[Fic] William - Special Court-metrage réalisé en 19/11/2007

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kerberos

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Envoyé par kerberos le Jeudi 11 Février 2010 à 23:31


Chapitre III : Massacre à la hache ! (non, pas encore à la tronçonneuse)

- Maman ?
- Oh, mon pauvre chéri ! Il ne faut pas t'en faire pour Jimmy. Tu le retrouveras bientôt, ce n'était pas la peine d'aller dans la salle contagieuse ! Oh, j'espère que tu vas bien...
- Mais je me sens bien Maman...
Du moins... te voir ici m'étonnerais beaucoup...
- Oui, c'est bien ce que je pensais. Quel dommage, mais n'aies crainte, j'ai fait appel à un bon médecin. Il pourra te guérir !
Un médecin ? Pour moi... D'accord...C'est gentil de ta part, mais je n'en vois pas l'intérêt...
William poussa une grimace puis se força à faire un sourire lorsque sa mère avança dans la salle et laissa passer ce soi-disant médecin.
- PAPA ? croassa William la bouche grande ouverte. M... M... Mais.... Mais Maman, il ne peut pas être médecin !
- Chéri, il n'y a vraiment pas de quoi s'inquiéter, il s'est déjà occupé avec d'autres enfants de ton âge ! encouragea sa mère.
Le médecin sortit de derrière son dos : une hache !
- Maman ! Qu'est-ce qu'il va me faire là ? paniqua William. Il... Il a besoin d'une hache pour me... me guérir ?
Je ne reconnais pas mes parents... mais alors... pas du tout.
- Désolé mon fils mais c'est pour ton bien ! dit-il.
- Je t'en prie chéri, on ne voit que cette solution !
- Maman, je... je te signale que papa n'a jamais été manuel, et n'a jamais tou... touché à une hache.
- Oh mon pauvre chéri, tu as aussi été atteint de la perte de mémoire... s'inquiéta la mère.
- Il va falloir guérir sa tête ! conclut le père.
- Ma... ma tête ? Avec une hache ?
L'homme s'avança vers William toujours sur sa chaise, la hache bien en l'air.
- Oh mon dieu... prononça William.
- Ca va être un tout petit peu douloureux ! dit le père.
Une petite douleur ? Avec une hache ? Non mais je rêve ? Ils sont pas bien !
Son père se prépara à frapper la tête de William qui était resté pétrifié !
Qu'est-ce que j'suis censé faire dans ces conditions ?
Et il attaqua ! Son coup manqua William de près : la hache était coincée dans le mur : le crâne de William était à quelques centimètres plus bas.
Ouf, il m’a manqué de peu, encore heureux qu’il n’est pas manuel du tout, ou sinon j’y passais !
- AAH ! cria William en se levant.
William était bloqué à toute issue : sa mère bloqua la porte de sortie, et dans l'autre salle devait se trouver le vieil homme qui a déjà su planter une seringue dans un dos, l'aiguille très pointue enfoncée profondément.
Où puis-je bien m'enfuir ? Dans tous les cas y aura forcément un fou à proximité...
- William, calmes-toi ! se mit à dire la mère. Ta maladie est en train de reprendre le dessus, sois fort ! Ton père peut te guérir, il a le remède !
- Oh oui, je vois bien ça ! répondit William d'une voix délirante. Un remède assez efficace : IL A UNE HACHE ! précisa-t-il. UNE HACHE !
- André ! dit-elle en s'adressant à son mari. Il faut faire quelque chose ! supplia-t-elle.
- Je sais, il ne faut pas que je le rate cette fois-ci !
- Mais vous êtes dingues !!! dit William angoissé.
- YAAAHHH ! cria le père en courant vers William, la hache prête à trancher.
- AAH !
William bondit vers un côté, alors que le père allait lui trancher la gorge, vu la hauteur à laquelle il avait porté son coup cette fois, horizontalement. Mais il récupéra sa hache, et alla porter un nouveau coup !
- Héhé... délira William. Tu as failli me toucher... Tu vises mieux maintenant, tu fais des progrès... Mais là, c'est pas le bon moment pour être manuel hein ? Tu crois pas ?
- Oh, je préfère ne pas voir ça ! se mit à sangloter la mère.
- YAAAAAHHHH ! cria-t-il en l'attaquant sur le sol.
William roula vers le côté, et se releva à présent, et alors que le père récupéra sa hache, William prit la salle d'à côté.
En espérant que l'autre vieux fou n'ait pas une seringue aussi grosse qu'avant...
- Appelles la sécurité ! se mit à dire le père en s'adressant à sa femme. Il est gravement atteint !
- Tu en es sûr ?
- C'est pour son bien, ne l'oublies pas !
La mère acquiesça, et le père se mit à prendre la porte que William vient d'utiliser.

William traversa un long couloir sans tableaux, sans motifs, sans meubles. Et par rapport aux autres lieux, ce couloir était sombre et tout le blanc semblait bleu. Chacune des salles à droite à gauche avaient des instruments de dentistes, de chirurgie, d'orthopédie, de tout, même des instruments de torture, des scies, des tronçonneuses, des serpents...
Maintenant j'comprends pourquoi ils sont fous, ils sont tous passés par là !
William marchait : il ne savait pas où il se dirigeait, et ne savait pas non plus où pouvaient être Rose et le vieux médecin. Le calme régna dans ce couloir à l'atmosphère sinistre, l'absence de vie, l'absence de bruit laissèrent penser que William était seul dans ce couloir. Mais William sembla de plus en plus perdu.
Peut-être qu'ils sont passés par un autre chemin ?
William fit demi-tour et fut surprit par l'apparition subite de son père, la hache prête à l'asséner !
Il n'avait pas fait un seul bruit depuis tout à l'heure !
- AAAHHH ! cria William.
William esquiva de peu à l'attaque de son père, mais ce n'était pas fini, et William n'eut pas le temps de souffler : il lui a fallu de relever très rapidement pour esquiver de nouveau à la lame de la hache !
- Papa, mais tu es dingue ? Tu as failli me tuer !
- Courage fiston, la maladie va bientôt s'en aller ! N'aies crainte, sois courageux ! insista son père.
- Moi, du courage ? Pour mourir ? Déjà, t'as bien du courage, toi, pour vouloir tuer son propre fils !
- C'est ta maladie qui essaies de prendre le contrôle de ton esprit, mais ne t'en fais pas, les secours arrivent et pourront m'aider à te guérir ! continua son père.
On entendit dès lors des bruits de pas, comme dans une course.
- Ah, les voilà qui arrivent ! Ce sera rapide et sans douleur !
Punaise, manquait plus que ça... déjà si il me rate de peu, il a prévu des renforts... Pourquoi... mais pourquoi j'ai fait ça !?! Je n'aurais pas dû continuer à jouer sur ce maudit échiquier de malheur !
Le médecin reprit sa hache, et était en mesure d'attaquer de nouveau.
- Bon, allez, cette fois on ne bouge pas ! rajouta-t-il.
- Ouais... et le p'tit William va s'enfuir ! délira-t-il
William se mit alors à courir dans le couloir, et se fit poursuivre par son père.
Oh, comme si l'on ne s'y attendait pas... Et en plus il prend de la vitesse !... Que faire ?
Mais son père gagna du terrain, et la distance qui séparait ces deux personnages devient de plus en plus courte. Mais William tourna alors à la première salle qui lui vint à côté, laissant son père continuer devant lui un peu par l'effet de surprise. William inspecta les environs et traversa pièce par pièce en ligne droite, sans s'arrêter ! Jusqu'à ce qu'un bras sortit de nulle part, et l'emmena dans un endroit beaucoup plus sombre. William eut beau vouloir crier, aucun son n'en sortit parce qu'il ne put ouvrir sa bouche : une main le lui masquait.
- MMMhhh !!!! gigota William.
- Chut ! murmura une voix.
Ce... Cette... Cette poitrine...
William leva les yeux, et aperçut le visage de Rose qui lui fit signe de ne pas faire de bruit, et dont la chevelure et les vêtements était complètement méconnaissable de la précédente il y a quelques minutes.


[ Dernière modification par kerberos le 11 fév 2010 à 23h31 ]


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Envoyé par kerberos le Vendredi 12 Février 2010 à 14:43


Chapitre IV : Les Roses

Rose ?
- Mmmh... Mhh.. Mmmhh ! sortit William d'une voix plutôt aigüe.
Rose le relâcha afin qu'il puisse parler.
- Rose ? demanda William. Mais comment t'as réussi à te débarrasser du vieux fou ? Il... Il t'a planté une aiguille !
- Comment ça ? Quel vieux fou ? Mais de quoi tu parles ? J'suis juste venue ici pour te ramener idiot !
- Ramener ? Et où ça ?
- D'après toi ? Ma mère m'a envoyée ici pour t'aider à finir la partie, et tu n'y arriveras pas tout seul ! lui dit Rose.
- Mais comment t'as pu venir ici ? Je... Je veux dire, tu n'étais pas avec moi quand j'ai bougé le pion noir !
- Secret de famille. Bon, assez discuté, il faut sortir d'ici et vite !
- Et comment on fait ? demanda William.
- Il faut résoudre l'énigme ! répondit-elle
- L'énigme ? Quelle énigme ?
- Chaque monde possède une énigme qui lui est propre, et il faut la résoudre. Alors ? Ici, qu'est-ce que tu as vu de spécial ici ?
- Euh... Ici, c'est un monde de dingues, y a rien à comprendre... Ta mère est infirmière, mes parents veulent me trancher la tête avec une hache pour me guérir, Jimmy a été emmené je ne sais où, et un vieux fou t'a planté une aiguille dans le dos...
- Tu m'as vue moi aussi ? s’étonna-t-elle. J'étais comment ?
- Euh...
William rougissait à tel point que Rose le remarqua.
Mais que dire d'elle si c'est qu'elle m'a déstabilisé à fond avec son air de gamine et sa jupette ?
- Merci d'la réponse ! déclara Rose tout en soupirant.
- Mais... j't'assure que...
- N'en parles même pas ! coupa Rose. J'préfère même pas l'savoir !
Soudain, une hache fut balancée et était plantée entre Rose et William : tous deux tournèrent la tête, et virent deux personnages ! L'un avec une grosse seringue et une lance, le père de William quant à lui ramassa à présent une tronçonneuse.
- Ils nous ont retrouvés ! s'écria William.
Le vieux fou lança à son tour la lance qu'il tenait en main.
- Pousses-toi ! cria Rose en repoussant William de côté et en esquivant la lance.
Les deux jeunes étaient séparés, et tandis que Rose affronta le vieil homme, William dût se confronter à son père qui alluma sa tronçonneuse, laissant un bruit assourdissant résonner dans la salle.
- Papa... S'il te plaît... J'veux rester vivant ! supplia son fils
- Ce n'est pas... ton père ! cria Rose tout en esquivant les coups de seringue que le vieillard tenta de lui planter.
- Cette fille est également atteinte de cette maladie ! dit le père. Elle tente de te contaminer, ne l'écoutes surtout pas !
Rose recula de plus en plus vers une autre salle pleine d'instruments. Le vieillard attaqua de nouveau avec sa seringue, et Rose esquiva une énième fois. Elle prit alors une table à roulette et la glissa contre le vieillard qui en perdit la seringue.
La tronçonneuse toujours en marche, William a beau reculer petit à petit, se cacher derrière un meuble, mais à chaque fois, son refuge n'était que de courte durée !
- Papa... Je t'en prie... Ecoutes-moi !
- Une fois que tu seras guéri, pas avant ! Je sais ce que tu vas me dire, mais ce ne sont que des bêtises, crois-moi ! Tu seras bientôt guéri ! insista son père.
Rose récupéra la seringue, et la planta dans la tête du vieillard. Ce dernier lâcha alors tout signe de vie. Rose se dirigea alors vers la salle précédente, et récupéra la hache avant de rechercher William. Qui quant à lui fut bloqué, il ne pouvait plus fuir davantage : il fut tellement effrayé qu'il en perdit l'équilibre et tomba en arrière.
- PAPA ! gémit-il
Son père leva la tronçonneuse, et se prépara à la planter en plein coeur de sa progéniture, mais Rose apparut derrière lui, et planta de revers la hache qu'elle tenait de ses deux mains fermes. L'homme s'écroula de côté, la tronçonneuse avec. Et alors que son père souffra, William fut relevé par Rose et emmené.
- Oh non ! Papa ! sanglota William.
- Allez, dépêches-toi !

