant une accolade chaleureuse.
- Ca va bien je te remercie Mägil. J’étais en mission sur Terre durant cette dernière année, c’était plutôt instructif, je dois bien l’avouer, répondt-il dans un grand sourire.
- Et qui est donc ton ami qui a bien failli se faire tuer ? Demanda-t-il tout en regardant Cid.
 
Le jeune homme releva alors ses yeux vides d’expression pour voir à quel genre de personne il avait à faire. Mägil était un solide gaillard d'une cinquantaine d'années faisant pas loin des deux mètre et pesant bien son quintal, il avait des cheveux noir épais ainsi qu’une barbe mal rasée de la même couleur. Son gros nez était immanquable au milieu d’un visage pourtant bien rond et Cid remarqua aussi qu’il avait deux iris de couleur différentes une bleu et une rouge, ce qui était plutôt rare pour être souligné. Il fut stoppé dans son activité par les bras de Blaze qui vinrent l’entourer afin que ce dernier puisse le présenter.
 
- Lui, c’est mon grand ami Tannis Gley. Il vit sur l’un des ilots à l’est…
- Blaze, depuis le temps qu’on se connait tu essaies encore de me faire avaler des sottises, le coupa-t-il gentiment. Je sais pertinemment que ce gamin vient tout droit de la Terre.
- Désolé Mägil j’avais oublié que contrairement aux vieux du conseil tu avais encore toute ta tête, dit-il la main sur sa nuque.
- Fais attention Blaze, ils restent tout de même nos supérieurs, évites de leur manquer de respect.
- Mouais si on veut, lança-t-il sans conviction.
- Bon et pourquoi as-tu ramené ce jeune homme ici ? Demanda Mägil sur un ton sérieux.
- Parce que j’ai besoin de lui pour tuer mon grand-père, répondit-il tout aussi sérieusement.
 
Cid sorti de sa torpeur et regarda Blaze qui arborait maintenant une expression froide. Il se demandait maintenant pourquoi il avait accepté son invitation et se demanda réellement dans quoi il s’était embarqué.


Voilà enfin ce chapitre est posté, j'avais oublié que c'était aussi long d'écrire, mais ça fait du bien de s'y remettre.
J'espère en tout cas que vous l'avez apprécier, moi en tout cas je me suis éclaté à l'écrire et je pense pouvoir dire que c'est certainement le meilleur chapitre que j'ai écris jusqu'à maintenant. Enfin bref, la suite, arrivera et bah quand elle arrivera, peut-être la semaine prochaine ou alors dans deux semaines ou... un an. Enfin on verra ^^.
Sur ce, bonne soirée à vous.

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Ma Fic - Se venger des Ténèbres (Et oui ! Un petit coup de pub ne peut pas faire de mal ) Et ma fic mono-duel: Jaden Yuki VS Crow Hogan

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Envoyé par Wiraqocharascal le Dimanche 01 Décembre 2013 à 16:33


