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aragornwallace

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Envoyé par aragornwallace le Dimanche 03 Mai 2009 à 10:00


Chapitre Vingt Cinq
Le village caché


Déjà trois jours de marche. La longue colonne progressait sans relâche, martelant les etroits sentiers de leurs pieds. Un panache de poussière en suspension s'était formé tout autour d'eux. L'altitude, combinée à l'incroyable quantité d'impuretés qu'il contenait rendait l'air quasiment irrespirable. Les poumons d'Akeno le brulaient si fort qu'il chancelait à chaque pas. Dans un effort qu'il jugea surhumain, il parvint à demander à Oshigaki, qui marchait comme s'il s'agissait d'une simple promenade en forêt, s'il savait ou étaient ses parents.
«Tu les trouveras le moment venu, avait répondu Oshigaki pour la énième fois. Pour l'instant, nous marchons. La vie de ces gens passent, pour moi, devant celle de tes parents, pour la simple raison qu'ils sont cent quarante sept. Et si je ne m'abuse, tu n'as pas autant de parents en fuite.
Akeno voulut le frapper de toute ses force, et serra les dents. Enfin, il laissa echapper:
-Sont ils au moins en sécurité?
-Je n'en sais rien. Je l'espère.
-Vous voulez dire que vous ne savez même pas ou ils sont! S'exclama férocement Akeno, qui plaquait Oshigaki sur le mur et le menacait de son kunaï.
Les yeux du vieux redevinrent apaisants, sa voix fascinante. Akeno recula, désorienté.
«Je te mènerais à tes parents, accorde moi ta confiance. Mais cela viendra plus tard. N'as tu donc aucune patience?

Le poignard fila entre les doigts d'Akeno, et s'écrasa en soulevant un nuage de poussière, qui passa entre le jeune homme et le regard d'Oshigaki. Il voyait tout comme ralenti, mais cette demi-seconde ou la pupille du viellard ne le fixait plus, il reprit ses esprits, et comprit qu'il y avait quelque chose d'anormal avec ses yeux. Il se tourna donc, pour obserber Oshigaki de biais, et li faire croire qu'il était toujours sous quelque charme obscur. Depuis qu'il l'avait rencontré, Oshigaki n'avait été naturel avec lui qu'une et une seule fois. La méfiance croissait en lui, tandis que son interlocuteur continuait. Ses paroles étaient répétitives, mélodieuses. Il n'avait aucun moyen discret de se protéger des vibrations de sa voix. Après cette méfiance vint la terreur. Qui est capable d'endormir l'esprit d'un simple regard, de le bercer avec sa voix.

La nuit tombée, la caravanne fit halte, et la longue procession de paysan dressa des abris de fortune, tout juste bons à protèger d'un coup de vent. La petite route de montagne voyait s'entasser sur ses flancs une bonne soixantaine de tentes, rendant le chemin impraticable. Des feux avaient été allumés, pour se réchauffer et éloigner les bêtes sauvages. Certains des villageois priaient un dieux qu'Akeno ne connaissait pas. Dans la lueur orangée des braises, il posa sa question à l'un de ces hommes.
«Nous prions Shiizu, le dieu célèste qui amènera la paix sur terre.»
Akeno, qui avait été élevé dans le culte d'Amaterasu, Tsukuyomi et Susanoo, trouvait cela absurde. Comment un seul dieu pourrait régir tant de gens et d'éléments? Bah... Il préférait aller dormir plutôt que de s'interroger sur les choses de la religion. «Laissons ce domaine à Kyonkiu, pensa t-il songeur. Je me demande ce qui leur arrive...»

La nuit du shinobi fut agitée. Des images de monstres, de bêtes effrayantes, de morts revenant à la vie hanta son sommeil. «Est-ce là le prix à payer pour avoir donné la mort?». Il était également inquiété par la révélation de l'après midi. S'il pouvait se forcer à détourner ses yeux, aucune protection n'était assez disrcète pour ses oreilles. Il pensa qu'il devait garder un point d'ancrage dans la réalité. Ainsi, tous les matins, il trouverait quelque chose d'impossible à «perdre». Le bruit d'une roue qui grince, d'un torrent qui gronde... Il devait mettre sa théorie en pratique.