Plus tard, Rose et William se trouvèrent dans une salle où se trouvaient de nombreux patients.
- Tu... Tu as osé...
- Je te signale que ce n'est pas ton père ! lui rappela Rose. Alors pas question d'avoir pitié de lui d'accord ?
- Mais...
Rose brandit sa main vers la tête de William : elle lui cacha la vue.
- Hééé ! râla William. Qu'est-ce qui se passe ?!
- Oh là là ! Non, j'y crois pas... Il ne faut pas qu'tu voies ça !
- Quoi donc ? demanda William.
- Il se trouve que maintenant, j'ai enfin compris pourquoi tu ne m'as rien dit à propos de « l'autre » moi !
Devant elle, se trouva une autre Rose, jupe assez courte pour qu'on en vit une culotte ! La vraie se mit alors à le pousser vers un autre chemin.
- Mais si j'te l'disais, j'suis même pas sûr que tu l'aurais bien pris ! précisa William
- Il valait mieux que je me prépare plutôt que d'avoir l'effet de surprise ! dit-elle.
- Bon, maintenant qu'est-ce qu'on fait ?
- Vu que tout le monde est fou, j'imagine que la solution de résoudre l'énigme serait de les révolutionner... conclut-elle
- C'est à dire ?
- Libérer les patients, et changer l'ordre des choses ! Ca marche souvent dans ce genre de cas !
- On va retrouver Jimmy ? s'exclama William content de la nouvelle.
- Le Jimmy que tu connais n'es pas le même ici !
- Mais si, on est encore ami, il a la tête d'une personne normale ! Pas aussi fou que le reste du monde ! insista William.
- Et même si on le libère, on ne va pas l'emmener sur Terre !
- Et pourquoi ça ? Hein ?
- Parce que faire disparaître une personne d'un monde en l'envoyant dans un autre pourrait changer le cours des choses, et détruire tous les mondes un à un. Il vaut mieux le laisser ici !
- Mais comment je vais expliquer sa disparition moi ? demanda William
- J'en sais rien, mais la seule chose qu'il y a à faire ici pour l'instant en priorité c'est survivre. Il ne faut pas mourir dans ce monde, sinon c'est terminé, la Terre sera anéantie !
William se mit alors à courir le long du couloir, et Rose surprise de sa réaction se mit à le poursuivre.
Je dois retrouver Jimmy !
- William ! Arrêtes ! lui cria Rose. Tu vas t'faire...
Des hommes en blouses blanches apparurent devant William qui recula et se retourna vers Rose, mais Rose fut également fichue : d'autres hommes la surprirent par derrière et l'emmenèrent de force vers on ne sait où.
- RETROUVES ROSE ! FAIS VITE ! lui cria Rose.
Mais avant que William ne put s'enfuir, il fut lui aussi capturé et emmené, loin de Rose.


[ Dernière modification par kerberos le 12 fév 2010 à 14h49 ]


kerberos

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Envoyé par kerberos le Vendredi 12 Février 2010 à 22:15


Chapitre V : L'être perdu

William se retrouva à présent dans une salle qui lui est inconnue, il lui fut incapable de faire quelconque mouvement : on lui avait attaché les mains, les pieds.
C'est pas vrai, comment j'vais sortir de ce pétrin maintenant que j'suis en camisole ?!
Autour de lui, d'autres petits enfants attachés sur leur lit étaient en train de beugler, de brailler voire d’hurler et de prononcer des mots incompréhensibles.
- Hé, y a quelqu'un qui parle français ici ? demanda William.
Son voisin se tourna vers lui, les yeux ronds, l'air souffrant :
- Hebaweuuuhh ! dit-il d'une voix fantômatique.
William sembla horrifié en ouvrant grand les yeux, puis, détourna son regard de ce "charmant" voisin qui a bien voulu lui répondre. Il attendit quelques minutes, et vit un patient sortir d'une salle sur son lit : un infirmier l'accompagna, et le libéra à l'instant même.
- Hé voilà ! Maintenant tu es guéri ! dit-il. Tu peux y aller maintenant !
Le garçon se releva et sortit de son lit : l'oeil gauche crevé et le bras droit amputé...
- Oh merci monsieur ! répondit-il souriant.
L'enfant sortit de la salle, et un autre enfant fut emmené par l'infirmier.
- AAAHHHHH ! RRHAAAA ! cria-t-il de rage et d'angoisse tout en gesticulant sur son lit. AAAHHHH !
- Du calme ! Calmes-toi, on va te faire sortir de ta souffrance…
Et la porte se referma sous les cris de tous les enfants. William conscient qu'il était sur un lit lui aussi, ne put s'empêcher de penser à ce qu'on lui réservera, au moment où ils l'emmèneront.
- Ne me dites pas qu'ils vont nous couper des membres ? croassa William. Non... Non... Ca ne peut pas arriver... Non... Pas du tout... AAAA LLLL'AAAIIIDE ! hurla William.
- Hé ! Cries pas aussi fort ! dit un autre garçon. On l'sait bien que t'es dans une mauvaise posture... Tout comme nous...
William, surprit d'entendre quelqu'un qui parle le français, se mit à lever sa tête, comme il put :
- Hé, tu me comprends, toi ? demanda William.
- Ben bien sûr, qu'est-ce que tu crois, sinon, pourquoi est-ce que je t'aurais répondu ? Elle est stupide ta question ! répondit l'autre.
Et un point pour lui... Je pensais que tout le monde autour de moi avait une case en moins, là je peux faire exception ! Ouf...
- Ah oui, c'est vrai ! Désolé... Oh... Mais y a intérêt à ce que j'trouve un moyen de sortir de là... dit-il nerveux.
- Ah ben, j’veux bien moi aussi… J'imagine que tu as trouvé un moyen !
- Non, pas moi ! En tout cas, pas tout seul... Et j'espère que Rose ait pu s'en sortir... prononça William.
- Quoi ? Rose ? Qui est-ce ? demanda l'autre.
- Quelqu'un dont je suis sûr va nous sortir de là !
- Ah ouais et comment ? En s'infiltrant ici façon agent secret peut-être ? Les filles ne peuvent pas venir ici, il n'y a que les garçons qui entrent dans cette salle, et chacun d'entre nous, nous passerons à la punition pour "guérir" comme ils disent...
- Bah vu la façon dont le dernier garçon est ressorti ça ne m'étonnerais pas !
- Moi je vais passer dans deux heures environ...
Ah, ça veut dire que j'ai au moins deux heures pour pouvoir sortir de là... Mais s'il pouvait m'aider ?
- Hé... euh... le garçon là-bas ! Heu, j'connais pas ton prénom ! C'est quoi ?
- Matthias ! répondit-il
- Oui, euh... Matthias ! Peut-être que d'ici ces deux heures j'aurais trouvé un moyen de nous sortir de là ! Tu pourrais m'aider ?
- A mon avis, y a très peu de chances que tu trouves une idée ! "Garçon" ! Puisque je ne te connais pas ! dit Matthias nerveux.
- Ah... Désolé... Moi c'est William...
Deux zéro pour lui... Et vu sa façon de me répondre, faudra pas que je fasse une autre erreur !

- Emmenez-la ! dit une voix tonitruante.
Le corps de la jeune Rose en jupette fut balancé dans la pièce. Tout au fond de la salle, la vraie Rose était menottée contre le mur et voyait ahurie la façon dont on "la" maltraita dans ce monde.
- Hé, faites attention ! cria-t-elle. Ca fait mal ça !
- Tu n'as pas de commentaires à donner, traître !
A la porte, apparut l'infirmière : Mme Wengdell. Bien habillée, propre, chevelure noire lisse et non frisée, allant jusqu’aux coudes. Le nez toujours plutôt pointu vers le bas mais recourbé à la pointe du front : c’était le même visage, mais pas le même style de coiffure, ni de vêtement, et encore moins du caractère !
- Maman ? reconnut Rose à moitié
- Espèce de monstre ! cria sa mère. C'est fini cette fourberie, j'ai retrouvé ma fille ! La vraie Rose Sorent ! Alors arrêtes de te cacher, et révèles ta véritable identité !
Rose ne pouvait pas insister... C'est vrai, personne ne pourrait croire une telle histoire de mondes parallèles... Elle pourrait risquer beaucoup plus... Ne sachant quoi faire, Rose ne put s'empêcher de se taire.
- Réponds tout de suite ! Ou je ferais appel à un bon chirurgien, pour enlever ton masque ! reprit Mme Wengdell.
Rose ne pouvait pas le dire, et cette idée lui terrorisa : elle n'avait pas de masque, et si jamais cet homme serait appelée, elle sera défigurée et pourrait perdre sa tête pour toujours... Elle jeta un oeil sur son double, et sembla désolée :
- Désolée Rose... murmura-t-elle très bas. Heu... Hum… Attendez ! dit-elle à sa mère. C'est une erreur, je suis la vraie Rose ! Celle que vous aviez emmenée n'est autre que le traître en question !
- D'abord tu compatis sa douleur et maintenant tu la dénonces ? Et en plus, tel que je la connais : Rose est malade depuis sa naissance ! Comparée à toi !
- Maman, je suis guérie ! insista Rose.
Les hommes hésitèrent entre eux, ils se regardèrent mutuellement, alors que Wengdell était quasiment sûre d'elle.

De retour chez les garçons : William ne cessa point de réfléchir. La porte s'ouvrit, et un infirmier raccompagna Jimmy !
- Voilà, c'est fini, tu peux rentrer.
- D'accord ! répondit Jimmy.
Tiens ? C'est curieux... Cette voix m'est familière...
Et pendant que l'infirmier emmena un autre patient, William tenta de relever la tête au maximum, autant qu'il put afin de distinguer le garçon qui vient d'être libéré.
Oh j'y crois pas ! C'est Jimmy !
- Oh Jimmy ! Jimmy ! cria-t-il.
Jimmy s'arrêtait un moment, et se retourna :
- William ? reconnut son ami.
- Ah Jimmy, j'suis content que tu sois là ! se réjouit-il soulagé
- William ? Tu es malade toi aussi ? demanda-t-il tout en avançant.
- Non, mais écoutes, j'aurais besoin que tu me libères ! Il nous faut sortir de là !
- Euh... Hé moi alors ? intervient Matthias.
Jimmy fut à présent à côté du lit à se trouvait William.
- Désolé, je n'ai pas le droit de te faire ça, tu es malade et tu dois être guéri ! encouragea-t-il. Tout se passera bien ! Moi aussi je viens d'être guéri regardes !
Jimmy leva sa jambe, puis l'autre : on lui avait implanté de fausses jambes !
- Jimmy ? Mais qu'est-ce qui est arrivé à tes jambes ?
- On me les a coupé ! Pour me libérer de ma maladie ! répondit Jimmy l'air ravi.


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Envoyé par kerberos le Samedi 13 Février 2010 à 10:35


Chapitre VI - L'une ou l'autre

- Mais pourquoi ? Enfin, j'veux dire... C'est affreux ! Il faut sortir de là... Pour commencer détaches mes mains !
- Non, William, tu dois rester ici et attendre qu'ils viennent te guérir, refusa Jimmy. Pendant ce temps, je rentre chez moi et je retrouverais mes parents pour la première fois depuis trois mois.
- Jimmy ! Mais qu'est-ce qu'ils t'ont fais subir ? Tu… tu es comme les autres... reprit William affolé.
- Mais ils m'ont tout juste guéri, c'est simple ! expliqua Jimmy sans problèmes. Et puis, je ne vois pas à devoir être si différent des autres, j'me sens bien dans ma peau... Bon, j'y vais, allez, je te retrouve demain.
Il est redevenu amical... mais il a tellement changé... Mais si j'y pense, puisqu'il existe deux Roses, ce n'est pas Jimmy... et...
Jimmy repartit alors de nouveau vers la sortie mais William intervint :
- Jimmy, je sais que tu n'es pas celui que je connais, je sais aussi que tu ne m'écouteras pas tant que tu me considère comme malade. Mais en tant que meilleurs amis, il faut que tu me croies : je ne suis pas le William que tu connais, j'appartiens à un autre monde !!!
- J'espère que tu guériras vite... dit Jimmy désolé. Comme tu as l'air souffrant...
- Jimmy, peu importe ce que tu penses de moi en ce moment. Mais maintenant, dès que tu sortiras de cette salle, regardes autour de toi, et si tu vois un autre William, celui de ton monde, reviens me voir et libères-moi s'il te plaît ! Fais-le, avant qu'il ne soit trop tard !
- William, je crois que tu as besoin de repos, beaucoup de repos, il faut que tu surpasses ta folie... rappela Jimmy. Allez, a demain !
- Jimmy non attends, promets le moi !!! cria William
En vain : Jimmy n'écouta pas et disparut en refermant soigneusement la porte derrière lui, laissant de faibles espoirs à William, du moins, cela se lisait sur son visage.
- Hé ! appela Matthias. C'est vrai cette histoire de bidules machin là où c'est encore de la science-fiction ?
Ca y est... Il n'y a plus aucun moyen de s'en sortir, même le Jimmy de ce monde ne pourra me croire... Manque qu'à espérer que Rose me sortes de là...
- Hé ho ! rappela Matthias.
Mais William ne répondit pas, il était soucieux et nerveux.