Le 14/11/2013 à 22:02, Monkeydfaust avait écrit ...
Chapitre 4 : Utasia : monde féerique et cimetière de Héros.
Le voyage de Cid fut réellement très inconfortable. C'était comme si chacune des parties de son corps se (re)trouvait piquée par une multitude de petites aiguilles et en même temps il avait cette fâcheuse impression que tous ses membres lui étaient arrachés puis immédiatement remis en place toutes les secondes. (moche) Cela faisait déjà quelques minutes que le voyage durait et il avait beau tourner la tête de tous les côtés, il n'y avait aucune trace de Blaze. Cela commençait à l'inquiéter et il espérait le retrouver lorsqu'il serait arrivé dans Utasia. Il n'eut pas le temps de plus y penser (pas le temps d'y penser, plutôt ?) car il se sentit comme aspiré dans un trou, il ferma alors les yeux une seconde, surpris par cette nouvelle péripétie. Lorsqu'il les rouvrit une forte lumière l'aveuglait, et, au fur et à mesure qu'il recouvrait la vue, il put distinguer des étoiles reconstituer petit à petit son corps, celles-là même qui l'avaient désintégré lors de son départ de la Terre.(moche) Lorsque son corps fut restitué comme à l'origine, Cid remarqua qu'il se trouvait allongé sur un grand socle rond fait de pierres grises. Il releva alors son buste en se mettant sur ses coudes afin de regarder dans quel genre de lieu il avait atterri. A peine eut-il posé le regard devant lui qu'il en resta bouche bée. Le monde qu'il lui était offert de voir était encore plus magnifique que tous ceux auxquels il aurait pu penser. Devant lui s'ouvrait le monde d'Utasia, un monde constitué de parcelles de terre flottantes (??) dans les airs. Ces dernières étaient par moment reliées entre elles à l'aide de ponts de verre, seulement ce verre n'était pas celui que l'on pouvait retrouver sur Terre car il avait la propriété de pouvoir se déformer à la manière du caoutchouc. Cid l'avait remarqué à cause de l'effet du vent qui faisait se déplacer les parcelles de terre de quelques mètres tout en restant (le vent? : phrase pas claire ; pense à la ponctuation) accrochées via ces fameux ponts. Le jeune homme tourna alors la tête et se rendit compte que sa première impression était en fait fausse puisqu'en vérité toutes ces parcelles de terres étaient finalement reliées au même endroit, un immense tronc de terre d'un diamètre bien trop grand pour en voir le bout et dont la base descendait encore plus bas que la limite définie par la couche de nuages (parce qu'il y en a plusieurs, non?). L'ensemble donnait alors l'impression de voir un arbre géant sur lequel la vie grouillait. Car en effet sur le tronc ainsi que sur tous ces îlots de terre avait été construite une immense ville où maisons, échoppes et hôtels se disputaient la moindre parcelle de terre. Les bâtiments étaient tous construits à l'aide de pierres ou de bois aux couleurs chaleureuses, et l'on pouvait donc voir le bleu, le rouge, ou en encore le jaune s'entremêler pour donner un résultat éblouissant, et les rues semblaient, elles, bondées et vivantes. Ce dernier détail n'était pas du goût de Cid, mais il se dit qu'il finirait bien par s'en accommoder. Ou bien qu'il resterait cloitré chez lui, il verrait bien. Après cette petite réflexion, ces yeux vinrent se poser sur une construction qui aurait dû attirer son attention bien plus tôt au vu de sa taille. A l'endroit qui semblait être le milieu du tronc de terre (moche) avait été érigé un immense et magnifique château fait de pierres blanches qui paraissaient s'approprier la lumière du soleil. Il était de plus construit sur une colline qui surplombait alors tout le reste, et sa tour centrale en était le point culminant. Cid resta un moment les yeux rivés sur le bâtiment. Il avait toujours rêvé de voir un château au milieu d'un monde féerique et c'était ce qu'il avait sous ses yeux.
 
- Alors l'ami, impressionné par mon monde? Faut avouer qu'il a un peu plus de style que le tien, dit une voix derrière son dos.
 
Cid savait pertinemment à qui appartenait cette voix et il put remarquer qu'il ne s'était pas trompé lorsqu'il tourna sa tête (inutile). Blaze lui faisait face, ses cheveux épais blonds aux reflets roux se pliant aux caprices du vent. Vu du sol, Blaze paraissait grand pour Cid bien qu'il fasse quasiment la même taille que lui. Il remarqua d'ailleurs que leurs corpulences respectives ne devaient pas être si différentes que ça malgré le sweet à capuche ample de couleur vert qu'il portait (qui donc?). Blaze lui tendit alors la main pour l'aider à se relever avec un grand sourire. Ce dernier regarda alors droit dans les yeux bleus qui le fixaient chaleureusement et attrapa la main du jeune homme. Avec une force qu'il n'avait pas soupçonné, le jeune garçon fut très vite sur pieds, et regarda alors Blaze qui ne lui souriait plus.
 
- Je dois avouer que je suis plutôt impressionné par ce monde, lui dit Cid en détournant le regard.
- Et moi je le suis clairement moins par tes capacités à voyager d'un univers à l'autre, lui répondit-il sèchement.
 
Cid ne s'attendait absolument pas à ce genre de réaction, surtout de la part de Blaze. Il eut tout à coup une profonde sensation de malaise et il se demanda si venir ici était une bonne idée. Le regard inquisiteur de Blaze planait toujours sur le pauvre jeune homme, qui détourna le regard une fois de plus, ne sachant pas (moche. Ici préférer "plus") où se mettre. Tout à coup, la main droite de Blaze vint se poser sur son épaule et un rire profond (à détailler ou à oublier, au choix) se fit entendre.
 