Après avoir trouvé son point d'ancrage, Akeno se mit à la recherche du chef du convoi. Il demanda à un gamin, qui devait avoir dix ans, peut-être onze, s'il savait ou il était. En entendant le nom d'Oshigaki, son visage s'illumina tant qu'il semblait lui vouer une fervante admiration. Le peuvre enfant était maculé de boue et de sang, ce qui passait tout de même inapercu lorsqu'il était au milieu des autres, qui souffraient de leur fuite. Beaucoup n'avaient que la peau et les os, marqués par le combat qu'était la vie des paysans chassés de leurs terres. Le ninja se rendit alors compte qu'il était aussi en piteux état. Comme Oshigaki ne revint pas, Akeno demanda le nom de l'enfant.
«Je suis Zenko, fils de Kotaro. Cette lance que je porte est son héritage...»


Chapitre suivant: Le récit de Zenko

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Envoyé par le Dimanche 03 Mai 2009 à 17:36


Yessssss, enfin!

J'avais hâte de lire ce passage(je te laisse deviner pourquoi) et j'attends de voir que va être le récit de Zenko .

Sinon, le maître d'Akeno devrait faire attention. D'accord, c'est Akeno qui lui a demandé d'être son maître, mais en acceptant il prend la charge et tout le reste. Voyons voir si son attitude va poser problème pour le futur .

La sempiternelle fin de mes messages:

Pourrions nous avoir une suite dans les plus brefs délais?


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Envoyé par aragornwallace le Mardi 05 Mai 2009 à 16:19


je suis désolé pour mes retards, mon absence, mais j'ai en ce moment beaucoup de travail, le brevet blanc qui a commencé aujourd'hui, etc... J'essaie de sortir un chap ce soir.

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Envoyé par aragornwallace le Mercredi 06 Mai 2009 à 17:44


Chapitre spécial pour pitit n'angel puisqu'on y découvre un perso. Je suis de retour, fidèles (trois) lecteurs^^

Chapitre Vingt-Six
Le village caché partie II
Le récit de Zenko



Lorsqu'Oshigaki revint enfin, la colonne avait parcouru quelques kilomètres supplémentaires. Il dit qu'il avait préparé la route, que l'accès était dégagé.
«Quel accès, lui demanda Akeno?
-Sois patient, commenca t-il.»
Cette fois ci, il ne tombait pas dans le piège qu'il lui tendait, et s'attachait directement aux pleurs d'un enfant. Sa théorie allait être téstée. Cette fois ci, ses mots lui semblèrent simples, répétitifs. C'était tout. Il avait fini. Akeno fit semblant d'être sous le choc pour ne pas dévoiler son nouvel atout. Oshigaki était souriant, et, au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient du mysterieux but, une odeur de viande parvint au nez des marcheurs. Tous se rappelèrent alors à quel point leur ventre criait famine. Pendant le voyage, deux personnes étaient mortes. Un était tombé d'une falaise pour finir trente mètres plus bas, et un jeune enfant était mort de faim.
«Tout ca à cause des Kamakura... Je tuerais leur chef de mes propres mains...» songeait Akeno. Il préférait le moins possible penser à cette délicieuse odeur qui lui chatouillait les narines, mais c'était ca, ou se rappeler de Kaga. Les kilomètres restant lui semblèrent plus longs que le voyage entier. Peu à peu, il entendit la rumeur d'une forte activité. Les contours d'une cheminée se désinèrent à l'horizon. Ils devaient être un peu au nord de la capitale Kawagaki.

Quand tout le monde entra dans le village, de nombreuses personnes les acceuillirent. Tous se virent offert loyers et pitence. La fin de l'après midi se déroula rapidment. Akeno et son maître furent emmenés vers un vieux temple abandonné. D'après les souvenirs d'Akeno, om avait du être dédié au culte de Susanoo, mais maintenant, tous priaient le Sage, dont les premiers disciples venait de l'Ouest.
Ce dieu, assez récent, avait amené dans les huit îles une nouvelle philosophie, qui tendait à supprimer le système de castes. Au début, cela semblait totalement absurde, mais, après les grandes guerres, les victoires d'un clan des terres actuellements dirigées par les Kawagaki avaient porté cette religion au grand jour. Rapidement, cependant, ce clan tomba dans l'oubli lors de la prise de pouvoir des Kawagaki. Il n'est désormais guerre qu'un lopin de terre peuplé par des paysans, descendants d'un clan pourtant glorieux.
Bref, toujours est-il que maître et élèves partagaient le sanctuaire. Bien qu'abandonné, il était encore en assez bon état. Zenko insista auprès d'Oshigaki pour s'installer avec lui, pretextant de la méfiance envers les habitants. Ce dernier accepta à force d'insistance. Etrangement, le vieux semblait ne pas vouloir utiliser son pouvoir sur lui. Après qu'ils furent installés, Oshigaki emmena Akeno rencontrer le chef du village, un peu avant le dîner. Il les acceuillit avec une grande gentillesse, les yeux pétillents de bonheur. Ils devaient ne pas avoir eu d'invités depuis longtemps, et de la compagnie leur était agréable. Akeno se risqua à poser la question qui lui titillait la langue.
«Pourquoi vous êtes vous retiré si loin des terres civilisées?
Voyant que l'expression du chef changea du tout au tout, ce fut Oshigaki qui répondit:
-Nous parlerons de cela plus tard, Akeno. S'il te plait.»
Il se renfrogna, mais accepta cette décision.