Les deux Roses furent emmenées dans une autre salle, toute aussi bizarre que les précédentes à laquelle elle a traversé. Elles étaient emmenées comme des esclaves : on ne les considérait plus comme de vrais patients, mais pour des morts... Il y avait deux tables de métal au centre de la pièce, du même matériau que celles utilisées pour les corps dans les coffres et pour les cadavres que les médecins légistes étudient... Chacune des deux Roses fut attachée à l'une de ces tables, l'une après l'autre : la plus jeune sembla très fragile, elle se laissa faire, et n'eut plus la force qu'elle avait tout au début avant de se faire prendre, quand à celle qui est venue récupérer William, elle continua de se débattre, en cherchant toujours un moyen de trouver le moment idéal avec les outils nécessaires pour s'en sortir : en vain. Mme Wengdell vint assister à cette scène sans grande compassion pour n'importe laquelle des filles...
- Bien, préparez les outils à présent, ordonna-t-elle à ses fidèles chirurgiens.
- Pourquoi nous emmenez-nous ici ? ne put s'empêcher de demander la vraie Rose.
- Ah, ça tu devrais le savoir... répondit sa mère. A moins que tu aies perdu la mémoire, je vais te la rafraîchir : l'une de vous deux est forcément un traître, et même s'il va falloir faire souffrir ma fille, je ne tiens pas à ce que ce traître dont je te soupçonne l'être, puisse prendre l'identité de ma fille.
- Tu es prête à faire souffrir ta fille rien que pour trouver ce fameux "traître", c'est inadmissible ! Jamais une telle mère puisse faire...
- SILENCE ! Aucune de vous deux ne devra parler, tant que je n'en n'aurais pas donné la permission. Surtout si c'est le traître qui a droit à la parole, son opinion n'a pas lieu d'être. Maintenant, dès que mes opérateurs reviendront, je vais commencer mon interrogatoire sur ma vie familiale avec ma fille, et à partir du moment que je tiendrais le traître en question : je lui enlèverais son masque, et même si cela fait partie entière de son visage, je lui arracherais la peau !!!
A ces mots, les deux Roses semblaient martyrisées, sous l'horreur et la peur.

Jimmy rentra chez lui.
- Me revoici guéri maman, appela-t-il.
Les parents impatients, se précipitèrent vers Jimmy :
- Oooh, je vois qu'ils t'ont amputés les jambes ! remarqua sa mère. C'est plutôt bon signe ! Allez viens, je t'ai fais de la purée de William.
- Comment ça ? demanda Jimmy.
- Oh, j'oubliais de te le dire oui. Nous savions bien à quel point tu étais son ami, l'ennui, c'est que durant ton absence, William a été atteint d'une grosse maladie, très dangereuse. Et... Et malheureusement, il ne s'en n'est pas sorti.
- Quoi ? s'exclama Jimmy.
- Mais oui fiston, enchaina le père. Ils avaient tout essayé, les amputations, la douleur et la torture : rien n'y fait, le démon était resté en lui, toute sa famille s'est servie de sacrifice pour le sauver : il n'y en a eu aucun résultat non plus, alors la dernière solution était de le mixer.
- Mais... Il est encore vivant ! répondit Jimmy.
- Pardon ? demanda sa mère.
Jimmy réfléchit aux paroles du patient qu'il croyait être le William qu'il connaissait.
- Euh... Bien oui. Il est bien là, sur la table à manger non ?
Les deux parents pouffèrent de rire.
- Oh, oh je comprends maintenant. Tu nous as fait peur, nous avions bien cru que tu doives encore aller voir le médecin ! dit le père soulagé.
- Oh ! s'exclama Jimmy d'un air surpris. J'ai oublié de remercier le docteur, je peux y aller maman ?
- Mais bien sûr chéri, répondit sa mère en embrassant son mari.

- NAAAANNNN ! LÂCHEEZ-MOOOÂÂÂ !!!! cria Matthias. WILLIAM !
William se réveilla en sursaut, et vit Matthias se faire enlever.
- Matthias ? appela William terrorisé.
- AAA L'AAAIIIIDDE !!! cria-t-il.
- Laissez-le tranquille, libérez-le ! supplia William.
L'un des médecins s'avança près du lit et lui dit :
- Oui, oui, je comprends absolument ta douleur, et la peur d'être rongé par ces démons. Si tu veux, tu peux être le prochain !
- Mais... Mais... Mais non !
- Dans ce cas, on te voit juste après, ne t'en fais pas ! continua-t-il. Ce sera bientôt fini !
Bientôt fini...? C'est le mot oui !
- Non, je ne voulais pas dire ça, hé attendez ! Je ne veux pas être le prochain !
Le lit fut emmené, et disparut de la pièce, alors que la porte se referma, on entendit les cris de souffrance et de douleur de Matthias. William n'en pouvait plus, son coeur battait à une vitesse phénoménale.
C'est fichu... Y a plus aucun espoir maintenant... Et après, j'vais m'faire... Oh mon dieu...


Monkeydfaust

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Envoyé par Monkeydfaust le Samedi 13 Février 2010 à 14:38


Hey hey hey, c'est moi !!!
Tu nous a créé une autre fic absolument remarquable, je n'ai rien à dire par rapport au scénario, même si il retsele détail dont je t'ai parlé hein?^^. Non franchement les émotions sont bien retranscrites et j'ai été pris dans l'histoire le deuxième ou troisième chapitre et tu arrive à me tenir en haleine depuis le début, ça faisait un moment que je ne m'étais pas autant régaler à lire un récit (bah depuis la fic de Zihark en fait).
L'échiquier qui fait passer dans d'autres mondes est une idée grandioses, franchement chapeau pour ça, la question qui se pose maintenant c'est combien de monde va devoir visiter notre petit William? J'espère des tonnes parce que le dernier univer que tu as créé est complètement déjanté et c'est le genre de truc que j'adore, je me suis quand même bien fendu la poire surtout le moment où le père de William essaie de trancher la tête de son fils, j'en rigole encore rien que d'y repenser . Y a aussi le passage avec la petite Rose où la rencontre de cette dernière avec la vraie, j'arrive assez bien à me représenter les scènes, même si je trouve qu'elles manquent de détails (non monsieur, je ne suis pas un pervers ).
Sinbon j'ai remarqué que par rapport à ton autre fic tu laisse beaucoup de suspence entre tes chapitres ce qui est une très bonne chose (même si je n'ai pas eu le temps de goûter à ce suspence car j'ai tout lu d'un coup ^^), mais là on voit que tu as pris de la bouteille comme on dit . Il reste tout de même un énorme problème c'est le nombre de fautes d'orthographe/conjugaison que tu laisse traîner à travers tes chapitre, mais si mon idée tient toujours je suis prêt à t'en débarassé .
Bon voilà je crois que j'ai à peu près tout dit, même si je me pose encore pas mal de question genre, qu'arrive-t-il au vrai Jimmy en ce moment? Il faut quand même rappeler qu'il est toujours transformer en loup-garou. Comment Rose va-t-elle s'en sortir? Parce que pour William je crois qu'on a tous compris hein? De ce côté là pas trop de suspence.
Voilà, alors dépêches de sortir les prochains chapitres qu'on se régale de la suite. Sur ce, bonne journée .

[ Dernière modification par Monkeydfaust le 13 fév 2010 à 14h39 ]

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Ma Fic - Se venger des Ténèbres (Et oui ! Un petit coup de pub ne peut pas faire de mal ) Et ma fic mono-duel: Jaden Yuki VS Crow Hogan

-Les héros ça pue, ils doivent partager leur alcool avec le peuple, et moi je veux pas partager mon alcool. [Zoro Roronoa] -Si tu veux cacher un arbre, cache le parmi la forêt. Si tu veux cacher un bateau, cache le parmi les bateaux. [Monkey.D Luffy]

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Envoyé par kerberos le Mercredi 17 Février 2010 à 21:03


L'échiquier qui fait passer dans d'autres mondes est une idée grandioses, franchement chapeau pour ça, la question qui se pose maintenant c'est combien de monde va devoir visiter notre petit William?


Hé bien, c'est pas si nouveau cette histoire de mondes parallèles avec un jeu !^^ Quoique... après, s'il faut en visiter des centaines de mondes, je ne serais pas loin de terminer cette fic ! Il est prévu normalement une dizaine de mondes différents pour le moment. Je verrais bien cela par la suite !

Sinbon j'ai remarqué que par rapport à ton autre fic tu laisse beaucoup de suspence entre tes chapitres ce qui est une très bonne chose


Il n'y a pas souvent de suspens à la fin de chaque chapitre, mais c'est vrai que le concept du 11 chapitre avait pour but de couper les scènes aux bons moments !

Il reste tout de même un énorme problème c'est le nombre de fautes d'orthographe/conjugaison que tu laisse traîner à travers tes chapitre


Cette fiction date d'il y a plus d'un an, je l'ai reprise histoire de plaire d'anciens lecteurs, donc... Enfin, là je tape la suite !!!

Bon voilà je crois que j'ai à peu près tout dit, même si je me pose encore pas mal de question genre, qu'arrive-t-il au vrai Jimmy en ce moment? Il faut quand même rappeler qu'il est toujours transformer en loup-garou.


Le vrai Jimmy, on ne sera pas prêt de le retrouver jusqu'à la fin de la première saison ! Dommage, mais on verra très bien une évolution remarquable de sa part pour marquer le long temps qu'il aura été séparé de son monde !

Sur ce : la suite enjoy :

Chapitre VII – Parallélisme

Mme Wengdell prit son temps, en réfléchissant à une question que seule sa fille pourrait répondre tout en marchant entre les deux tables en métal.
- Bien ! En quelle année est décédé mon premier mari, André Sorent ? demanda-t-elle.
- So-rent !? prononça la Rose à petite jupe.
- Papa ? s’étonna l’autre


Flashback

Une jeune petite fille s’approcha curieuse face à l’échiquier de bois, elle avait des cheveux noirs en coupe bol et tenait d’une main une poupée dorée, et de l’autre une grosse brosse à cheveux qu’elle semblait avoir utilisé pour sa chevelure et sa poupée. Ses parents étaient dans une pièce adjacente : Mme Wengdell, et sûrement son mari.
- Oh, je le savais ! rouspéta la femme. Tu n’aurais jamais dû accepter ce cadeau ! Tu aurais pu demander une augmentation !! Mais oui, André Sorent n’avait pas sa tête à ce moment là !
- Voyons chérie, ne penses pas qu’à ces mauvais mondes ! Souviens-toi de la fois où l’on se retrouvait au paradis ! Ou… Ou encore la fois où nous sommes devenus riche ! rappela-t-il
- Il est clair que tu ne vois pas la réalité en face ! C’est un jeu de vie ou de mort ! On ne sait pas à quoi s’attendre ! Cette fille qui est sortie de mon ventre ne faisait pas partie d’un réel acte tout ça à cause de ce fâcheux restaurant chimique du monde des infertiles !
- C’est notre fille ! Elle est sortie de ton ventre ! insista-t-il. Ne la prend pas pour un monstre. Elle a un problème de développement, ça peut arriver à tout le monde !
- Quand la grossesse est scientifiquement accélérée, bien sûr que les chances sont extrêmement grandes ! J’étais à deux doigts d’y rester !
- Oui, mais on ne va pas abandonner notre fille ! Tout comme on ne laissera personne d’autre s’en prendre à l’échiquier !
- Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas déjà assez de problèmes avec ton ischémie peut-être ? Ou parce que tu tiens à ce que cette fille voit un monde de femmes sexy ? délira-t-elle
- Justement qu’on ne peut pas régler mon problème dans le monde réel, celui-ci ! Il doit sûrement exister des mondes qui sont capable de soigner cette maladie !
- Et moi je dis qu’il faut l’emmener d ans une usine de recyclage ! Que nous Sorents n’ayons plus d’ennuis !
La jeune fille s’approcha de l’échiquier : il n’était pas avancé du tout, il ne s’agissait pourtant que du onzième coup, ses parents la remarquèrent :
- Rose ! Non ! s’écria son père en courant vers elle.
La petite fille fut surprise de l’arrivée de son père : elle croyait voir débarquer un malfaiteur pour lui claquer ou lui baffer encore une fois. Effrayée, elle sursauta, et bondit se réfugier derrière la table basse en passant par-dessus la table. Son mouvement brusque fit bouger une pièce de l’échiquier, et la brosse qu’elle tenait dans ses mains s’accrocha sur la même pièce par la même occasion. La jeune fille tomba dans le gouffre du monde parallèle qui s’ouvra à ses pieds.
- NOOOOOONNNNN !!!!!! hurla son père tout en sautant dans le trou.
Le passage mena l’homme dans une foulée d’enfants dans un bâtiment blanchi et ne s’était pas encore refermé.
- ROSE !! appela-t-il en regardant les enfants et en les poussant un à un.
Il aperçut sa fille et lui fit sortir de la foule. Ce fut un chahut, les adultes ne controlèrent plus les enfants. Et avant de ressortir du passage, un enfant sortit sa petite sarbacane et tira dans le trou d’un air amusé.
- Arrêtez tout de suite ! La punition vous attendra ! Vous avez un exa-vaccin à passer ! rappela l’infirmier
La petite enfant qui semblait identique regardait hébétée le lieu où elle se trouvait, et gardait sagement dans ses mains, la poupée dorée.