-AH AH AH !! T'aurais dû voir ta tête, t'es vraiment trop marrant ! Lui balança-t-il. Mais va vraiment falloir que tu fasses quelque chose pour tes problèmes de sociabilisation, hein.
- Comment veux-tu que j'y arrive si des crétins essaient sans cesse de me mettre dans l'embarras ? répondit-il vexé.
- Et bah tu vois, ça commence à venir, tu m'insultes déjà comme un vieil ami, lui dit-il en lui frappant gentiment l'épaule.
 
Cid poussa un profond soupir de dépit et il se demanda pour la deuxième fois s'il avait vraiment bien fait de suivre une personne pareille. Et plus il regardait Blaze, plus il se disait que c'était la pire décision qu'il avait prise de toute sa vie. L'adrénaline qu'il avait reçu lors de l'attaque du Golgoth lui avait fait oublier que la personne qui lui demandait de tout abandonner avait tout l'air d'un crétin complètement fou n'agissant que sur des coups de tête. Sa venue elle-même n'était due qu'à un coup de tête de Blaze. Et si jamais il ne pouvait pas devenir Pacificateur, qu'allait-il devenir ? Il serait certainement incapable de pouvoir se construire une nouvelle vie dans ce monde. La peur commença alors à gagner les entrailles du jeune homme, qui ressentit la sensation du sol s'effondrant sous ses pieds, et commença à suer à grosses gouttes. Puis, une image lui revint en tête. Il revit parfaitement la tête de Blaze lorsque celui-ci était sur le point de se faire découper par la pince du Golgoth, il se remémora l'expression de son visage à ce moment-là. Ce n'était pas l'expression d'un fou ne sachant pas ce qu'il fait, ni d'un amateur agissant sur un coup de tête. Non, c'était celle d'un homme sûr de lui et de sa force, celle d'un homme qui semblait savoir ce qu'il voulait et qui il était. A cette image, les gouttes s'arrêtèrent de perler sur le visage de Cid, le sol sembla se reconstituer sous ses pieds et la peur le quitta presque instantanément. Il savait maintenant que tout irait bien, car malgré la personnalité fantasque de Blaze il se cachait un être bien plus impressionnant. (moche : le "se" est en trop) Lorsque Cid rouvrit les yeux il vit Blaze le regarder de manière très inquiète, et il s'empressa alors de décrocher un sourire mais il n'obtint qu'une vague esquisse de sourire gêné.
 
- 'est-ce qu'il y a l'ami ? T'as pas supporté le voyage ? Lui demanda-t-il toujours inquiet.
- Non, non. Ne t'inquiètes pas, tout va bien.
- J'espère bien. Bon c'est pas le tout, mais il n'est que 16h30, il va falloir qu'on poireaute encore une bonne heure avant de pouvoir t'emmener voir (c'est pas bien grave mais c'est pas spécialement beau à entendre) le conseil, dit Blaze tout en soufflant.
- Le conseil ? Mais pourquoi ? Et d'abord, qu'est-ce que c'est ? Demanda précipitamment Cid.
- Et bien, le conseil, c'est juste un attroupement de vieux débris un peu séniles qui gère le monde que tu vois là. Et évidemment, tous ces vieux croûtons résident dans le beau château que tu regardais tout à l'heure. Et enfin, il faut que je t'emmène là-bas parce qu'ils prennent toutes les décisions importantes de ce monde, et, comme tu dois t'en douter, amener des personnes d'autres univers fait partie des choses importantes pour l'équilibre d'Utasia. Ils doivent vérifier si tu es digne de rester ici, si tu peux apporter une quelconque utilité ("si tu peux être d'une quelconque utilité" ou "si tu peux apporter une quelconque aide"), si tu n'es pas un danger et blablabla. Enfin tous ces trucs chiants quoi.
 