A l'heure du dinner, les discussions entre villageois et éxilés allèrent bon train. Oshigaki expliqua à Akeno que les nouveaux arrivants resteraient ici, et que le surlendemain, ils partiraient à la recherche de ses parents. Le shinobi se réjouit de cette nouvelle, et se laissa enfin aller à la boisson, la ripaille et la fête. Elle se prolongea tard dans la nuit, autour d'un grand feu. Des «Que le Sage benisse votre arrivée» ou des «Soyez les bienvenus» étaient répétés, toujours sincères. Zenko étouffa un baillement, s'excusa poliement auprès des enfants qui étaient avec lui, et partit se coucher, suivi par Akeno, que la consommation abusive de Saké avait chamboulé. Il s'affala sur un pan de mur, et ferma les yeux, sombrant dans une rêverie entre le sommeil et les visions causées par l'alcool. Aussitôt, Zenko le reveilla en lui demandant d'ou il venait.
«Et toi, répondit Akeno qui n'avait pas envie de répondre.
-Je suis Zenko. Je suis un Takeda, comme toi. Mon père est tombé au combat, et ma mère a été assassinée par les pillards.
Akeno releva sa tête, alourdie par la fatigue.
-J'ai échapé au pillards grâce à elle, reprit-il. Elle m'a caché dans la cave, en me disant de ne pas bouger. J'ai cru mourir, mais non. Le sang de ma mère rendait le sol poisseux. Elle avait poussé son dernier soupir. C'était en hiver. J'errai dans la neige, parmi les cadavres, et les restes de la ville.
La voix du garçon se brisa.
-Je suis désolé, lui dit Akeno.
Se rendant compte qu'il était au bord des larmes, Zenko les retint, et reprit son récit.
-Je commencais à délirer, emmené par la folie. J'allais basculer, quand deux événement me retinrent dans le monde des vivants. Le premier m'apparut sous la forme d'un rêve. Ma mère m'y disait de rester fort, de faire honneir à la mémoire de mon père. De vire en homme, à la recherche d'un but. Le second est cet homme dont tu te méfies. Oshigaki m'a trouvé, évanoui. A mon réveil, j'étais blotti dans une couverture. Je ne saurais me rappeler de ses paroles, qui me paraissaient mélodieuses, mais il m'a receuilli, et m'a promis de m'aider à faire ce que j'entreprendrais. J'ai pour lui plus de respect que je n'en ai jamais porté à personne. Et grâce à lui, j'ai compris qu'en ce jour, je ne saurais dire si c'était il y'a quelques mois ou des années, les Kamakura avaient fait leur plus grande erreur.
-Avoir tué tes parents, commenca son interlocuteur.
-Non. M'avoir laissé en vie sans même tuer mon désir de revanche.»
Akeno était choqué qu'un enfant puisse parler ainsi. Il avait presque plus de courage que lui, tant il pouvait parler de ces événements. Alors que les parents du shinobi n'étaient pas morts, et que son clan anéanti n'était finalement pas une exception, il ne parvenait pas à trouver autant de force, du haut de ses vingt ans. Mais une chose était sûre, il était aussi prêt que lui à tuer Kamakura Okimoto.
Il lui fit part de son histoire, touché par la sincérité du jeune homme. Zenko s'endormit paisiblement pendant qu'Akeno méditait ses paroles.

Chapitre suivant: Extraits du journal de Takeshi. La maison en haut des cieux.

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Envoyé par aragornwallace le Mercredi 13 Mai 2009 à 21:12


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Envoyé par aragornwallace le Samedi 16 Mai 2009 à 22:01


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Envoyé par le Dimanche 17 Mai 2009 à 16:50


Réponse tardive s'il en est, mais sincère:

Yeah! j'aime bien Zenko Dommage qu'il n'y est pas eu énormément de surprise pour moi dans ce chapitre, mais... tu as réussi à amener son récit d'une manière intéressante.

Pour ce qui est de la relation Akeno/Oshigaki... c'est pas gagné. Enfin, espérons que Zenko fera changer Akeno d'idée, parce que sinon... ils risquent d'avoir de sérieux problèmes.