Fin du flashback


Le calme régnait dans la pièce. Et William n’entendait plus aucun son de Matthias depuis peu : il comprit que son heure était bientôt venue. Qu’ils allaient bientôt l’emmener faire on ne sait quoi sur son corps pour le « guérir » dit-on ! Pour la première fois de sa vie, William sentit la mort approcher, seul à l’affronter. Seul, même si le fait qu’on pouvait entendre encore les respirations des autres enfants qui dormaient, épuisés de fatigue après avoir autant crié. Seul, même s’il pouvait encore espérer de faibles chances que Rose, ou Jimmy, ou son double pourrait le sauver à temps. Seul, même s’il pouvait rêver de ce que l’on peut appeler « futur », tant qu’il existe. Seul, dans cette pièce blanche qui sombre sous l’effet de la nuit de l’extérieur. La porte s’ouvrit : aucune trace de Matthias, du moins, pas de signe de vie d’un enfant en pleine forme comme lorsque Jimmy était ressorti. William vit la lumière éclairer la salle, comme un passage vers le paradis. Il entendit les pas s’approcher du lit.
- Voilà ! Tu vois, c’était rapide ! rassura l’infirmier.
William n’entendait pas grand-chose, le son semblait brouillé au fond de lui. Il pensait se dire que peut-être, tout n’était qu’un mauvais cauchemar, et qu’à la fin il se réveillerait de chez lui, sans avoir connu l’échiquier.
Où suis-je ? Que m’arrive-t-il ? Où est ma famille ? Quel est ce rêve étrange ? On dirait que ça fait beaucoup de temps que je ne me suis pas encore réveillé, c’est bientôt le matin… Qu’avais-je fais au début du rêve ? Je me promenais dans une forêt sombre, aux troncs d’arbres bruns, et au feuillage beige, comment en suis-je arrivé là… ?
Le lit fut transporté dans l’autre pièce. ici se trouvaient un médecin et deux infirmiers.
- Combien de millilitres pour évacuer l’endorphine de son cerveau ? demanda l’infirmier avec sa seringue.
- Nous allons commencer avec huit millilitres, suggéra le médecin.
Le second infirmier se dirigea vers un bouton poussoir, et l’actionna sur le champ : une géante perceuse apparut lentement du haut et commença à descendre en tournant rapidement. Le médecin, quand à lui, prépara soigneusement un piège à rats à déposer délicatement sur les lèvres de William qui ne bougèrent point : il est clair qu’il n’avait plus aucune envie de se battre.
- Bien, commençons, le démon du mal ne va pas tarder à être extrait de son corps ! En espérant qu’il réussira à se battre jusqu’au bout ! commenta le médecin.
L’infirmier qui tenait la seringue dans ses mains s’approcha près du centre de la pièce, et se prépara à injecter le produit dans le corps de William. Soudain, la porte s’ouvrit brusquement derrière, Jimmy apparut et sembla connaître les moindres détails de la procédure. Il cogna dans les hanches, l’infirmier qui n’avait fait qu’actionner le bouton et qui attendait sagement près de la porte contre le second. Le précipitant comme des dominos à faire rouler le lit de côté. Le docteur qui regardait les scanners radio en cours face à l’écran, ne vit pas que le lit roula vers lui, le renversant à l’envers sur William afin de subir le déclenchement du piège à rats dans sa tête et sur ses cheveux. L’infirmier écrasé hurla de douleur en s’étant injecté lui-même le contenu de sa seringue dans son ventre : sans endorphine, il ne supportait pas le poids de son coéquipier, qui, effrayé par les cris de ses deux compagnons se releva pour calmer la situation, se plantant la perceuse encore en action dans son crâne. Du sang gicla sur le plafond, et pendant que les hommes ne purent se débarrasser de leur propre torture, Jimmy s’approcha de William en le libérant.
- William ! William, c’est moi !!!


[ Dernière modification par kerberos le 17 fév 2010 à 21h04 ]


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Envoyé par kerberos le Jeudi 18 Février 2010 à 17:30


Chapitre VIII – Les liens

La Rose à jupe courte se mit à hurler et à gigoter dans tous les sens, elle était prise d’une crise de folie en se remémorant d’un ancien souvenir.
- Pourquoi poses-tu cette question ? s’indigna la vraie Rose. Il est mort d’une crise cardiaque il y a douze ans de cela !
- Non, il est mort pour avoir protégé ma fille de la punition ! Ma Rose n’était plus la même depuis un changement bref, un choc de sa part ! Comme si l’on avait eu une nouvelle Rose ! Mauvaise réponse ! conclut la mère. Donnez-moi la pince ! ordonna-t-elle aux infirmiers.

- William ! William, c’est moi !!! appela Jimmy
William vit le jeune garçon de seize ans en face de lui.
Est-ce qu’on vient de me réveiller ?
Jimmy fit des baffes à son ami, qui se rendit compte que c’était la réalité ! William se leva du lit sur lequel il était attaché :
- Jimmy ! s’écria-t-il. Que fais-tu ici ?
William aperçut la salle, deux hommes en blanc ne cessèrent d’hurler, un troisième sans vie, le crâne plein de sang.
Oh mon dieu ! Alors c’était vrai tout ça !!!! Ce n’était pas un rêve !!!
William déposa son pied droit sur le sol frais, il en avait des fourmis aux pieds !
- Alors c’est vrai ? Tu fais partie d’un autre monde ? demanda Jimmy
- Euh…. Sûrement oui ! dit William la tête baissée vers le bas
Mince… Si tout est réel, alors le vrai Jimmy est encore coincé…
- Comment es-tu venu ici ? Serait-ce par ce passage qui s’est ouvert ? demanda Jimmy
- Le passage ? Lequel ?
- Dans la salle du géant échiquier à l’extérieur du bâtiment !
L’infirmier se releva doucement, la douleur lui était encore dans tout son dos. Il empoigna le bras de Jimmy :
- Toi, reviens !! dit-il en poussant un effort
Jimmy voulut alors se débattre en serrant le bras de l’infirmier pour le retirer. Toujours sans endorphine, l’infirmier poussa un hurlement de douleur et lâcha Jimmy.
- Viens, il faut s’en aller ! recommanda Jimmy
William suivit son compagnon hors de la pièce, mais l’infirmier se releva et appuya sur le bouton d’alarme.

Mme Wengdell récupéra une grosse pince sur l’un des plateaux proposés. Et voilà que l’alarme se déclencha.
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda la mère surprise
- Nous n’en savons rien !
- Restez ici ! ordonna-t-elle
Les infirmiers acquiescèrent et ne bougèrent point.
- Bien, au travail ! dit la mère en ouvrant bien grand la pince
Mme Wengdell s’approcha de la vraie Rose, le sourire moqueur et endiablé.
- Et dès lors, ma fille récupèrera la poupée dorée qu’elle a trouvé seule afin que ma fille soit unique et n’ait aucun semblable ! commenta-t-elle.
- Poupée dorée ?? répéta la vraie Rose à voix haute
Rose se remémora alors de ce fameux évènement qui lui rappela la mort de son père :


Flashback

La petite enfant regardait du coin de la porte la dispute entre ses parents silencieusement :
- Et moi je dis que la perte de sa poupée dorée lui aurait changé la vie, c’est naturel ! dit Mme Wengdell. Pourquoi est-ce que tu t’en fais pour cette… cette enfant ?
- Parce que ce n’est plus la même ! Elle n’est pas handicapée !!! Elle ne l’est plus ! Elle est intelligente, elle nous reconnaît elle… Elle a changé ! expliqua le père paniqué
- Calmes-toi ! Ce n’est pas la fin du monde, et il n’est pas question que tu t’obstines à penser à cette fille !
- Mais ce n’est pas Rose !!!
- Tant mieux, comme ça on est tous les deux d’accord à l’abandonner ! sourit-elle
- Non, je… Je veux dire…
Le père commença à tousser, à s’asphyxier. Il se reposa d’abord sur une table, tomba à quatre pattes et finit par s’écrouler sur le sol. Sa femme paniquée s’agenouilla près de son mari :
- Non, non, pas maintenant !!! s’écria-t-elle, les larmes commençant à remplir ses yeux.
- P… P… Prends… so… soin… d’e…
- Oui, oui je sais, je prendrais soin d’elle, mais je n’y arriverais pas sans toi ! ROSE !!! appela-t-elle. Donnes-moi le téléphone !!! TOUT DE SUITE !
La petite fille courut rapidement chercher le téléphone et vint à ses parents donner le combiné à sa mère. Et rapidement, les pupilles des yeux du père commencèrent à remonter vers son crâne, ses yeux devinrent blanc, Rose ne savait pas ce qu’elle devait faire. La mère fit couler plusieurs larmes en appuyant sur les deux touches servant à appeler le Samu. Mais il était trop tard…

Fin du flashback


- Oui, la poupée dorée qu’elle a trouvé pendant son changement de comportement ! Je pensais qu’en la lui retirant de ses mains elle retrouverait son comportement normal, expliqua-t-elle. Mais cela n’a pas d’importance pour toi !
- SI ! répliqua Rose. Parce qu’elle n’a pas changé de comportement ! Je suis TA fille !
- Sottises ! En plus tu prétends ne pas avoir été contaminée par le mensonge ! s’indigna la mère
- C’est la vérité ! insista Rose. Je… Tu as perdu ta fille il y a plusieurs années parce qu’il existe un passage dimensionnel entre des mondes parallèles !
Les infirmiers poussèrent des rires de fond à l’arrière : comment pourraient-ils croire à des choses pareilles ?
- Et qu’on a échangé nos places : moi, et cette Rose ! continua-t-elle en désignant son double à l’aide de son regard.
Son double entendit les mots « mondes parallèles » qu’elle avait déjà entendu auparavant. Elle se calma soudainement. La mère incompréhensible au regard de sa vraie ou de sa fausse fille, qui ont toutes les deux l’air sérieuses, se tut : incapable de dire quoique ce soit, laissant Rose continuer :
- Les autres parents de l’autre monde n’avaient pas reconnus leur fille également, et sûrement au même moment ! En aucun cas tu ne dois tuer l’une de nous deux. Il faut que l’une d’entre nous retourne dans l’autre monde.

William et Jimmy coururent à travers les couloirs, l’alarme les empêchant d’entendre le monde qui se trouvaient à dix mètres d’eux.
- Jimmy, tu sais où est-ce que l’on va ?
- Bien sûr, on nous a enseigné les règles de vie depuis la primaire. répondit Jimmy. Tout le monde connaît les moindres recoins du bâtiment. Celui qui ne souhaite pas apprendre se retrouve à subir une punition.
- Tu apprends toi ? s’étonna William
- Comme si je souhaitais subir des punitions !
Incroyable, dans chaque monde je vois un Jimmy qui a de plus en plus de connaissances… Qui a l’envie d’apprendre… Qu’adviendra-t-il du prochain Jimmy que je croiserais ?

Mme Wengdell contempla encore les filles, Rose espérant avoir convaincu cette mère :
- L’alarme n’a toujours pas encore été désactivée ? demanda la mère.
- Non madame. répondit l’un d’eux.
- Occupez-vous en ! Je me charge de ce traître ! ordonna-t-elle
Les infirmiers quittèrent alors la salle, et Mme Wengdell fit de nouveaux pas vers la vraie Rose le regard à la fois effrayé et coléreux. Rose sentit le danger s’approcher d’elle.
- S’il te plaît, ne fais pas ça !! supplia-t-elle


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Envoyé par kerberos le Samedi 20 Février 2010 à 21:17


Chapitre IX – Course effrénée

- Nooonn ! gémit la vraie Rose sur le point de fondre en larmes.
Mais Mme Wengdell baissa son arme et libéra toutes les deux Roses. Ces dernières n’en comprirent point sa réaction.
- Hein ?
- Chut… Taisez-vous ! murmura Mme Wengdell.
- Mais qu’est-ce que tu fais ? demanda Rose
- Elle doit rentrer dans ton monde, dit-elle.
- Alors tu me crois ?
- Ne me fais pas croire que dans ton monde ta famille n’a pas touché à cet échiquier. Nous t’avions donné naissance à cause d’une aventure dans un autre monde. Récemment des enfants se sont sentis agités en ayant vu l’échiquier de l’extérieur bouger tout seul, ce sûrement parce que tu y aurais touché.
- Oui, mais… Si tu m’aides moi, que vont-ils te faire ? s’inquiéta Rose
- Je maîtrise ce monde ! C’est moi qui donne les ordres ici.
Les Roses se levèrent hors des tables en métal, elles restèrent groupées près de leur mère qui leur conta :
- Peu avant la mort de ton père, nous avions eu une société plus ou moins dévouée à la paix et au respect. Les enfants devaient tous se faire vacciner pour éviter de tomber dans le mal-être, dans l’idiotie et dans la maladie. Le jour où ils t’ont emmenée, plusieurs d’entre eux ont commencé à délirer suite au passage d’une ouverture. Ils étaient incontrôlables, un chahut total qui se répandait partout ! Nous avions songé à de nouvelles épidémies beaucoup plus dangereuses : le mensonge, la bêtise et les facéties. Je pensais que tu étais la plus gravement atteinte de ces maladies ! dit-elle. Nous ne t’avions plus reconnue, j’ai donc été la première à instaurer une association. C’est ensuite moi qu’ils ont tous élu pour devenir la présidente du peuple. Un jour, ton double a tué un enfant par étranglement car il avait touché à ta poupée. Je ne pouvais te défendre sous peine d’être humiliée en tant que souveraine. Ton père… s’est sacrifié à ta place pour défendre ta cause, expliqua-t-elle.
- Alors pourquoi est-ce que tu me sauves à présent ?
- N’ai-je pas le droit de sauver ma propre fille ? demanda Mme Wengdell
- Tu viens toi-même de le dire : tu ne peux pas défendre ma cause sous peine de n’y plus régner !
- En effet, mais je n’ai plus de raison de soutenir cette cause à présent que je vois enfin la vraie Rose que je connais en face de moi…
La mère souleva sa main, et caressa le visage de sa vraie fille. Elles eurent toutes deux la sensation de retrouver leur vraie famille.