Cid ne s'attendait pas à être en quelque sorte jugé pour savoir s'il pouvait rester dans ce monde (ah bon ?? J'avais plutôt compris qu'il s'y attendait au moins en partie... : "Et si jamais il ne pouvait pas devenir Pacificateur, qu'allait-il devenir ? Il serait certainement incapable de pouvoir se construire une nouvelle vie dans ce monde." et " comme tu dois t'en douter") mais soit, tant qu'il serait avec Blaze il ne se faisait pas trop de soucis, car malgré ses airs de gamin rebelle se foutant de tout, il était persuadé que c'était un homme très influent et très consciencieux sur la politique de son univers.
 
- Bon, en attendant on va aller se boire une petite pinte dans la meilleure taverne d'Utasia, lança Blaze sur un ton enjoué.
 
Les deux compères venaient à peine de descendre de quelques pas sur le pont de verre que Blaze s'arrêta brusquement en se frappant le front.
 
- Ah mince ! J'avais oublié, il faut une sorte de carte d'identité prouvant que tu résides à Utasia pour pouvoir rentrer dans un tel établissement. C'est la tuile ça. Enfin ce serait la tuile si tu ne trainais pas avec moi, lui dit-il en touchant les côtes de Cid avec son coude. Car, en effet, je suis en possession de quelques cartes que j'ai volées à des personnes que j'ai tabassées (rooh, j'ai un gros doute sur tes participes passés...  :/ ) il y a quelques temps. Alors ne pose pas de questions, prends cette carte et fais comme si tu résidais ici depuis ton enfance, ah ah ah !!! termina-t-il en mettant la carte en question dans les mains de Cid.
 
Le sentiment de peur remonta un peu dans le ventre de Cid, Blaze était bel et bien un crétin complètement fou. Il se demandait maintenant si son entretien avec le conseil allait bien se passer. De toute manière, il ne pouvait plus reculer maintenant, il ne lui restait plus qu’à suivre Blaze et à espérer. Il jeta alors un coup d’œil à la carte et y vit le nom de Tannis Gley, cela ne lui plaisait pas beaucoup mais ce n’était que temporaire. Il se précipita donc pour rejoindre Blaze et essaya de profiter des instants qu’il allait passer dans ce monde fantastique.
 
Après plusieurs minutes à déambuler dans les rues pleines à craquer de passants, Blaze et Cid se retrouvèrent devant l’entrée d’une petite maison sans étage et à toit plat coincée entre deux immenses bâtiments. Cid se dit même qu’il ne l’aurait sans doute jamais remarqué si Blaze ne l’y avait pas précipité, et seul l’enseigne qui trônait au-dessus de la porte indiquait qu’il s’agissait d’une taverne : « L’Utasia ». Un nom sobre qui ne donnait pas plus envie que ça de rentrer à Cid, d’autant plus qu’il n’avait jamais mis les pieds dans un bar ou tout autre établissements similaires. Il hésita donc un instant tandis que Blaze poussait déjà la porte de la taverne, ce dernier se retourna alors en souriant.
 
-Allez viens, c’est le plus vieil établissement d’Utasia. Et tu seras surpris en rentrant, je te promets que tu vas adorer, lui dit-il avec un clin d’œil.
 
Puis il disparut dans l’encablure de la porte en fermant la porte derrière lui. Cid avala sa salive et se décida à pousser la porte de « L’Utasia ». Ce qu’il vit en rentrant l’impressionna. Tout d’abord c’est la taille qui le choqua, il avait face à lui une immense pièce sur cinq étages qui s’enfonçait plus bas dans le sol, l’établissement était entièrement boisé d’un bois blond qui semblait robuste et était magnifique, tout en bas au centre avait été construit une grande scène sur laquelle jouaient différents artistes, aujourd’hui un orchestre jouant une sorte de jazz était présent. Tous les étages étaient remplis de monde et tous riaient, buvaient et s’amusaient comme jamais. L’ambiance de la taverne était donc exceptionnelle, tellement exceptionnelle que même Cid se surprit à vouloir se joindre à tout cela. Une main se posa alors sur son épaule et mit fin à ses rêveries, il se retourna pour voir qu’elle appartenait tout simplement à Blaze qui lui fit signe de descendre avec lui pour commander. En descendant les escaliers, Cid ne put s’empêcher de poser une question à Blaze.
 