Ah, relis ton chapitre pour les fautes de frappes, c'est bizarre à quel point ça change la tournure de la phrase. (ex. se faire dire de vire en homme...)

Bon, alors serait-ce possible d'espérer une suite bientôt.


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Envoyé par PrincessLara le Samedi 13 Juin 2009 à 12:48


J'ai trouvé ce post extrêmement intéressant. Merci beaucoup!

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Envoyé par aragornwallace le Samedi 20 Juin 2009 à 23:07


Je suis désolé de ma longue absence, j'ai eu pas mal de problemes mais bref. pour me faire pardonner, je vais essayer d'augmenter mon rythme a fond. j'écrirais des journées entières s'il le faut. Voici déjà le nouveau:

Chapitre Vingt-Sept
Extraits du journal de Takeshi.
La maison en haut des cieux.



Je quittai la capitale et son animation pour marcher à l'êxtreme Est du pays. Je devais y rencontrer l'ermite dont m'avait parlé l'ivrogne de la taverne. Pour atteindre les montagnes ou il vivait; elles sont légion sur notre île, je devais traverser les terres de clans isolés, dont certains remettaient en cause l'autorité de Kawagaki Tetsuo. Mais ce n'était pas mon affaire, puisque je devais faire vite. Maîtriser des brigands de si bas rang n'était pas la tâche pour laquelle j'avais été entrainé si durement et avais sacrifié ma période de deuil. Je devais tout faire pour entrer dans Yohon, et abattre le tyran Okimoto. A vrai dire, à cette époque, je ne savais rien des épreuves que nous ferait endurer la guerre à mes amis, au peuple, et à moi même. Je conaissais juste les légendes de grands héros, terassant les ennemis par centaines, sans ressentir la peur.

La peur, je l'appris plus tard, en d'autres circonstances, mais reprenons ou je m'étais arrêté. Je n'avais pas fait de préparatifs laborieux. J'avais insisté auprès de maître Kawagaki pour ne pas avoir d'escorte, mais il m'avait tout de même flanqun immense samuraï qui devait venir du centre des huit îles à en juger par sa physionomie plus rude qu'au nord et au sud, ou les visages sont généralement plus fins. Il dégageait un certain charisme, de sorte que je ne pouvais l'ignorer, mais il savait que cela m'ennuyait de me faire suivre par quelqu'un, et restait donc respectueusement en retrait. Il m'apparut plus tard comme un allié et un ami fidèle suite à ce qui m'arriva plus tard dans cette région des fermes et de hameaux isolés.

Alors que nous avancions sur un terrain désolé, à la terre sèche et infertile, lorsque la nuit commenca à tomber. Nous avions parcouru déjà quelques lieues, et les cheveaux étaient fatigués. Je demandai à Kazuko -c'est le nom de mon garde du corps, de mettre pied à terre pour installer le camp. Je vis passer une inquiètude mêlée à de l'incertitude, puis il se reprit:
«Sieur, je préférerai que nous marchions jusqu'au hameau le plus proche.
-Pourquoi donc? Demandai-je étonné.
-Hé bien, c'est que... On dit que la lande est hantée. Que quelque chose y vit. Quelque chose qui tue. Selon les vielles légendes s'étendaient ici des champs de riz sans fin, que la terre était plus féconde que partout ailleurs. Et puis un jour, tout s'est détraqué. On ne sait rien d'exact, si ce n'est que les récoltes pourrissaient sur pied, et qu'un mal inconnu térassait les habitants les uns après les autres.»
Je ricannai un moment, puis je m'allongeai par terre, rappelant à Kazuko qu'il ne s'agissait la que d'histoires de vielle femme déstinée à effrayer ses enfants pour les empecher de partir loin. Il fini par approuver, avec une certaine gène tout de même. J'admets qu'avant de m'endormir, j'avais frissoné, imaginant une bête capable de dévaster une région entière. Faisant fi de ces légendes, je me laissais emporter par le sommeil. Ce dernier fut très agité. J'étais obcédé par des images de mort, celles de mon village. Je revoyais chaque poutres carbonisées; les expressions térrifiées de tous les cadavres, puis je rêvai d'un monstre, dont je compris; bien plus tard, qu'il était une symbollique représentation de Kamakura Okimoto. Il de dressait devant moi avec ses cent milliers d'yeux, pleins de haine et de vices, ses dents immenses et pointues, son expression maléfique. Ses bras, aux longs doigts crochus, agrémentés de griffes dépassant l'entandement, se refermaient autour de moi, me laissant seul dans l'angoisse et la peur. La bête guettait ses ennemis, pour leur prendre tout ce qu'ils possedaient.