A ce moment précis, dans une salle non éclairée, un vortex s’ouvrit, laissant place à une forte énergie, la lumière que dégage ce vortex était tel que l’on put apercevoir une géante statuette noire ressemblant fortement à un pion d’échiquier.

La mère sembla ressentir un frisson : elle relâcha soudainement le contact avec sa fille :
- Le vortex s’est ouvert ! s’écria-t-elle
- Maman, je ne suis pas la seule à être dans ce monde ! rappela Rose. Un autre enfant est en danger, il faut le ramener chez lui, car dans le cas contraire :…
- Leur monde sera renversé à jamais ! compléta sa mère
- Oui.
- A mon avis, si l’alarme s’est déclenchée, peut-être qu’il ne pourrait s’agir que de lui! supposa Mme Wengdell
- Dans ce cas il faut agir et vite !
Mme Wengdell se dirigea vers la porte et l’entrouvrit afin d’observer s’il n’y a pas d’homme à l’horizon : personne ! La voie est libre !
- Suivez-moi ! ordonna-t-elle
La Rose handicapée mentalement fut la première à rejoindre sa mère l’air curieuse, la seconde récupéra la pince que sa mère voulait utiliser pour la torturer tout à l’heure et finit par suivre le groupe. Toutes trois coururent alors le long du couloir :
- A quoi ressemble cet autre enfant ? demanda la mère
- Euh… Il s’appelle William Koener, un jeune garçon aux cheveux châtains courts, la peau terne, des yeux bleus, un T-shirt uni en coton de couleur beige et un pantalon sûrement en polyéthylène. Ca ne fait pas longtemps que je le connais, c’est tout ce que je sais de lui !
- Il me semble que c’est un garçon qui a récemment agité un groupe d’adolescents et qui a tenté de dévoiler notre secret au monde, réfléchit Mme Wengdell. J’ai décidé d’y décimer toute sa famille il n’y a pas longtemps.
- Sûrement le moment où celui de mon monde a commencé à jouer à ce jeu.
- Dans ce cas s’il est présent, certains se poseraient bien de questions ! Il faut qu’il rentre au plus tôt ! Le passage a sûrement été ouvert pour une quelconque récente raison, il se refermera très bientôt.

Les garçons continuèrent de courir, et les voix semblèrent se rapprocher dangereusement, William remarqua que les pas de Jimmy se firent difficile : le claquement de bois du faux pied récemment implanté dans sa jambe ne semblait pas stable :
- Jimmy, ton pied ! remarqua William
- T’en fais pas, on m’en implantera un autre. On n’en manque pas ici !
- Oui mais, ça ne te gênes pas ? Si tu veux on peut faire une pause !
- Si l’on fait une pause maintenant, cette course n’aurait servi à rien. Tu devrais retourner dans ton monde, je ne supporterais pas à vouloir te manger une seconde fois !
- Me manger ? s’étonna William. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
- Tu n’as pas d’intérêt à le savoir !
- Jimmy ! Même si je ne suis pas ton ami, je suis aussi proche que le William que tu connais, alors dis-moi : qu’est-il arrivé à mon double ? demanda William. Au… Au William de ton monde ?
Jimmy ne répondit point, d’ailleurs il se concentra davantage sur la course car son pied sembla fatigué !
- Jimmy !!!! insista William
L’appel de William était tel qu’on put l’entendre à l’autre bout du couloir. Un infirmier à l’arrière remarqua les deux adolescents et avertit ses camarades :
- Ils sont là !
William se retourna et aperçut l’infirmier à leurs trousses :
- Ils nous ont repérés ! avertit William paniqué.
Et dans un couloir perpendiculaire à celui que traversaient les deux garçons, les filles étaient en course :
- Le voilà ! aperçut Rose en approchant l’intersection.
- Ils courent, remarqua Mme Wengdell, c'est-à-dire…
Et au tournant, la mère fut bousculée par l’infirmier qui poursuivait les garçons.
- MAMAN !! s’écria Rose
Et tandis que la mère se débattait tout autant que l’infirmier pour se relever, Rose ne réfléchit point : le temps était primordial ! Elle ouvrit la grande pince qu’elle tenait en main et se servit de l’instrument de torture pour arracher la chair et la peau de l’infirmier dans sa nuque. Il hurla de douleur, et comme un signal de détresse, il sembla que le nombre d’infirmiers qui se rapprochaient de la scène se multiplia. Rose finit par lui percer intégralement le cou, puis sans penser à ce qu’elle vient de faire aida sa mère à se relever. Toutes trois s’aperçurent que les hommes viennent de les voir toutes les trois.
- Les voila !!! cria l’un
- Allez maman, ne baisses pas les bras ! encouragea Rose.
Toutes trois reprirent leur course en parcourant le chemin qu’empruntaient les deux garçons qu’elles avaient aperçu tout à l’heure.


Voilà ! La panique est à son comble, et nous arrivons bientôt à la fin de l'épisode !


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Envoyé par kerberos le Dimanche 21 Février 2010 à 18:12


Chapitre X – De courtes retrouvailles

Les garçons franchirent une porte les menant droit vers une géante salle illuminée par un trou de lumière semblable au vortex que William avait déjà aperçu la dernière fois. Cette salle représentait un géant échiquier, avec toutes les pièces placées à leur place initiale, excepté les deux pions blanc et noir du milieu !
Hé mais c’est…
William reconnut aussitôt le jeu : c’était l’échiquier mais d’une façon très agrandie, ou alors aurait-il rapetissé ? Une question qu’il ne pouvait répondre, ni même y réfléchir tellement la terreur prenait place dans son esprit. Le battement de cœur était tel qu’on aurait cru entendre un séisme : après tout le combat qu’il s’est vu accumuler tantôt dans la forêt en tant que loup-garou, et la course dans ce monde : il n’en pouvait plus. William commença alors à crachoter un peu de sang et s’écroula à genoux sur le sol.
- William ! Qu’est-ce que tu as ? C’est ce passage là dont je te parle !! s’empressa de prononcer son ami qui pointait du doigt le vortex.
- Ou.. Oui… Je…
William ne pouvait même pas terminer sa phrase tellement il dût toussoter, fatigué par les nombreuses épreuves qu’il vient de subir : son endurance n’était pas faite pour ça ! Les filles n’étaient pas loin derrière, et déjà elles franchirent la porte. Mme Wengdell était fatiguée également, elle n’avait plus l’âge pour ce genre d’aventures, et elle était tellement faible qu’elle dût s’appuyer sur le dos de sa fille pour rester sur ses deux pieds. A la vitesse de leur précipitation, elles n’eurent point le temps de s’arrêter face à William, et trébuchèrent toutes les trois sur le pauvre garçon. Non seulement fatigué, William se vit devoir subir trois fois son poids entassés sur son dos ! La vraie Rose se débrouilla tant bien que mal à se relever pour soulever le corps de sa mère, tandis que son double se servit de sa force musculaire pour se relever tout en écrasant le pied de William qui n’arrivait même plus à hurler de douleur tellement il était fatigué.
Ca y est ! J’ai eu ma dose ! Même ma jambe est d’accord !
Rose aperçut le vortex : il était encore assez élargi pour pouvoir le traverser : mais il n’aurait fallu que William et l’handicapée à traverser. Elle était déterminée à rester auprès de sa vraie mère. Décidée, elle empoigna le bras de William qui était à terre, et le força à se relever :
- Allez William !! C’est pas le moment ! Tu auras tout le temps de récupérer plus tard ! encouragea-t-elle.
- Le passage va bientôt se refermer ! avertit la mère qui surveilla l’ouverture
Les infirmiers à l’arrière furent proches, très proches à présent : quelques mètres à franchir et ils auraient tous les cinq personnages en fuite.
- Allez dépêchons ! ordonna Jimmy qui fut le premier à reprendre la course.
Tous les cinq se mirent alors à courir vers le milieu de la pièce, là où le portail menant au monde réel était ouvert : tout juste situé en face du pion noir central ! On entendit alors le raisonnement de tous les pas précipités vers le milieu, et déjà, les infirmiers furent sur place ! La petite Rose handicapée, à jupe courte, qui aperçut les infirmiers à l’arrière, accéléra sa course et voulut atteindre Jimmy qui était en tête de file. Jimmy remarqua que les pas de courses l’approchaient, et instinctivement, il en fit de même. Mais la jambe de bois qu’on lui avait placé en guise de jambe de remplacement ne suivit point son rythme, à tel point que Jimmy en perdit l’équilibre et trébucha en cours de route. William ne put s’empêcher de crier son ami par son nom et de s’arrêter de courir.
- JIMMY ! NON ! cria-t-il
Roser aperçut le fameux Jimmy que William cherchait depuis le début, mais sut que William ne doit pas s’arrêter en cours de route lui aussi. Elle l’empoigna de force et le mena toujours plus proche du vortex qui commençât à perdre de son intensité.
- Allez, viens William ! ordonna-t-elle
- NOON, JIMMY !!! insista-t-il
Rose le força sans retenue à l’entraîner vers l’ouverture. Son double aperçut de son côté sa chère poupée dorée, cachée bien derrière l’une des pièces de l’échiquier. Elle remarqua la présence dorée qui luisait qu’elle n’avait plus vu depuis sa tendre enfance.
- Et d’un !!! annonça Rose d’un ton ferme en faisant traverser William dans le vortex qui hurla ce fameux « NON ». Allez Rose, à toi ! ordonna-t-elle
Mais Rose aperçut que la jeune handicapée était sourde à tout ordre, et qu’elle était plantée sur place immobile comme une statue de marbre à regarder quelque chose comme si elle n’en croyait pas ses yeux !
- Rose ! ordonna la mère. Viens ici tout de suite !
A ce moment on entendit le hurlement de Jimmy : il allait de nouveau se faire emmener, et il se faisait tirer par les pieds en arrière de telle sorte qu’il hurla de douleur. Mme Wengdell et sa vraie fille s’approchèrent alors de la jeune handicapée pour lui forcer à entrer dans l’ouverture qui commençât à se refermer petit à petit. Toutes deux empoignèrent chacune un des bras de la jeune fille, et commencèrent à lui tirer : en vain. La petite handicapée était tellement forte qu’elle résistât contre toute attente aux efforts des deux femmes. Au contraire même, la fille fut persuadée que sa poupée était présente dans la pièce, et de sa force, elle se débarrassa de ces quatre mains qui lui touchaient, envoyant du côté noir de l’échiquier la pauvre Rose, et la mère du côté blanc de l’échiquier d’où venaient les infirmiers.
- MAMAAAANNNN !!!!! hurla la jeune Rose en plein vol aérien
- ROSE ! répondit sa mère.
La jeune fille handicapée se résolut à courir le long de la partie blanche de l’échiquier et récupéra son ancienne poupée qu’elle avait toujours chéri, et se décida à cajoler sa chérie jusqu’au moment où un infirmier lui planta quelque chose à l’arrière afin qu’elle s’écroule endormie. Quant à la vraie, elle se releva et aperçut d’abord le vortex qui avait disparu, et enfin sa mère se faire emmener par les infirmiers :
- VA-T-EN CHERIE !!! hurla-t-elle dans son dernier souffle
Rose comprit qu’elle ne pourrait rester avec sa mère plus longtemps, et qu’elle ne pourra pas non plus se risquer à forcer de retourner libérer son double pour l’emmener dans son monde. N’ayant d’autre choix, les larmes aux yeux, Rose se décida à devoir retourner dans le monde où elle y a vécu la majeure partie de sa vie : c'est-à-dire, dans le monde réel, là où a été entraîné William. Les infirmiers commencèrent à traverser le long de la géante pièce, et Rose se releva, courut vers le coin de la pièce et sortit son collier d’un alliage inconnu, pinça fortement les deux côtés du cristal au centre du collier de sorte à ce que l’on vit un bouton se déclencher. Et à cet instant, en face d’elle, à quelques mètres, un portail s’ouvrit qu’elle traversa en plein saut avant de relâcher la détente de son talisman et ainsi refermer le portail avant qu’un infirmier n’ait pu le traverser. Rose se retrouva chez elle, dans la brocante et aperçut sa mère qui attendit le verdict :
- Alors ? demanda Mme Wengdell. Il s’en est sorti ?
- Oui, répondit-elle à voix basse et tête baissée.
- Rose ? demanda sa mère. Ca ne va pas ? Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle inquiète
- Rien, c’était juste… Un mauvais rêve… répondit-elle en se relevant.
Rose s’approcha de sa mère, et l’enlaçât, à la fois triste et soulagée. Sa mère remarqua qu’elle a dû y voir quelque chose d’atroce, et lui rassura :
- Ca va aller Rose… Ce n’est qu’un autre monde, il n’y a pas a t’en faire puisque tu n’as aucun lien de parenté avec mon double.
Rose comprit qu’il était évident qu’elle ne pourrait expliquer le monde qu’elle a vécu, et surtout la vérité qu’elle eut enfin découvert après tant d’années.