-Mais comment le patron fait-il pour pouvoir servir autant de clients à la fois ? Je n’ai vu aucune serveuse, demanda-t-il.
-Des serveuses ? Mais pourquoi faire, le barman est un homme que je connais bien et c’est un mage de haut niveau. Il fait donc danser les bières jusqu’aux tables qui ont soif.
-Il y a donc de la magie dans Utasia ? S’émerveilla Cid.
-Bien sûr qu’il y en, mais peu savent l’utiliser c’est pour ça que tu n’en vois pas à tous les coins de rue. Et puis les pouvoir de cette magie sont extrêmement limités.
 
Ils arrivèrent alors au niveau zéro de la taverne et Cid du pencher sa tête sur le côté pour éviter de se prendre trois pintes de bières dansant dans les airs et prenant les escaliers dans le sens inverse dans la tête. Il se retourna alors pour les voir flotter jusqu’à leur destination avec les yeux d’un enfant découvrant ses cadeaux pour noël. Après avoir détourné le regard de ce spectacle magique il scruta les alentours et ses yeux se posèrent sur un homme assis au comptoir et de dos. En réalité ce n’est pas l’homme en lui-même qui l’interpella mais l’objet qui était posé à côté de lui et appuyé sur le comptoir. C’était un balais fait d’un bois marron tirant presque sur le rouge. Cid aurait reconnu ce balai entre mille mais il préféra demander à Blaze avant d’entreprendre toute chose. Il posa donc sa main sur son épaule pour demander son attention.
 
- Hey Blaze, est-ce que le mec assis au comptoir là-bas c’est Harry Potter ? Demanda-t-il en pointant l’homme du doigt.
- Ah oui tout juste c’est bien lui. J’avais entendu dire qu’il s’ennuyait tellement après avoir battu tu-sais-qui qu’il venait régulièrement ici. Mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de le croiser.
- C’est bon Blaze, on n’est pas dans le roman tu peux prononcer son nom hein.
- A ta place, je ne ferais pas ça, répondit Blaze sur un ton très sérieux.
- Et pourquoi pas, lança-t-il sur un ton de défi.
- Je t’aurais prévenu.
- Voldemo…
- Sectum Sempra !!!!
 
Cid n’eut même pas le temps de finir de dire son nom qu’un éclair vert lui effleura la joue droite avant de faire un trou dans le mur juste derrière lui. Le jeune homme était paralysé par le fait d’avoir échappé de peu à la mort, seules ses mains tremblaient de peur. Il regarda alors devant lui et vue le héros d’un de ses romans favoris le visage meurtrier et la baguette à la main, agitant cette dernière dans tous les sens afin de trouver sa prochaine victime.
 
- Qui ?! Qui a osé prononcer son nom ?! Où est le serviteur de cette immonde personne ?! Demandait-il avec rage.
 
La musique s’était alors arrêtée de jouer et tout le monde regardait ce personnage qui se donnait en spectacle. Un spectacle plutôt attristant d’ailleurs surtout pour l’un de ses fans car l’on pouvait voir un homme rongé par les années de bataille contre Voldemort ainsi que par toutes les pertes auxquelles il avait dû faire face. La déception avait chassé la peur dans l’esprit de Cid et c’est cette première qui l’empêchait à présent de bouger.
 
- C’est bon Harry, tu sais très bien que tout ça est terminé. Ton histoire est fini, tu n’as pas d’ennemi ici, le consola le barman derrière le comptoir en posant sa main sur son épaule.
 
Peu à peu, Harry abaissa sa baguette en même temps que son regard. Puis il resta quelques secondes les yeux fixant le sol avant de se retourner, de s’asseoir et de reprendre sa pinte en main. Le barman fit un signe de tête aux musiciens qui reprirent alors leur chanson et l’ambiance de la taverne revint peu à peu. Cid tourna alors la tête pour regarder Blaze, ce dernier semblait compatir avec sa déception.
 
- Et oui, c’est pas beau à voir. Mais une fois que leurs histoires sont terminées tous ces héros sont alors oubliés, pourtant ils continuent à vivre. Sans Utasia ces pauvres gens se retrouveraient alors dans leur univers, fade et sans vie jusqu’à la fin des temps car plus personne ne leur donne vie. Notre univers leur sert de refuge et leur donne donc un nouvel intérêt pour l’existence. Il arrive malheureusement que pour certains ce ne soit pas suffisant. C'est pour cette raison qu'Utasia a hérité du nom de "Cimetière des Héros".
 