Comme ces cauchemards me mettaient dans une situation de stress terrible, je me reveillais en sursaut, la sueur dégoulinant sur mon visage. Je clignais des yeux un moment pour l'en chasser, puis je vis Kazuko. Il semblait n'avoir pas dormi. La couverture tirée au menton, adossé au muret recouvert par la vegetation d'une vielle maison de pierre. Il tremblait, mais lorsqu'il remarqua que j'étais éveillé, il s'efforca de se contrôler. Son regard le trahit pourtant, car il était vide et regardait dans le lointain. Me reveiller dans ce lieu désolé, avec pour compagnie cet homme angoissé, me mis mal à l'aise. Je ne remarquai que quelques secondes plus tard le terrible creux que j'avais à la place de l'estomac. J'avais besoin de manger, et je me jetai sur une boulette de riz au jasmin pour petit-déjeunner. Mon camarade ne me tint pas rigeur de l'impolitesse de mon acte, mais je pense de toute facon qu'il n'était pas en état de me tenir rigeur de quoi que ce soit.

Ma deuxième nuit sur la lande fut semblable à la première: des cauchemards envahirent mon sommeil; et la journée, je m'interrogeai sur tout. Je remettais en question la légitimité de mon but, je me demandai ce qui poussait l'homme à tuer. Pour le deuxième fois de ma vie, je n'étais pas entièrement sur de mes choix. Peut-être me trompais-je. La troisième nuit, je ne parvins pas à acceder au royaume des rêves. Je crois que ce pays me rendait fou. Je perdai ma confiance, offerte en pature à des démons venus du plus profond de la nature humaine. Le quatrième jour, je sentis l'atmosphère se charcher d'orage. Cela ne me disait rien de bon au vu des impacts qui striaient le sol de ma route. J'avais les nerfs à fleur de peau, et j'échangeai à peine quelques mots avec Kazuko. Un peu avant le coucher du soleil, l'orage éclata. Ce jour la, je fis connaissance avec la peur, qui est devenue par la suite une amie. J'avais vu une ombre se déplacer derrière une colline ou broutaient les chevaux. J'allai voir ce qui se passé lorsqu'un éclair stria le ciel, éclairant le terrifiante scène: un cheval brun, Haku, gisait au sol, les flancs déchirés par des griffes plus aiguisées que Kusanagi no Tsurugi, l'épée des nuages et des cieux. Haku poussa un dernier cri, de terreur, de douleur et de desespoir. Je vis alors les deux yeux brillants d'une... bête que je ne connaissais pas. Elle m'écoeurait, c'était une chose dégénérée, plus sombre que la nuit elle même, qui me fixait. Elle s'avanca doucement, et me sussura des mots à l'oreille. Je n'en comprenais que le sens général. Bientôt, tout s'effaca dans le noir, et mon esprit me revela sa vraie nature: des millions d'yeux me fixaient, et je me perdais dans un océan de doutes.

Une douce léthargie m'avait emportée, jétais plongé dans un coma trouble dans lequel tous mes problemes semblaient s'évanouir et laissaient place à une béatitude que je n'avais ressenti depuis fort longtemps. J'aurais voulu à cette époque, par faiblesse, rester dans cet état pour l'éternité, et être libre de toutes les souffrances, coninuer à sentir sur mon corps une légère brise de début d'automne. Je me révaillai plus loin, assis sur un cheval guidé par Kazuko, qui marchait devant.
«Ou... Ou est Haku? parvenais-je à demander.»
Je n'eus pas de réponde. D'ailleurs, je n'en attendais pas une. Je me sentais pourtant mieux. Cette experience m'avait rendu plus fort, et je me sentais plus détérminé à lutter de toute mes forces.

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Envoyé par le Samedi 04 Juillet 2009 à 19:00


Wow , quelle merveilleuse rencontre ce dut être.

Bon, Takeshi se remet en question. Pas trop étonnant quand on voyage (presque) seul. Après tout, c'est ça ou ressasser sa haine. Personnellement, je crois qu'il y a eu un peu des deux, mais l'important c'est que sa remise en question est terminée(pour l'instant) et qu'il soit rempli de détermination.

Somme toute, un bon chapitre, quoique que la bête m'a donné un peu le frisson, avec peu de fautes(je sais que je suis énervant avec ça, mais tu t'améliores, continue ).

Allez, on veut une suite.

P.S. D'ailleurs, j'écris la mienne, sauf que un virus m'a fait perdre l'intégrité de ma fic, il y a une semaine et je dois recommencer M'énerrrrrve.

[ Dernière modification par petit_angel le 04 jui 2009 à 19h01 ]


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