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Envoyé par kerberos le Lundi 22 Février 2010 à 21:22


Up pour avertir de la modification du rythme d'écriture de l'histoire !
Il y aura donc à la place un épisode rédigé entièrement chaque semaine, tous les samedis soirs à 21h40 à partir de la semaine prochaine !
Flunnis quant à lui verra un épisode en intégralité tous les samedis soirs à 20h50 => 50 minutes avant William et l'Echiquier Maudit ! => Celui-ci dès cette semaine.

Et non, ce n'est pas la trilogie du samedi (sinon il resterait encore une série à présenter, et c'aurait été Flyenn, mais non ^^ limite deux fictions)

Il se pourrait éventuellement qu'il n'y ait pas de l'un ou de l'autre à ce moment précis : détendez-vous, ce ne sera qu'en cas d'exception (fêtes/anniversaires/sorties, entre autres)

Hé oui, je tiens à poster cela les samedis à ces horaires, tout comme les séries TV que l'on regarde à la télévision les samedis soirs et qui sont pour la plupart toujours attrayants ! J'espère donc qu'il y aura assez d'audiences fidèles à cette et/ou l'autre fiction !

En attendant : bonne soirée !


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Envoyé par kerberos le Mercredi 24 Février 2010 à 22:42


Voilà la fin de l'épisode :

Chapitre XI – Confiscation

William hurla à travers le vortex, il était sidéré qu'une fille aussi belle que pouvait être Rose le pousserait de force dans le trou dimensionnel sans qu'il puisse sauver son ami Jimmy des affreux de l'hôpital.
C'est pas vrai! Non! Non et non! JIMMY!!!
La vitesse à laquelle William glissait dans le passage inter-dimensionnel était phénoménale, surtout lorsqu'il glisse en arrière ! Au bout de ce qui sembla être une éternité : une minute, William atterrit au bout du tunnel et tomba sur le plancher de sa chambre. L'échiquier se trouva en face de lui, petit, comme la dernière fois qu'il y avait joué !
Bien, me voilà débarrassé d'elle! Je pourrais y retourner sans problèmes!
- William ? Jimmy ? appela sa mère.
- Euh... Oui maman ? bégaya-t-il
- Ne voudriez-vous pas jouer dehors ? Il fait beau dehors!
"Ding Dong" sonnait-on à la porte, puis l'on entendit des bruits de pas raisonnant dans le hall d'entrée.
En voilà de la compagnie pour une après-midi! Mais plutôt que d'accueillir cette personne, il faut continuer à jouer!
- William ? appela sa mère. Tu as une amie!
Une amie ? Que je connais ? Au lycée, je n'en croise aucune qui s'intéressait à moi à cause du frimeur de Jimmy que je fréquente! Qui donc viendrait ?
William sortit alors de sa chambre, descendit les marches de l'escalier et retrouva Rose Sorent à l'entrée bien vêtue pour une une soirée en discothèque!
- Coucou William! dit-elle souriante avec un air plutôt branché et sexy.
William fut bouche bée dès le premier regard, après la Rose handicapée de l'autre monde, et après ce que cette Rose lui a formellement interdit de penser à de tels fantasmes : il ne l'imaginait point la voir venir se pointer devant chez lui de cette manière!
Whoaah... Qu'est-ce que je suis supposé faire dans ce genre de cas ? Je n'en ai jamais eu affaire depuis... des lustres ?
- Je trouve ça bien dommage que tu ne m'ais pas parlé de ta petite amie plus tôt! commenta sa mère
William se tourna vers sa mère d’un air un peu ahuri :
- Mais maman, je…
- William avait toujours envie de repousser la date de notre rencontre, madame! coupa Rose. Je pense qu’il est plutôt du genre timide! Mais, je l’apprécie bien comme ça! Pas vous ? demanda-t-elle maline.
Pourquoi est-ce qu’elle me fait tout ce cirque ? Pourtant, elle ne m’appréciait pas tout à l’heure !
- Hé bien… j’avoue que je ne l’ai pas connu de cette manière! répondit la mère
- Euh… Maman… signala son fils : Tu peux nous laisser cinq minutes s’il te plaît ? demanda-t-il
- Euh, oui, oui, bien sûr ! comprit sa mère. Je vais m’occuper de Jimmy, d’accord ?
- Euh… Euh… Non, non, non !! s’écria William. Ca va, il est occupé, il ne faut surtout pas le déranger ! prévient-il
- Bon, d’accord ! répondit sa mère intriguée. Décidément, j’ignore ce qu’il fait là-haut, mais j’ai comme l’impression que tu n’as pas envie de me le dire non plus, je me trompe ?
- Non, non, tout va bien ! répondit sagement William.
La mère repartit dans la cuisine tout en passant auprès de William en lui faisait une tape sur l’épaule, histoire de dire qu’elle ne s’en inquiète pour rien au monde et qu’il faudrait qu’il prenne son courage à deux mains !
Et voilà un problème de moins… Pfiou !
William soupira, puis, s’approcha alors de Rose :
- Pourquoi tu fais ça ? murmura-t-il
- Il faut que tu me donnes l’échiquier, répondit-elle
- Pas question, j’en ai besoin pour retrouver Jimmy !
- Et qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas tenter de jouer les héros à chaque nouveau monde, chaque nouveau coup ? Hein ? Tu sais bien que tout peut être dangereux, et seul tu n’y arriveras certainement pas ! rappela Rose
- Hé bien t’as qu’à m’aider !
- Oh non, pas question d’y retourner encore une fois aujourd’hui ! rectifia-t-elle. Et plus tu t’approches vers la fin de la partie, plus c’est dangereux crois-moi ! Ce système est élaboré stratégiquement et est très complexe : si tu procèdes à une partie extrêmement courte, tu risque de t’exposer à des choses bien plus dangereuses que tu ne l’imagines, et dans le cas contraire, si la partie est longue, tu risque d’y passer toute ta vie ! expliqua-t-elle. C’est inutile d’aller le chercher, il est perdu à jamais.
- Pourtant vous aviez réussi à finir la partie, et ne me dis pas que c’était trop difficile, car tu es encore en vie ! Et tu as dit que la perte d’une personne dans un monde et qui se retrouve dans un autre signifie la destruction du monde ! Hé bien qu’est-ce qu’on attend avant que ce monde soit déclin à être exterminé pour de bon ? proposa William
- Non, il ne s’agit pas d’un cataclysme qui arrive au bout d’une heure ! On a du temps ! Et tant que personne ne se rend compte que ton ami a disparu : il ne s’y passera rien !
- Donc, si je comprends bien, d’ici ce soir : c’est la fin! Puisque les Wendells s’en rendront compte!
- Ecoutes, je sais bien que tu te fais un sang d’encre pour lui, lui rassura-t-elle. mais ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère, crois-moi! Et si tu me rends l’échiquier, je te promet de faire en sorte qu’il revienne sans que t’y risque ta peau. Il te suffit juste de me le rendre!
Elle a raison, à chaque monde je risque ma vie… Si je lui rend l’échiquier et qu’elle tient sa promesse, bientôt Jimmy sera sain et sauf!
- Bon d’accord! accepta-t-il. Laisses-moi juste le temps d’aller monter le chercher, je reviens!
William se retourna et monta deux par deux les marches de l’escalier qui lui mena dans sa chambre. Il souleva l’échiquier, et le transporta le long du trajet-retour. Il tendit alors le jeu à la jeune fille qui le prit sans discuter.
- Voila! conclut-il.
- Merci William! Tu peux être sûr que l’échiquier est en de bonnes mains! remercia-t-elle
- Tu me préviendras lorsque tu auras fini la partie! J’ai hâte de le revoir, il me manque après ce qui s’est dernièrement passé entre nous deux, expliqua-t-il.
- Ne t’en fais pas, ce sera terminé d’ici bientôt.
Rose salua William, et quitta la maison avec l’échiquier. Le garçon quant à lui, referma soigneusement la porte, sa mère l’appela :
- William! Tu sais quand est-ce que rentre Jimmy ? demanda-t-elle. Ses parents viennent d’appeler, ils s’inquiètent de son cas.
- Oui, c’est bon maman ! répondit William. Il est parti rentrer chez lui, il a oublié d’allumer son téléphone portable, il vient de les joindre !
- D’accord, répondit-elle. Et ta petite amie ?
- Oh, elle a eu un imprévu de dernière minute! Elle est repartie! mentit le jeune homme
- Très bien, soupira-t-elle. Dire que je viens de préparer des pancakes...
- Des pancakes ? s’émerveilla William alléché. J’arrive maman !!!
Ben oui, après ces deux mystérieuses aventures, ça ne vous donne pas l’appétit ? Hé bien, moi si ! Et pourtant, tout ceci, n’est que le début d’une grande aventure !
William courut rejoindre sa mère et s’empara du premier pancakes qu’il y avait sur la table, sa mère le regarda impressionnée par sa fameuse nouvelle force de gourmandise! ne semblait-elle jamais avoir vu ça ?

FIN DES DEUX EPISODES PILOTES DE L’HISTOIRE


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Envoyé par ENIGMATIQUE le Vendredi 05 Mars 2010 à 15:12


salut
je viens de finir de lire l'ensemble et je dois dire que c'est pas mal du tout, quelle imagination.
Le premier monde est assez interessant toutefois je trouve que 18 ans c'est un peu jeune comme limite d'âge, je l'aurais plutot vu à 24 ans mais bon ce n'est qu'un avis .
J'ai quand même trouvé étrange ce changement d'attitude de jimmy en entrant dans ce monde, est-ce sa vraie nature face au danger et à l'aventure, son comportement a t'il été influencé par le monde en question? L'avenir nous le dira (après tout je ne pense pas qu'un voyage interdimensionnel ne provoque aucun effet secondaire )

Concernant le deuxième monde, le décalage par rapport au réél est interessant je trouve, le père avec la hache m'aurait presque fait rire (presque car il a quand même faillit tuer son fils )) et william de dire que son père n'est pas doué en manuel.... .

A propos de rose, elle n'a vraiment pas froid aux yeux il faut le dire (elle a quand même tué 3 personne sans le moindre état d'âme ). Que dire de sa mère (celle du monde réél) qui l'envoie sauver william au péril de sa vie (les parent de nos jours ).

Il y a quand même quelque chose d'étrange: pourquoi la mère a t'elle vendu ce jeu d'echec en sachant les terribles catastrophe qu'il peut engendrer?
Est-ce à dessein? je ne pense pas.

Dans ce cas pourquoi ne l'a elle pas détruit?
Soit elle ne peut pas (indestructible), soit elle ne veut pas. Je pencherais pour la seconde hypothèse.
Pour être plus précis, je me demande si une de ses connaissances ne se serait pas perdues là dedans comme jimmy et, de guerre lasse, elle a confier l'echiquier à quelqu'un d'autre dans l'espoir que cette personne soit sauvée.

Je pense à cela car rose précise dans le dernier chapitre que dans le cas d'une partie longue, cela prend une vie pour retrouver quelqu'un...

Revenons sur ce chapitre d'ailleurs.
Pourquoi reprendre l'echiquier maintenant? C'est étrange...
Est-ce pour sauver jimmy? possible mais en confiant l'echiquier à quelqu'un d'autre, ce scénario devait necessairement se produire tôt où tard. Il ne parait donc pas vraissemblable que rose ait agit sous l'ordre de sa mère. D'ailleurs rose semble en savoir un peu trop sur cet echiquier dans ce chapitre...
Enfin, le fait que rose s'occupe de sauver jimmy sans l'aide de william me parait trop facile (pour ce dernier je veux dire ). Je me demande donc si c'est bien la vrai rose auquelle nous avons affaire dans ce chapitre (elle semble un peu differente avec ses airs un peu aguicheurs). Peut-être existe t'il d'autres echiquiers dans d'autres mondes et alors...
ou peut être que rose est un peu cyclothimique auquel cas je me trompe complètement

bref tous ça par dire que cette fic est passionante et que j'attend la suite avec impatience

ps:désolé pour le duel sur yvb de tout à l'heure il semble que ma connection internet soit nulle .

D'ailleurs le combo avec spore est une bonne idée , j'essairais d'en caser un dans mon jeu plante

(heureusement que arminae n'existe pas sinon j'aurais souffert quand tu as invoqué 4 jeton d'un coup )

j'espère que ce mini roman suffira à me faire pardonner

___________________

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. Nicolas Boileau

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Version 03/2015: mise à jour+index des exemples

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Envoyé par kerberos le Vendredi 05 Mars 2010 à 18:27


re ENIGMATIQUE, ça me fait plaisir que cette fiction te plaise autant que Flunnis (plus ou moins... XD)

Il y a quand même quelque chose d'étrange: pourquoi la mère a t'elle vendu ce jeu d'echec en sachant les terribles catastrophe qu'il peut engendrer?