Ils restèrent alors chacun sans rien dire, puis, après quelques secondes Blaze poussa Cid à venir s’asseoir au comptoir aussi loin que possible du pauvre sorcier. Cid s’assied mais n’osa plus dire un mot, tandis que Blaze appela le barman. Lorsque ce dernier vit l’appel, un large sourire s’afficha sur son visage et il s’empressa de venir tout en nettoyant un verre.
 
- Ah ah, Blaze comment tu vas depuis le temps ?! Ca faisait quoi ? Au moins un an que je ne t’avais plus revu ici ? Où est-ce que t’étais encore fourré ? Lui demanda-t-il tout en lui donnant une accolade chaleureuse.
- Ca va bien je te remercie Mägil. J’étais en mission sur Terre durant cette dernière année, c’était plutôt instructif, je dois bien l’avouer, répondt-il dans un grand sourire.
- Et qui est donc ton ami qui a bien failli se faire tuer ? Demanda-t-il tout en regardant Cid.
 
Le jeune homme releva alors ses yeux vides d’expression pour voir à quel genre de personne il avait à faire. Mägil était un solide gaillard d'une cinquantaine d'années faisant pas loin des deux mètre et pesant bien son quintal, il avait des cheveux noir épais ainsi qu’une barbe mal rasée de la même couleur. Son gros nez était immanquable au milieu d’un visage pourtant bien rond et Cid remarqua aussi qu’il avait deux iris de couleur différentes une bleu et une rouge, ce qui était plutôt rare pour être souligné. Il fut stoppé dans son activité par les bras de Blaze qui vinrent l’entourer afin que ce dernier puisse le présenter.
 
- Lui, c’est mon grand ami Tannis Gley. Il vit sur l’un des ilots à l’est…
- Blaze, depuis le temps qu’on se connait tu essaies encore de me faire avaler des sottises, le coupa-t-il gentiment. Je sais pertinemment que ce gamin vient tout droit de la Terre.
- Désolé Mägil j’avais oublié que contrairement aux vieux du conseil tu avais encore toute ta tête, dit-il la main sur sa nuque.
- Fais attention Blaze, ils restent tout de même nos supérieurs, évites de leur manquer de respect.
- Mouais si on veut, lança-t-il sans conviction.
- Bon et pourquoi as-tu ramené ce jeune homme ici ? Demanda Mägil sur un ton sérieux.
- Parce que j’ai besoin de lui pour tuer mon grand-père, répondit-il tout aussi sérieusement.
 
Cid sorti de sa torpeur et regarda Blaze qui arborait maintenant une expression froide. Il se demandait maintenant pourquoi il avait accepté son invitation et se demanda réellement dans quoi il s’était embarqué.


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duellistdu73

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Envoyé par duellistdu73 le Lundi 02 Décembre 2013 à 07:24


Ta vic est intéressante et vivante. On sent une inspiration comment dire ... Japonaise nan ? ( surtout pour les nom qui au passage son bien choisi, j'ai l'impression de lire l'oeuvre de ce cher M. Oda ) XD On se sent vite attacher au personnage ( normal avec ce qu'il subit en maths ^^ ) Continu comme ça !

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Envoyé par B0ltek le Jeudi 30 Janvier 2014 à 20:30


Fic bien sympa ^^
Mais si je peux me permettre un conseil, essaie de travailler le style. Tes phrases sont très (trop!) longues, sans virgules, et organisées de façon très compacte (en plus de faire preuve de beaucoup de descriptions)  : ce qui peut être un peut lourd au certains moments.
Essaie donc de raccourcir tes phrases, de les espacer, et de mettre des virgules

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Après un an passé sur ce forum, je me retire. J'ai adoré mon temps ici, et c'est d'ailleurs le seul forum que je n'ai pas quitté en moins de deux semaines.

Mais, j'ai eu beaucoup de travail et divers pb IRL qui font que j'ai plus la motiv'. Donc autant s'arrêter la.

Ne supprimez pas mon compte svp, je repasserai surement pour maj l'analyse cloudian un de ces 4.

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