Pourquoi reprendre l'echiquier maintenant? C'est étrange...
Est-ce pour sauver jimmy? possible mais en confiant l'echiquier à quelqu'un d'autre, ce scénario devait necessairement se produire tôt où tard. Il ne parait donc pas vraissemblable que rose ait agit sous l'ordre de sa mère. D'ailleurs rose semble en savoir un peu trop sur cet echiquier dans ce chapitre...
Enfin, le fait que rose s'occupe de sauver jimmy sans l'aide de william me parait trop facile (pour ce dernier je veux dire ). Je me demande donc si c'est bien la vrai rose auquelle nous avons affaire dans ce chapitre (elle semble un peu differente avec ses airs un peu aguicheurs). Peut-être existe t'il d'autres echiquiers dans d'autres mondes et alors...
ou peut être que rose est un peu cyclothimique auquel cas je me trompe complètement


Alors justement, les réponses viennent petit à petit, et cette idée sera pour l'épisode de demain soir !

Dans ce cas pourquoi ne l'a elle pas détruit?
Soit elle ne peut pas (indestructible), soit elle ne veut pas. Je pencherais pour la seconde hypothèse.
Pour être plus précis, je me demande si une de ses connaissances ne se serait pas perdues là dedans comme jimmy et, de guerre lasse, elle a confier l'echiquier à quelqu'un d'autre dans l'espoir que cette personne soit sauvée.


Il y a du vrai, du faux et du instable (que je n'ai pas songé) : en clair, l'avenir nous le dira ! D'ailleurs jimmy, le vrai, on ne le reverra que dans la saison 2.

PS : c'est pas grave, j'etais parti en cours. Mais il n'y a pas que Spore qui est plutôt efficace ! Et oui, avec mes jeux j'invoque quasiment que des jetons pardi ! Du coup ben... 5 créatures en fictions c'est pas un rêve ? ^^ T'as pas à te pardonner, ça arrive à tout le monde !

En attendant spoiler :

William et l'echiquier maudit Episode 03# Le Mal du Bien

"Plusieurs jours sont passés et la police vient de me questionner suite à la disparition de Jimmy ! Ses parents sont inquiets ! Pourquoi est-ce que Rose met autant de temps à retrouver Jimmy ?"
- Tu m'as mentie ! Depuis le début !!! ragea William
- Que cela reste secret, tu ne reverras plus ton ami. Alors rentres chez toi ! ordonna Rose
<<Hep ! Faut nous rejoindre, on a retrouvé Alex Threater, il prépare un hold-up dans la 51ème !>> dit un agent de police
- Mais c'est pas vrai ! T'es taré ? s'écria Rose

=> Demain à 21h40 !


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Envoyé par kerberos le Samedi 06 Mars 2010 à 21:56


La scène se tournait chez les Koener, la police était présente, la pression exercée sur William. William conta une histoire.
- …et il est sorti de chez moi ! Après, je n’ai plus eu de nouvelles ! mentit William
Voilà, c’était prévu tout ça ! Les Wendell qui s’inquiètent à propos de Jimmy, et ça fait plusieurs jours que Rose ne m’a toujours pas parlé de la fin de la partie ! Pourtant, nos voyages dans les différents mondes n’ont pas souvent la même période de temps par rapport à la réalité ! Comme la dernière fois, j’ai passé trois jours dans un monde sans adultes, et pourtant il ne s’est réalisé que une, deux heures dans le monde réel.
- Tu es sûr qu’il n’était pas troublé ? Ou effrayé ? Quelque chose de bizarre dans son comportement ? Son regard ? demanda le policier
- Non, je n’ai rien vu, désolé. répondit William
Soudain, le talkie-walkie du policier activa un signal : un collègue le contacta. « Hep ! Faut nous rejoindre, on a retrouvé Alex Threater, il prépare un hold-up dans la 51ème ! » dit la voix. Le policier finit alors de noter ses derniers mots sur son carnet, et le rangea dans le fond du revers de sa veste. Puis, il se leva du fauteuil sur lequel il se trouvait, et se prépara à saluer la famille. Mais d’abord, il sortit de sa poche avant une petite carte de la taille d’une carte de jeu de tarot.
- Bien, si toutefois tu remarques quoique ce soit, de la présence de ton ami, appelles-moi ! dit-il en donnant à William sa carte.
Le policier sortit alors de la maison en activant son talkie-walkie et répondit « C’est bon, j’arrive ! », et rentra dans son véhicule avant de quitter le quartier : son job était plus ou moins terminé. William regardait ses parents : ils s’inquiétaient ! Aucun d’eux n’avait remarqué la sortie de Jimmy de la maison, seul William le prouvait. William doute que ses parents croient qu’il soit coupable de la disparition de Jimmy, et qu’en réalité, c’était plus ou moins vrai ! Mais que pouvait-il dire ? Jimmy ne se trouve plus dans le monde réel, il se trouve dans un monde parallèle : qui pourrait y croire ? Néanmoins, William se posa des questions sur Rose : Rose se faisait passer pour sa petite amie, et elle venait souvent d’une manière élégante, de quoi lui faire jouir, mais chaque rendez-vous consistait pour elle un moyen de savoir si William gérait la situation et qu’il ne révélait rien de l’échiquier ! Si Rose passe beaucoup de temps le fréquenter, ça devrait vouloir dire qu’elle est loin de la fin de la partie, mais n’était-ce que pour cette raison ? Depuis la dernière aventure qu’il a eu avec elle, dans le monde blanchi de mauvais actes, William sentait en lui un sentiment qui lui donnerait bien envie d’approcher cette fille. Et à chaque moment où il sentait ses pulsions vouloir prendre contrôle de son corps, il faisait tout pour la renvoyer hors de chez lui !
La prochaine fois que je la vois, je ne me retiendrais pas ! Je ferais ce que mon cœur me dit ! Et si elle ne m’aimait pas ? Et si elle m’aimait ? Et si elle venait me voir plutôt parce qu’elle m’aimait mais qu’elle ne voulait pas libérer Jimmy tout de suite ? Que dois-je faire la prochaine fois ?...
Pendant que ses parents filèrent dans la cuisine pour parler secrètement de leur avis personnel en ce qui concerne les faits qu’il a raconté à la police, William quitta discrètement la maison : il fallait qu’il voie Rose ! William n’avait en réalité jamais tenté de mentir, ce n’est que récemment qu’il est obligé d’agir ainsi : mentir, cacher… William sentit en lui qu’il ne pourrait pas continuer plus longtemps ! Mais dire la vérité serait également mauvais pour lui, et aussi pour Rose. Quelle serait la bonne solution à envisager ? Serait-ce mal d’agir ainsi ? Ou a-t-il fait tout ceci dans le but de protéger ceux qu’il aime ? A-t-il fait un bon, ou un mauvais acte ? Traversant la rue, il retrouva la fameuse brocante bien en face de lui : décidément, le voisinage est facile ! Pas besoin de véhicule de transport, à tout moment ils pourraient se voir, se rencontrer en cachette, faire plein de choses… Mais uniquement si William prend son courage à deux mains ! Et encore, ce n’est pas gagné ! Car il faudrait aussi que ce sentiment soit réciproque ! William contourna une décapotable rouge où des sons de jouissance d’un couple se présentaient : mais qui pourrait bien faire ce genre de relation dans une voiture, en plein après-midi, et surtout : lorsqu’il n’y a aucune couverture sonore ? William ne préféra même pas y penser et s’approcha de la boutique : « Fermé » indiqua le panneau accroché à l’arrière de la porte d’entrée. Oui, bon, boutique fermée, mais rien n’indique qu’il pourrait encore s’y trouver quelqu’un ! Peut-être une activité… Peut-être justement Rose et sa mère sont allées voyager dans un monde parallèle ! William longea le jardin et tenta d’y apercevoir quelque chose dans le bâtiment rien ! En revanche, il retrouva au milieu de la cuisine l’échiquier, et malheureusement pour lui, le jeu n’a pas avancé d’un coup !
Elle se moque de moi ? Elle n’a rien fait !!!
William fit les yeux ronds devant la fenêtre et, enragé, il détourna son regard et frappa d’un coup de pied le gazon mal rasé en poussant un juron ! Au même moment, Rose embrassait un jeune homme au niveau des sièges de la décapotable, jusqu’à ce qu’elle interrompit le baiser lorsqu’elle entendit le juron près de chez elle.
- Ah, y a quelqu’un ! s’étonna-t-elle en se relevant
- Mais… Je croyais que tu avais fermé la boutique ! s’étonna-t-il
- Oui, mais non, j’ai cru entendre William ! expliqua Rose
- William ? Ton ex ? demanda le garçon en fronçant les sourcils
Rose se repositionna de façon à pouvoir reboutonner sa chemise et répondit :
- Non, un voisin ! expliqua-t-elle
Rose ouvrit la portière du véhicule, et en sortit, laissant le pauvre jeune homme imberbe et torse-nu incompréhensif. Ce dernier se repositionna lui aussi, de façon à pouvoir la regarder en face et lui demanda :
- Il vient souvent comme ça ? s’étonna-t-il
- Non, c’est la première fois… soupira-t-elle. T’inquiètes, je reviens tout de suite !
Rose se dirigea chez elle, et retrouva William en train de forcer les fenêtres de cuisine :
- William ! interpella-t-elle. Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle
- Tu m’as mentie ! Depuis le début !!! ragea-t-il tout en s’efforçant de casser la fenêtre.
- Et alors ? C’est pour ton bien que je fais ça ! Il n’y a pas à se précipiter dessus ! insista-t-elle. Alors arrête !
William sut qu’il y aurait sûrement une part de vérité à faire ça pour lui. Mais pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? William lâcha les fenêtres, et lui fixa un regard qui voulait gagner sa confiance. Rose continua :
- L’échiquier a une part d’assemblage complexe. Si tu fonces droit au but en voulant finir le jeu au plus vite, les mondes traversés seront plus désagréables et plus dangereux que si nous le laissons reposer et faisons en sorte de faire des dizaines de tours. Et cela en prendrait l’éternité !
- Pourtant vous avez réussi à finir le jeu ! insista William.
- Avec plus de sacrifices que ce qu’il y aurait eu si l’on n’avait pas continué. On le regrette maintenant ! Ton ami Jimmy est encore vivant dans l’autre monde où tu l’as emmené, penses-y !
- Et la fin du monde alors ?
- Mensonges, il nous fallait seulement s’en souvenir afin que nos doubles des autres univers n’y jouent pas une seconde fois, et inversement. C’est une sorte de pacte entre les univers.
- Alors pourquoi me l’avoir donné ? demanda William
Rose baissa la tête, et d’un simple souffle, répondit :
- Ma mère souffre d’un dédoublement de personnalités à quelques moments… Maintenant, nous gardons l’échiquier. Que cela reste secret, tu ne reverras plus ton ami. Alors rentres chez toi !
William, silencieux, tourna son regard vers l’échiquier de nouveau l’air inquiet. Rose finit alors par quitter son jardin et retrouva le beau garçon qui patientait dans la voiture.
- Alors ? demanda-t-il
- C’est bon, c’est réglé ! expliqua-t-elle
- Ah oui ? s’étonna-t-il. Bizarre son regard ! remarqua-t-il
Rose se retourna et aperçut William qui les voyait tous les deux près de la décapotable.
C’est pas vrai ! J’y crois pas !!! Même son faux amour était… du bluff ????
William n’en pouvait plus, et décida de récupérer une pierre au loin du jardin des Wengdell, et la balança contre la fenêtre de la cuisine créant ainsi un gros trou et des débris. Puis, rentra chez lui sous les gros yeux surpris de Rose.
- Hé !!! intervint le garçon
- Non Ackles ! retient-elle. Laisse-le !

Je m’appelle : William Koener, et il m'est arrivé une mauvaise aventure. En allant dans une brocante, j'ai acheté un échiquier. Mais il n'est pas comme les autres, chaque coup, chaque pièce, chaque case ouvre un portail menant à des univers parallèles et fantaisistes. En présentant ce jeu à mon meilleur ami, je l’ai perdu dans l’un de ces mondes. Il faut que je le retrouve ! Et pour ça, il me faut finir le jeu, mais la partie est loin de toucher à sa fin…

Episode 3 partie 1 sur 6/ Fc4 : Le mal du bien



William sembla avoir perdu l’appétit le soir venu, il n’y avait aucun dialogue dans la salle à manger : les parents se demandant si William aurait bien quelque chose en lien avec Jimmy : mais ils ne le savent pas. William qui quant à lui songea à toutes les choses que Rose lui a dit finit par se lever de sa chaise et à ranger son plat avant de remonter dans sa chambre. Des éclairs de lumière, un bruit perceptible dans le voisinage : William s’aperçut qu’il y avait une fête à la brocante !

Hé oui, des jeunes fêtaient dans la brocante, Mme Wengdelle n’était pas présente, et Rose était aux bras d’Ackles.
- C’est cool que tu aies organisé une fête en honneur de ton arrivée ici ! dit-il dans le fond sonore.
- QUOI ? demanda Rose à voix forte
Ackles approcha son visage près de celui de Rose et lui répéta :
- Je disais c’est cool ta fête ! Y a du monde !
- OUAIS ! hurla-t-elle
Autour : tout le monde dansait, draguait, buvait : il y avait de tout, même quelques dingues mais qui n’exagèrent pas dans leurs gestes qui restent toutefois brusque. Un jeune garçon au visage un peu pâle s’approcha de Rose et lui demanda :
- Excuse-moi, où sont les toilettes ?
Rose approcha son oreille près de la bouche du garçon et hurla :
- QU’EST-CE QUE TU DIS ?
Le garçon n’en pouvait plus, et ne put s’empêcher de vomir le long de la ligne de cheveux du côté de l’oreille droite de Rose qui eut un sentiment de dégoût et de stupéfaction.
- OH LA VACHE ! QUELLE HORREUR !
Ackles l’emmena alors vers la salle de bain et lui dit :
- Allez viens !
- LA SERPILLIERE EST DANS LE GRENIER !!! hurla-t-elle au gars qui continuait à vomir sur le plancher.

Pendant que Ackles aida Rose à laver ses cheveux de façon à ce qu’ils soient propres, William fila discrètement le contour de la maison. Tout le monde était occupé à faire n’importe quoi, et ce n’était pas le genre à William de fêter de cette manière !
Ah, les jeunes de nos jours…. Insupportables, comme toujours !
William commença à grimper par le trou qu’il avait formé le matin dans la cuisine, et fit mine gaffe de ne pas créer d’alerte ni de se faire mal.
Bon au boulot !
William contempla l’échiquier.

Ackles ressortit avec Rose surveiller le reste des jeunes : aucun problème ! Ackles caressa longuement les cheveux parfumés de sa compagne.
- SI TU VEUX FAIRE CA, C’EST AUTRE PART ! PAS DEVANT TOUT LE MONDE !
Ackles choisit donc par l’emmener vers la première porte la plus proche d’eux et appuya sur le lévier.

William surprit, prit l’échiquier rapidement se cacha rapidement sous la table de cuisine. Ackles entra avec Rose au dessus, et commencèrent à enlever leurs hauts. William leva les yeux vers le haut de la table, et sentit qu’il lui fallait discrètement passer dans l’autre monde !
Bon alors le prochain coup…
William déplaça alors le fou, un vortex s’ouvrit, et surprit les deux tourtereaux en plein milieu d’un baiser. Ackles perdit équilibre, il sentit qu’il n’y avait plus de sol, et ouvrit les yeux lorsque Rose hurla la première ! Le vortex était aussi large qu’il fit tomber la table en même temps.
- C’EST QUOI CA ???? hurla Ackles
- NOONNN !!! hurla Rose
- ROSE !!
La fin du vortex apparut, le portail s’ouvrit du haut de la cuisine, et tombèrent d’abord : William.
Encore cet endroit ?
Le cri de Rose commença à se rapprocher, William leva la tête et aperçut un meuble tomber du haut du ciel, William bondit en avant et esquiva la table cogner et se craquer sur le sol de la cuisine. Rose fit une telle chute, qu’en atterrissant sur la table détruisit les plaquettes de bois.
Hé ben, à part d’être forte et courageuse, elle a du poids !!!
- HUWAAAAA !!!!! hurla Ackles à son tour avant de tomber droit sur les jambes de Rose, la tête plongée dans la poitrine.
- Oh désolé ! dit-il surprit en se relevant.
Rose était de mauvaise humeur : quelqu’un lui a gâché la soirée !
- Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-il
Rose se tourna intelligemment vers William : le causeur de problèmes !
- ENCORE TOI !!! s’étonna Ackles. Attends viens que j’t’en foute une !
- Ackles, non !
Mais Ackles n’en pouvait pas : gâcher une soirée comme celle là, et l’humeur de son amie, ce n’était pas pardonnable. Il s’approcha de lui, et souleva le col de chemise de William et lui donna plusieurs coups. Rose se leva à son tour, et fit tout pour arrêter les coups de Ackles.
- Ackles, arrêtes, ça suffit ! Y en a assez comme ça !
- Quoi ? Tu te permets de prendre sa défense ? s’indigna-t-il
- Non, mais ce n’est pas le moment !
- Bien sûr que ce n’est pas le moment ! Tu préfères qu’il gâche encore un autre moment de plaisir comme c’lui là ? Hein ?
- Ackles ! se facha-t-elle
- Ouais bon, après tout fais c’que tu veux hein ! Moi j’me barre !
Ackles sortit de la cuisine, les jeunes se tapant des délires en tout sens, Ackles sortit de la brocante et démarra son véhicule avant de partir, mais il heurta un autre véhicule mal garé :
- Hé mais qui est l’con qui a fait ça… ? ragea-t-il en voyant une géante rayure sur sa décapotable
Ackles rentra chez lui de mauvaise humeur.

- Ben bravo ! Tu peux être fier de toi ! dit-elle à William. Qu’est-ce que je t’avais dis hein ? Imbécile va !
William ne répondit pas : il avait très mal aux coups que lui avait porté Ackles.
- Bon, maintenant tu restes sous mes yeux, je t’observe et on va rejoindre Ackles !
Ackle, Ackle… Bien sûr ! Elle pense à elle et son Ackle, pas à moi ni à Jimmy !
Mais William savait qu’il ne pourrait pas s’en sortir seul, et ne pouvait se permettre de quitter Rose. Cette fois-ci, il s’agissait d’un nouveau monde… mais tout est semblable.
Rose ouvrit la porte, William derrière : les jeunes étaient d’humeur agaçante ! On aurait dit des animaux sauvages : comme des dingues chacun faisait ce qu’il voulait de la maison, cassait n’importe quoi, volait de l’argent, échangèrent drogues et compagnie.
- HE VOUS LA ! J’AI DIT PAS DE DROGUE ICI ! C’EST CLAIR ? hurla Rose
- J’en ai rien à foutre ! répondit-il calmement
C’est alors que du sang gicla dans à peu près toute la pièce : en haut, pendait la tête de mort prédécoupée de l’agent de police qui interrogeait William était transpercée d’une fléchette de jeu.
- YOUHOU ! hurla l’un
Rose soupira désespérée des nombreuses responsabilités qu’elle va devoir réparer..
Encore un monde de dingues…


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Envoyé par kerberos le Dimanche 14 Mars 2010 à 17:14


Suite :



Ackles conduisait sa décapotable cabossée à l’arrière et pour détendre ses nerfs alluma la radio avec la France Musique de fréquence 91.6 et déjà l’horrible son aïgu semblait plus être des bruits de sauvages plutôt qu’une chanson. La musique au volume maximum, Ackles s’effraya de lui-même et décida de modifier la fréquence vers les musiques les plus classiques : mais même les orchestres symphoniques ne ressemblaient pas à des instruments de bases connus. On entendit des sons de tronçonneuses, d’artilleries et de tirs aériens. Et à l’arrière une chanteuse communiste qui injure tous les systèmes politiques et les violences. Ackles modifia tant bien la fréquence, mais aucune chanson ne lui était connue. Il décida d’éteindre la radio et de sortir un CD à côté de lui : Disturbed, son groupe préféré. Mais au lieu de son groupe préféré au dessus de l’album, Ackles crut délirer en voyant un groupe de quatre femmes aux mêmes vêtements, et mêmes allures qu’il aurait dû voir s’il y avait son groupe.
- Mais c’est quoi c’délire ?

Rose entraîna William à l’extérieur de chez elle : tout l’extérieur semblait normal, les habitations semblaient se trouver aux mêmes endroits, mais avec quelques destructions massives d’un côté, d’un autre.
- Il faut sortir d’ici, on n’est pas sûr qu’il existe nos doubles. Si jamais ils nous voient…
Rose réfléchit un moment, et William la regarda hébété.
Ce que tu dis n’a aucun sens, si l’on voit nos doubles, vu qu’ils sont au courant de l’échiquier, ils pourront nous aider !
Rose reprit le bras de William et lui mena à la porte de chez lui.
- Ecoutes-moi William, comme dans le monde précédent, tes parents ne sont pas les mêmes, alors ignore totalement ce qu’ils pourraient te dire, dit-elle. Tu montes dans ta chambre, et tu vérifies qu’il y a bien l’échiquier. Et surtout, fais gaffe à ce que tu ne rencontres pas ton double. On est d’accord ?
William acquiesça d’un signe de tête, et ouvrit la porte. A l’intérieur, tout sembla normal : les pièces du rez-de-chaussée se trouvèrent aux mêmes endroits, l’horloge indiqua plus de vingt-deux heures. William fit un soupir de soulagement.
Au moins, ce n’est pas une famille de tarés comme à l’hôpital !
Mais son soulagement ne fut que de courte durée, à peine après avoir refermé la porte qu’il entendit ses parents hurler et se disputer. Sons provenant de la cuisine, William intrigué se demanda bien pourquoi, et pour la première fois, ses parents se disputent. Cela faisait bien plusieurs années qu’il n’a jamais entendu les siens s’énerver d’une telle façon.
- Depuis quand est-ce que tu me hais ?? hurla-t-elle. Tu ne m’as jamais giflée depuis la naissance de ce bon à rien !! Tu te fais à manger tous les jours sans me crier dessus quand je cuisine toute seule !
- Parce que je sais qu’à part de la drogue que tu mélanges dans tes aliments tu n’en feras rien d’autre !! répondit-il. C’est toujours bon ce que tu fais, mais j’ai le temps de faire ce que je souhaite !!
- COMMENT OSES-TU ME DIRE QUE CE QUE JE FAIS EST BON ??? se renfrogna-t-elle. Notre divorce ne t’as pas suffit peut-être ? Faut-il que je martyrise encore plus ce gamin qui m’a fait tant souffrir à sa naissance ? Hein ???
William fit de gros yeux ronds, il ne comprit point le rapport de chacune de leurs raisons !
Depuis quand est-ce qu’elle me traite de bon à rien ou de gamin ? Depuis quand met-elle de la drogue dans ce qu’elle fait ? Et depuis quand est-ce que sa cuisine doit-être dégoûtante ??.... En fait, y a aussi un truc qui cloche là : depuis quand ont-ils signé un contrat de divorce ?
- WILLIAM ! VIENS ICI TOUT DE SUITE ! hurla son père
Effrayé, William recula d’un pas, et se cacha sous l’escalier où il entendit des pas lents descendre. Quelques secondes d’attente, et William vit son double en caleçon avancer lentement dans la cuisine :
- Qui vient m’faire chier ? demanda-t-il d’un air frimeur
Pendant que son double disparut dans la salle à côté, William en profita pour enjamber deux par deux les marches de l’escalier en bois et de filer rapidement dans sa chambre. A sa grosse surprise : l’échiquier n’y était pas ! En revanche, une odeur affreuse de cigarette se répandait intensément dans les narines du personnage, et la chaleur était telle qu’il pourrait se croire en été en ce mois de novembre.
- On reprend où l’on en était ? demanda la voix irrésistible d’une demoiselle
William se tourna vers cette mystérieuse personne nue sous la couverture de son lit, et sursauta en arrière comme s’il aurait vu un film d’horreur au moment crucial. Ne sachant quoi faire d’autre, William quitta rapidement sa chambre en quatrième vitesse et descendit de l’escalier en quittant la maison aussi rapidement que s’il aurait participé à une course. Rose l’attendait au pied de la porte et lui demanda :
- Alors ?
Monstrueux… Mon double sait ramener une fille dans sa chambre : et moi non ! C’est frustrant !
William fit un regard terrifié face à Rose qui n’en attendit pas moins d’une meilleure nouvelle.

Ackles gara sa décapotable dans le garage de sa maison en faisant le moins de bruits possible pour ne pas alerter ses parents de son accident. En effet, à la venue de ses parents, il peut être certains qu’ils lui crieront dessus pour avoir encore gaffé comme les autres fois. C’était un mec rebelle, et qui n’accumulait que des erreurs sur erreurs : des histoires avec la police en raison de sa violence ou de son manque de respect, des histoires d’argent voire même des histoires de familles qui ne le supportaient pas. Autant dire qu’il ne pouvait jamais profiter d’un instant d’amour avec ses parents : c’était tout le temps un carnage. Et une fois de plus, Ackles admira sa fâcheuse tendance à se prendre une erreur de ce genre. A peine avoir fini de tout ranger correctement en secret, Ackles vit les lumières s’allumer : ses parents l’attendirent comme prévu ! Ackles soupira : ça y est, une dispute va commencer !
- Alors Ackles ? demanda sa mère calmement. As-tu passé une bonne soirée ?
Ackles fronça les sourcils : depuis quand sa mère lui parle calmement ? Ne s’attendant point à cette question, sa mère reprit :
- T’es-tu trouvé une jolie fille ? As-tu réfléchi avant de boire de l’eau ?
La dernière question était la plus intrigante de toutes : que vient-elle faire dans cette discussion ?
- Vous allez bien ? demanda Ackles en faisait un joli sourire forcé
- Mais voyons chéri, quelle est cette question ? Bien sûr que nous allons bien ! Nous sommes d’ailleurs très contents que tu nous parles de cette manière ! répondit son père
Ackles recula d’un pas : il était clair qu’il ne reconnaît aucun de ses deux parents ! Les dernières fois, il se faisait tout le temps crier dessus, c’était pour lui une habitude, mais un changement comme celui-ci : cela lui parut plus que suspect. D’autant bien que ses CDs et la radio qu’il a allumé durant son trajet en cours de route. Ackles crut délirer : mais où se trouve-t-il ? Qu’est-ce qui n’allait pas ? Seul contre ce problème, Ackles ne songea pas une seule fois que Rose ou William ne pourrait l’aider. Mais comment le pourrait-il ?


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